jeudi 10 août 2017

Il donnera la croissance à ce que vous accomplirez dans la justice - textes


Jeudi 10 Août 2017

06 heures 38 + Eveillé depuis près d’une heure, le ciel maintenant là, blanc virant au bleu, lavis de nouages sans vrais contours plus gris. – Choc d’hier soir, ma femme aimée immobile, une main à la tempe silencieuse pour me demander silence de dix minutes, quand après ma « sieste » de toute fin d’après-midi, je monte la retrouver devant la télévision. Dans une demi-heure, ce film est redonné. Choc préparé en fin de matinée, calme et tranquillité : les COULIOU, mère et fille, bien ans leurs peaux respectives, malgré l’âge et le souci des dispositions à trouver, pérennité et postérité de l’homme, époux, père qu’elles aiment et ont aimé, permanence de la maison, de la Laïta, d’un isolement significatif et pas hostile : un peintre spirituel, grâce à qui faire retour et arrêt. Le maire de Guidel, Jo DANIEL, bien dans sa peau et à sa place, lui aussi. Et la veille au soir, le sourire, l’aisance autant que la discrétion d’un témoignage référencé par la vie bien plus que par le cadre d’une règle, des vœux religieux, des saints l’ayant précédée dans cette voie : Sœur Christine, dominicaine. Vocation ? s’apercevoir que déjà elle est dominicaine dans son existence d’enfant et de jeune fille. Compris comme le constat d’une marée montante, venue à son comble que je n’ai jamais… vécu, admis, ma mise à bas de l’automne de 1994, et que depuis plus de vingt, je cherche la parade et ne l’ai pas trouvé. Paraboles : l’argent et son insuffisance dans nos comptes, mes tentatives politiques, mes tentatives d’écriture. Plus qu’un livre sans rayonnement puisque sans promotion, mes tentatives de quatre ans, avant et depuis ce qui a paru (fabriqué et non connu) d’en écrire un ou plusieurs tandis que je ploie sous le fardeau des projets que je me suis donné. Depuis deux mois, trois mois… Ce film cette nuit m’a montré… je ne sais quoi, mais certainement moi-même… et la richesse que je laisse s’étioler, mes aimées, nos animaux chers, nos aîtres et lieux… la parabole a été criante. C’est aussi l’évidence d’un chef d’œuvre, probablement d’un livre exceptionnel, unique d’une auteur dont je n’avais jamais, ni ma chère femme entendu parler.

