vendredi 18 août 2017

saint Alberto Hurtado Cruchaga . 1901 + 1952





Prêtre s.j. et fondateur du :
« El Hogar de Cristo »
Alberto Hurtado Cruchaga naît le 22 janvier 1901 à Viña del Mar au Chili et devint orphelin de père à l’âge de 4 ans. Sa mère fut contrainte de vendre à des conditions défavorables leur modeste propriété pour payer les dettes de la famille. En conséquence, Alberto et son frère durent aller vivre auprès de parents et furent souvent déplacés de chez l’un vers chez l’autre. Dès son jeune âge, il apprit la condition des pauvres sans domicile et à la merci d’autrui.
Une bourse d’étude lui donna la possibilité de fréquenter le Collège des Jésuites à Santiago. Là, il devint membre de la Congrégation Mariale et, comme tel, s’intéressa vivement aux pauvres, prenant du temps avec eux dans les quartiers les plus misérables chaque dimanche après-midi.
A la fin de ses études secondaires en 1917, il aurait voulu devenir jésuite, mais on lui conseilla de retarder la réalisation d’un tel projet afin de s’occuper de sa mère et de son frère plus jeune. En travaillant l’après-midi et le soir, il réussit à subvenir à leurs besoins, tout en fréquentant la Faculté de Droit de l’Université Catholique. Pendant cette période aussi, sa sollicitude pour les pauvres qu’il visitait chaque dimanche, ne se démentait pas. L’obligation du service militaire interrompit ses études mais, une fois son devoir accompli, il obtint son diplôme au début d’août 1923. Le 15 du même mois, il entra au Noviciat de la Compagnie à Chillán.
En 1925, il alla à Cordoba, en Argentine, où il étudia les humanités.
En 1927, il fut envoyé en Espagne pour étudier la philosophie et la théologie. Cependant, en raison de la suppression de la Compagnie dans ce pays en 1931, il dut partir en Belgique et continuer la théologie à Louvain. C’est là qu’il fut ordonné prêtre le 24 août 1933 et qu’il obtint le doctorat en Pédagogie et Psychologie en 1935. Après avoir accompli le troisième an de Probation à Drongen, toujours en Belgique, il retourna au Chili en janvier 1936.
De retour dans son pays, son zèle s’étendit progressivement à tous les domaines : il commença à déployer son activité comme professeur de religion au Collège Saint Ignace, de pédagogie à l’Université Catholique de Santiago et au Séminaire Pontifical. Il écrivit divers essais sur l’éducation, comme aussi sur l’ordre social chrétien. Il construisit une maison d’Exercices Spirituels dans un village qui porte aujourd’hui son nom. Il fut directeur de la Congrégation Mariale des étudiants, les impliquant dans la catéchèse des pauvres. Il anima des retraites innombrables selon les Exercices Spirituels, et offrit sa direction spirituelle à de nombreux jeunes, accompagnant plusieurs d’entre eux dans leur réponse à une vocation sacerdotale et contribuant de façon notable à la formation de nombreux laïcs chrétiens.
En 1941, le Père Hurtado publia son livre le plus fameux: « ¿Es Chile un pais Católico? ». La même année lui fut confiée la responsabilité d’Assistant de la section des jeunes de l’Action Catholique pour l’Archidiocèse de Santiago, puis, l’année suivante, au niveau national. Il s’y engagea avec un esprit remarquable d’initiative, de dévouement et de sacrifice.
En octobre de l’année 1944, alors qu’il donnait les Exercices, il ressentit le besoin impérieux de faire appel aux auditeurs en leur demandant de penser aux nombreux pauvres de la ville, et en particulier aux enfants innombrables qui vagabondaient dans les rues de Santiago. Cet appel suscita promptement un élan de générosité et fut le début de l’initiative qui a fait connaître de plus le Père Hurtado. Il s’agit d’une forme d’action caritative qui fournissait aux personnes sans domicile non seulement un endroit où vivre, mais un vrai foyer domestique: « El Hogar de Cristo ».
Au moyen des contributions des bienfaiteurs et avec la collaboration active de laïcs engagés, le Père Hurtado ouvrit une première maison d’accueil pour les enfants, puis pour les femmes, puis encore une autre pour les hommes: les pauvres commencèrent ainsi finalement à avoir au « Hogar de Cristo » une ambiance familiale où vivre. Ces maisons se multiplièrent, tout en adoptant des formes et des caractéristiques nouvelles : certaines devinrent des centres de réhabilitation; d’autres des centres de formation artisanale, et ainsi de suite, le tout toujours inspiré par des valeurs chrétiennes et imprégné de celles-ci.
En 1945, Le Père Hurtado visita les États-Unis pour étudier le mouvement « Boys Town » de façon à l’adapter à son pays. Les six dernières années de sa vie furent dédiées au développement des diverses formes selon lesquelles « El Hogar de Cristo » existait et opérait.
En 1947 le Père Hurtado fonda l’Association Syndicale Chilienne (ASICH), pour promouvoir un syndicalisme s’inspirant de la Doctrine Sociale de l’Eglise.
Entre 1947 et 1950, il écrivit trois livres importants sur les syndicats, sur l’humanisme social et sur l’ordre social chrétien.
En 1951, il fonda le revue « Mensaje » la célèbre revue des Jésuites chiliens destinée à faire connaître et à expliquer la Doctrine de l’Église.
Un cancer du pancréas le conduisit en quelques mois à la fin de sa vie. Au milieu de douleurs atroces on l’entendit répéter souvent: « Content, Seigneur, Content ».
Après avoir passé son existence à manifester l’amour de Dieu aux pauvres, il fut rappelé à Lui le 18 août 1952.
Depuis son retour au Chili jusqu’à sa mort, le Père Hurtado a vécu seulement quinze années. Ce furent des années d’apostolat intense, expression d’un profond amour personnel pour le Christ et, pour cette raison même, caractérisé par un grand dévouement aux enfants pauvres et abandonnés, par un zèle ardent pour la formation des laïcs, et par un sens vif de la justice sociale chrétienne.
Alberto Hurtado Cruchaga a été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 16 octobre 1994, et canonisé le 23 octobre 2005, par le Pape Benoît XVI (>>> Homélie du Pape Benoît XVI).  


