dimanche 6 août 2017

relevez-vous et soyez sans crainte - textes du jour


Dimanche 6 Août 2017

09 heures 41 + Relevez-vous et soyez sans crainte ! [1] « Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé ; en lui j’ai toute ma joie. » Cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue quand nous étions avec Lui sur la montagne sainte. Et ainsi se confirme pour nous la parole prophétique : vous faites bien de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans un lieu obscur jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs. Notre foi est reçue des Apôtres et leur témoignage est oculaire. Elle n’est ni une philosophie ni une imagination. La Transfiguration est aussi – en la fête d’aujourd’hui célébrée par les chrétiens – l’anticipation la plus proche possible de notre état de ressuscité [2].
23 heures 19 + La messe paroissiale, petite foule, toutes tailles, garçons et filles en enfants de chœur et servantes d’assemblée. Bénédiction d’un couple fêtant le quarantième anniversaire de son mariage. Baptême suivant notre liturgie. Annonce du départ dans la première semaine de Septembre, de notre recteur pour Port-Louis, treize ans de ministère. Mystère de ce refus de tout contact en dehors de trois quarts d’heures de partage mensuel à six ou sept de l’évangile du dimanche suivant : j’ai alors droit à mon prénom. MLP (Michel LE PIVAIN) célèbre admirablement la messe, confesse aussi bien, administre les autres sacrements de même, alors… Toute cette heure, comme si ma vie entière se trouvait en conscience et en offrande : là, dans cette église, pendant cette liturgie, aux côtés de ma chère femme, non loin de notre fille : silence, émotion et prière. Donner à ma femme autant qu’elle me donne. Prière simplissime, Vous voir, Seigneur, comme vos disciples vous voyaient, pas au Mont-Thabor, mais fait homme, Vous Dieu notre Sauveur.
Hier soir, la présentation de quatre des nouveaux élus à l’Assemblée nationale. Le Monde, sans directeur stable et de rayonnement, avec un capital qui n’appartient plus à la gérance et aux rédacteurs comme à l’époque où j’y étais reçu, et pourtant, c’est le même esprit, la même divination des questions, ou en intitulé et actualité ou en libellé différent de l’approche des autres médias. C’est le vrai miracle de notre presse que cette continuité spirituelle d’un de ses titres alors que les statuts, le mode de direction et de débat rédactionnel (je le suppose) et surtout l’époque et les enjeux ont complètement changé. En l’occurrence ces quatre nouveaux personnages sont également passionnants, wikipédia en dit moins que le portrait que je lis. La « novation Macron » que je crois aussi importante dans notre histoire contemporaine que celle du retour du général de GAULLE « aux affaires » ou que 1981 qui n’est pas tant l’arrivée de la gauche au pouvoir que le début des alternances au pouvoir, lequel finira par empêcher toute espèce d’alternative de gouvernement et d’orientation. La « novation Macron » donc, et qu’il faut bien appeler du nom de l’élu qui plus sentie, saisie, analysée que vraiment provoquée, est le commencement d’un débat qui nous manquait : la démocratie et l’Etat, les lois selon nous ou dans le secret, la mondialisation, l’essence de la nation, la mémoire d‘un peuple et sa capacité à accueillir et à s’élargir. La novation est que ces jeunes élus, aussi jeunes, parfois plus jeunes que le nouveau Président, ne vont pas marcher au pas et qu’ils savaient communiquer et comprendre bien avant d’être élu. Ce sont eux – bien avant le peuple – qu’EM va avoir en face de lui. C’est passionnant. Bien entendu, selon toute apparence, mon temps et mes manières de dire et de comprendre sont périmés. Je l’accepte volontiers mais ma différence peut être utile et mon témoignage reste nécessaire. J’enverrai à ces quatre mes analyses prochaines.
L’initiation d’un pouvoir qui semble condamné à la solitude et donc ne tiendra que s’il change car son maintien par les seules institutions, FH est sans doute le dernier de nos présidents, a avoir pu en bénéficier. Lui-même, ses élus et nous, avons été pris par surprise : la péremption des anciens clivages et partis ne datent pas de 2017 et d’EM, mais bien de FH, manipulé par qui ? simplement par une évolution désastreuse de os pratiques institutionnelles et par la perte de tous nos repères propres et de toute idéologie, de toute image du souhaitable en société et en économie. Premier bilan : chute de popularité des nouveaux tenants du pouvoir politique plus rapide que pour les principaux quinquennats. Loi d’habilitation à légiférer par ordonnances : promulguée. Loi de moralisation, appelée naïvement pour l’effet d’une affiche que personne ne regarde : rétablir la confiance, etc…
Plus immédiats les conflits en Méditerranée entre ONG et forces italiennes, les évolutions en Pologne, la campagne électorale en Allemagne. Et surtout des projections toutes contraires pour les mois qui viennent en économie bancaire, cours des matières premières : croissance, profits assurés selon les uns, effondrement du système interbancaire selon les autres. Comportements des groupes et grandes entreprises en Europe dominés par l’attractivité chinoise et non par une solidarité entre Européens.


[1] - Daniel VII 9 à 14 passim ;  psaume LXXXXVII ; 2ème lettre de Pierre I 16 à 19 ; évangile selon saint Matthieu XVII 1 à 9

[2] - wikipédia à jour au 22 février 2017 - Il s'agit d'un changement d'apparence corporelle de Jésus pendant quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine à trois disciples. Le mot « transfiguration » procède en français de la traduction latine du mot grec metamorphosis (métamorphose).
Cet état physique, considéré comme miraculeux, est rapporté dans les trois Évangiles synoptiques : (Mt 17,1-9, Mc 9,2-9, Lc 9,28-36). C'est, selon le christianisme, la préfiguration de l'état corporel annoncé aux chrétiens pour leur propre résurrection.
Selon le cardinal Hans Urs von Balthasar, quand « les disciples, à la fin, voient de nouveau Jésus seul, ils savent quelle plénitude de mystère se cache dans sa simple figure, car sa relation à toute l'ancienne Alliance, sa relation permanente au Père et à l'Esprit qui, comme nuée, a aussi couvert de son ombre les disciples représentant l'Église à venir, tout cela se trouve inclus en lui. Sa Transfiguration n'est pas une anticipation de la Résurrection - dans laquelle son corps sera transformé à Dieu - mais au contraire la présence du Dieu trinitaire et de toute l'histoire du salut dans son corps prédestiné à la croix. »

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