Prier… les textes d’hier à peine lus, et d’aujourd’hui… accompagné de ce film et de son héroïne admirablement incarnée plus que « jouée », accompagné d’Edith STEIN et de Laurent le diacre. La leçon de vie, la leçon de choix. Textes d’hier alternatifs suivant le propre d’Edith STEIN ou la liturgie d’un jour parmi d’autre. Conversion et vocation de la co-patronne de l’Europe, fille et fruit de la shoah, le vrai et qui n’est pas l’Etat d’Israël dans sa version des cinquante dernières années. Fille et fruit de noces et de drame… je ferai de toi mon épouse pour toujours je ferai, je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit, dans la fidélité et la tendresse ; je ferai de toi mon épouse dans la loyauté, et tu connaîtras le Seigneur [1] Sursaut du prophète « cocu » : mon épouse infidèle, je vais l’entrainer jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Egypte. Dieu et son peuple, Dieu et nous, Dieu et moi. Ma chère femme, concluant le film qu’elle a donc vu deux fois dans la soirée, d’une chaîne à une autre, cela non prévu par les fascicules de programmes : elle ne pense qu’à ses quatre animaux… nous avons compris ce qu’est notre propre vie, et ce qui nous lie. Notre trésor, l’anniversaire de son amie, son silence depuis qu’Edith l’a « déposée » chez Camille, le début de sa propre vie, son propre univers, et ma femme à restaurer et réintégrer dans ce qu’elle peut aimer et chérir, à trouver selon elle, mais j’ai senti que depuis des années, je cherchais sans elle, alors que ce qui m’a été donné dans l’exil prononcé par personne et par tous (société…), c’est elle. Fille de roi, elle st là, dans sa gloire, vêtue d’étoffes d’or. Leçon de la pauvreté et de ce qu’elle recèle, la pauvreté cherchée et trouvée par de grandes âmes, selon une vocation et des vœux, nous a été offerte. Etais-je prêt selon ma carrière qui ne répondait en rien en celle – implicite – que j’ai toujours souhaitée et encore aujourd’hui, mais qui me donna expérience et apparence : elles sont encore serviables aujourd’hui, mais elles m’avertissent et me crient d’être prêt, d’attendre et de demander vraiment… l’ai-je jamais fait… ai-je jamais été dans cette disposition de cœur, d’intelligence, d’âme, même tandis que je m’interrogeais, sans disponibilité, à mon adolescence sur le dessein de Dieu. La réponse est maintenant : prêt et attentif, l’être… éclusant préalables et mise en ordre, mais confiant dans l’injonction que Dieu me donnera, clarté et moyens. Dix jeunes filles invitées à des noces, qui prient leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes… et cinq étaient prévoyantes.  Ce sont les faits qui répondent et enseignent, les quarante ans au désert, à la sortie d’Egypte, les quarante jours de Jésus au désert et les tentations en conclusion, les marches d’Elie jusqu’à l’Horeb et à entendre le murmure qui précède Dieu et nous en avertit. Pour notre monde actuel, ses vrais échecs : n’avoir pu éradiquer la dictature, qui sans uniforme ni guerre avec les explosions de tous les siècles précédents, est plus implacable que jamais : Russie, Chine et la caricature mauritanienne… n’avoir pu avancer dans la sincérité collective qu’est la démocratie… choc du film hier, la vie et la mort, et choc ces semaines-ci, corroboré, explicité par l’insipide de l’adresse du nouveau président il y aura bientôt cinq semaines, à Versailles. Mensonge que du texte sans vérité pratique et quotidienne. Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas ! Aboutissement d’une vie, j’ai failli dans la désespérance qui est montée en moi plus précisément encore que l’âge et aussi la fatigue, ne vivre que cela. L’appel est autre, le film d’hier en est le truchement procuré autant par ma chère femme que par les moyens actuels de communication et de spectacle. Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. Choc et leçon aussi que prépara cette longue conversation avec les parents de Philomène, justement jeudi dernier. Ne pas être victime mais acteur. Cette femme aux yeux d’un bleu inconnu, bleu stable, plus qu’éclatant car n’ayant de lumière que l’ensemble d’un visage rayonnant d’attention à autrui et de maîtrise discrète de soi. Alter ego, malicieux, et apparemment si contraire ou différent : son mari. Moue de leur fille, des expressions de visage sans les modes habituels, les rides et déformations joyeuses des traits, non : la sensation offerte du sourire sans traduction ni texte. Et son frère, si clair de texte, de regard, et de silence. Ce qu’il m’arrive par notre fille : ses amies, son univers mini-médiatique mais aussi la poésie et chez la vérité qu’elle secrète, ses justes exigences pour que je ne pèse pas sur elle. Ce qu’il m’arrive par ma femme, sa main offerte, sa discrétion et sa pudeur naturelles et voulues. Une sorte de consécration à la dignité, dessein de Dieu sur nous et non orgueil de nos plans. Ma mère et le respect de soi-même qu’elle souhaitait de nous. Le gaspillage, le pillage de moi, de ce dont j’ai été gratifié et dois rendre compte. Impasses et fiascos de vingt ans et même la lassitude et la fatigue de ces mois-ci indiquent mon erreur. Le début de la voie retrouvée, c’est…
 07 heures 27 + Friandises du matin pour nos chiens, sauf Finette prenant ma place sur notre lit, droit acquis depuis des années. Une partie des nuages se sont groupés, faisant continent, bordure penché au-dessus du four à pain, ainsi que nos cartes planes déformant la Scandinavie penchée sur la mer du Nord. Veillez, vous ne savez ni le jour ni l’heure. Non de la mort mais de la venue souveraine et fraternelle, Dieu arrive et parle, nous exprimer. A semer trop peu, on récole trop peu ; à semer largement, on récolte largement. Leçon de vie : mon cher Eric, les grandes étapes, grandes par leur signification et l’honnêteté de sa propre recherche du bon endroit en société, puis le tête-à-queue d’un dévouement total aux associations, à ce qui arrive inopinément, dont moi maintenant… « sa » crypte à Montmartre, la fondation d’Ignace de LOYOLA. Les leçons pratiques que Paul, faisant la manche pour d‘autres Eglise, donne à l’opulente Corinthe, une façon de Londres dans l’empire méditerranéen, le pôle militaire, le pôle culturel et à la charnière, la finance et son bruissement. Dieu aime celui qui donne joyeusement. Dieu est assez puissante pour vous donner toute grâce en abondance, afin que vous ayez, en toute chose et toujours, tout ce qu’il vous faut, et même que vous ayez en abondance de quoi faire du bien [2]. Ce matin, Seigneur, la grâce préalable : ne pas peser sur mes aimées, être docile à vos brises et à leurs demandes de calme, de liberté, d’écoute, docile comme la feuille jeune et heureuse de son arbre et de sa branche qu’elle est chargée de signifier, de mouvementer. Il donnera la croissance à ce que vous accomplirez dans la justice… Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera…. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. La leçon de maintenant que je n’entendais pas, ou croyais seulement entendre ou voulais entendre, mais n’écoutais pas. S’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Ecouter, écouter… celles et ceux qui m’entourent et m’encouragent, les visages attentifs de mes compagnes d’hier et notre démarche auprès de Jo DANIEL, tant de mises en place en une petite heure et d’abord le constat simple de notre système d’Etat, d’administration appelant par son vide et sa rigidité de plus en plus voulus selon les ambiances, qui ne sont plus nôtres, des initiatives, des présences et des unions tranquilles dans l’effort de chacun où il est et tel qu’il est. Cet homme m’en a dit bien plus que l’ensemble de nos campagnes électorales de ce printemps et du discours soi-disant jupitérien (l’expression est de qui ? de l’impétrant ?). Celles et ceux, les rencontres et les silences de ces jours-ci, le cher Jean-Eudes si humble et toujours souriant, discret de lui-même, donc léger et savoureux à rencontrer. Et ainsi de suite, farandole des rencontres et des présence, dont je suis gratifié. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, lui aussi sera mon serviteur. Ainsi soit-il…

 09 heures 19 + Copier/coller… bourde, adressant à Phe ce que j’ai reçu d’Idoumou, j’oublie d’enlever mon appréciation à ce dernier : EM, le pire de ce qui pouvait nous arriver. C’est fait, même si je demande à mon correspondant de me lire en rectifié. Au vrai, c’est ma pensée, et je suis en train de quitter toute ambition de seulement commenter la politique… pour quelque temps, tant qu'une dialectique du couple peuple/président ne se déclare pas. Elle sera fondatrice..


[1] - Osée II 16 à 22 passim ; psaume XLV ; évangile selon saint Matthieu XXV 1 à 13
[2] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens IX 6 à 10 ;  psaume CXII ; évangile selon saint Jean XII 24 à 26

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