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).



SANT ALBERTO HURTADO CRUCHAGA RELIGIOSO / A



 





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wikipedia à jour au 19 mars 2017

Alberto Hurtado

Alberto Hurtado Cruchaga
Image illustrative de l'article Alberto Hurtado
Prêtre, travailleur social, saint
Naissance
Décès
18 août 1952 (à 51 ans)
Santiago, Chili
Nationalité
Ordre religieux
Vénéré par
Fête
Saint Alberto Hurtado Cruchaga, né le 22 janvier 1901 à Viña del Mar (Chili) et mort le 18 août 1952 à Santiago du Chili, était un prêtre Jésuite chilien. Très engagé dans l'apostolat social, avec une attention particulière pour les enfants et les familles défavorisées, il est le fondateur de l'œuvre 'Hogar de Cristo'. Ne délaissant pas la réflexion sociale il fut également écrivain et fondateur de la revue 'Mensaje'.
Béatifié en octobre 1984, il est canonisé par Benoît XVI le 23 octobre 2005. Liturgiquement, il est commémoré le 18 août.

Sommaire

Biographie

Son père meurt subitement, alors qu'il avait quatre ans, laissant sa famille ruinée. Sa mère fut alors obligée de partir pour Santiago où ses deux fils réussirent toutefois à faire leurs humanités au collège Saint-Ignace, à Santiago (1909-17).
Alberto, très sensible à la pauvreté et à la misère, aurait voulu entrer au noviciat des Jésuites pour devenir prêtre des pauvres, mais dut attendre afin de faire vivre, par son unique salaire, sa mère et son petit frère. Ainsi, après ses études de rhétorique, il travaille à mi-temps et étudie parallèlement le droit à l'Université Catholique du Chili. Malgré une surcharge de travail considérable, sa sollicitude envers les pauvres et les mal logés tenait une grande place dans sa vie. Il fonda un patronage, puis une école du soir.
Docteur en droit en 1922, avec une thèse sur la législation du travail, il aspire toujours à rejoindre le noviciat des Jésuites qu'il intègre le 14 août 1923 à Chillán.
En 1925, il continue sa formation jésuite à Cordoba, en Argentine, où il étudie la littérature. En 1927, il est envoyé en Espagne pour étudier la philosophie et la théologie. Cependant, en raison de l'expulsion des jésuites de ce pays en 1932, il dut partir en Belgique et continuer la théologie à Louvain. C'est là qu'il fut ordonné prêtre le 24 août 1933 et qu'il obtint à l'université de Louvain le doctorat en Pédagogie et Psychologie (1935). Après avoir accompli la Troisième Année de Probation à Drongen (qui fait maintenant partie de la ville de Gand), toujours en Belgique, il revint au Chili en janvier 1936.

Œuvres

De retour au Chili, il enseigne la religion au Collège Saint Ignace, la pédagogie à l'université catholique de Santiago et au Séminaire Pontifical, il ouvre une maison d'Exercices spirituels, dirige la Congrégation Mariale des étudiants (en les impliquant dans la catéchèse des pauvres), il anime de nombreuses retraites, dirige spirituellement de nombreux jeunes, forme un grand nombre de laïcs chrétiens.

Premier livre social

En 1941, le Père Hurtado publie un livre qui fit du bruit car il secouait le conservatisme des Catholiques chiliens: « ