lundi 7 août 2017

ils mangèrent tous et ils furent rassasiés - textes du jour




Lundi 7 Août 2017



Prier… tout à l’heure, notre église, la fraicheur de l’eau dans le bénitier, le silence et mon fascicule Prions en Eglise, posé sur le banc, en évidence alors que je l’avais laissé (je crois) par terre contre la colonne et mon « sac Trixie ». Simple action de grâces. Sourire. Le livre des Nombres et une recette de cuisine : la manne était comme des grains de coriandre, elle ressemblait à de l’ambre jaune. Le peuple se dispersait pour la recueillir ; puis on la broyait sous la meule, ou on l’écrasait au pilon ; enfin on la cuisait dans la marmite et on en faisait des galettes. Elle avait le goût d’une friandise à l’huile. Lorsque, pendant la nuit, la rosée descendait sur le camp,  la manne descendait sur elle. [1] Leçon de vie… cela ne suffit pas,  de la viande est réclamée. Moïse à Dieu : où puis-je trouver de la viande pour en donner à tout ce peuple, quand ils viennent pleurer près de moi… Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. – Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. La réponse du Christ n’est pas celle du vol de cailles survolant soudainement le camp des migrants, elle nous renvoie à nous-mêmes, à nos moyens. Mais acceptant la question, la mission, la responsabilité, voici qu’aussitôt Jésus est là, nous reçoit, nous aide et dirige : apportez-les moi. Lui, il sait « faire ». A terme, oui de la chair : ma chair en nourriture, mon sang … une boisson. C’est trop… Jésus voile tout : pain et vin à la dernière Cène, et pour l’immédiat, la multiplication sans doute des pains et des poissons, mais bien davantage : de nouveau, nous en scène, au travail : il rompit les pains, ils les donna aux disciples et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
Dans la cuisine, posée vert sur vert sur une nappe, la rainette de l’autre soir que ma chère femme me demande de rendre à sa verdure, pourquoi ? comment ? vient-elle ainsi chez nous ? y prend-elle des habitudes ? Maintenant, c’est la petite chatte de Marguerite qui est attendue et appelée. La pleine lune va venir de l’angle de notre terrasse.
  Admirable présentation (LCP) d’Angela MERKEL. Fille du pasteur, émigrant de Hambourg pour l’Allemagne soviétique et y évangéliser. Enfance à Templin. Excellente et très travailleuse, ambitieuse élève. Son père, surveillé par le régime, communications et prêches, donne un gage, sa fille au « scoutisme » d’alors pour l’embrigadement auquel elle ne cède pas, mais grâce à quoi elle peut faire de fortes études, mathématiques et russe où elle excelle, et gagne concours sur concours, lauréate en langue en 1959. Mariage quatre ans avec un MERKEL, séparation et remariage non commentés. Sa mère 88 ans enseigne aujourd’hui l’anglais, empêchée à l’époque de travailler. Mais le panégyrique n’est pas cela, c’est sa déclaration, maintenant, que l’Allemagne est ouverte aux migrants, aux réfugiés, ce qui va soulager la Grèce, tandis que l’Autriche est sur le point de fermer ses frontières. Commentaire de son ministre ad hoc à la chancellerie. Seule critique : n’être pas parvenue à imprimer tout ce mouvement à l’ensemble de l’Europe (même lacune mais plus explicable, car nous n’avons pas cette pureté : l’Afrique et la sécurité que nous tentons d’y maintenir pour l’ensemble européen). En regard, EM sur BFM-TV, une nouvelle fois son résumé, un parti cela doit recruter, avoir une idéologie, se choisir un chef. Le visage est dur, le profil si coupant. C’est le diagnostic de mort des partis d’avant le sien. Pas de statut pour sa femme, mais une « charte de transparence » pour le coût, sinon la rétribution, des activités de celle-ci au titre de l’Elysée. Moralisation de la vie publique… ne pouvoir réaliser la répétition des rythmes et thèmes de NS : la Libye en 2007, KHADAFI à Paris, le solo pour la réconciliation libyenne à Paris en 2017. A la mi-Octobre, c’est EM qui doit donner les conclusions premières des états-généraux de ‘alimentation. En 2007, c’était, déjà avec HULOT, le Grenelle de l’environnement. Fascinant mimétisme surtout pour l’inconscient qu’il manifeste. Le public, panem et circenses n’est pas en reste : la tour Eiffel illuminée samedi pour saluer de son nom NEYMAR qui vient… Plus sérieux, mais posant aussi question : rappel du cinquantenaire de la sortie du millionième transporter VW ; je me souviens, en 1953 et 1954, de la 1000 kgs Renault, exactement ces capacités et cette silhouette, alors ? Renault et l’Iran, une production sur place et ensemble, j’apprécie…
Mauritanie sur laquelle je dois écrire à l’aube prochaine. Pas 54% de participation, des chiffres approchant ceux qui ont mené EM à l’Elysée, et 85% des suffrages exprimés y sont positifs. Un referendum, samedi, tandis que le plébiscité dont le nom n’apparaît pas dans les deux questions posées, discourt en plein air devant la jeunesse pour saluer les martyrs de l’armée, auxquels est dédiée l’ajout sanglant sur le drapeau national. Cynisme absolu car les massacres de militaires noirs par les militaires maures furent ordonnées sous la précédente dictature. L’Union européenne récusée comme évaluation de la régularité des opérations référendaires alors même que le pays dépend de ses pêcheries et donc des accords européens, et que le régime ne put se présenter, après la première élection du putschiste, qu’avec la caution de la Commission européenne vis-à-vis des bailleurs de fonds. Leçon de légitimité et de la pratique que l’on en a, c’est ce que je dois rappeler. Ce que fut la fondation (j'en ai été confident et témoin), ce qu’est la vérité historique (je la travaille, la note, l'archive, la reconstitue en rencontrant tout ce qui y consent, c'est-à-dire presque tous les acteur depuis 1965).. La prétention prétorienne d’être salut et essence nationale, la grossièreté du discours stigmatisant tout opposant selon la pauvreté de son nombre ou la vénalité des  institutions qui regimbent. La honte d’un recéleur, appartements parisiens et pas n’importe quel quartier, alors que le père fondateur devait emprunter à son conseiller français, aussi sobre et désintéressé que lui, ayant renoncé à toute carrière pour demeurer à ses côtés : du classement, de la relecture, du droit, de quoi prendre des vacances chaque hivernage, vivant de la générosité de ses pairs africains et arabes chez nous ou en Tunisie, puis contraint de rentrer au pays pour y mourir afin que sa femme bénéficie d’une retraite de réversion. Avec eux, les larmes et l’impuissance qui restèrent dignes tandis que le recèleur est perdu d’honneur et ses prédécesseurs de toute loyauté pour ce qu’ils défirent puis tentèrent d’imiter pour rebâtir…

La lune n’arrive pas encore, mais le silence est établi. Antidote absolue à cette épouvante qui m’a habité de mon éveil à la fin de la matinée et encore ensuite : constat de mon échec, de ma stérilité, carrière si courte, livre qui ne commence pas, le précédent que je ne popularise pas… mon âge, ma santé, l’avenir de mes aimées après moi… et voilà l’amour, être aimé, aimer, un correspondant, la prière… La prière de Dieu à l’homme : mon peuple n’a pas écouté ma voix, Israël n’a pas voulu de moi. Je l’ai livré à son cœur endurci : qu’il aille et suive ses vues… Mais toujours, la rémission. La déprime, c’est le manque de confiance en soi, et la confiance en nous-mêmes ne peut nous venir que de Celui qui revient pour nous accompagner à notre pauvre rythme devenu le sien, à notre rythme ainsi repris… Ah ! si mon peuple m’écoutait, Israël, s’il allait sur mes chemins… Je le nourrirais de la fleur du froment, je le rassasierais avec le miel du rocher !


[1] - Nombres XI 4 à 15 ; psaume LXXXI ; évangile selon saint Matthieu XIV 13 à 21

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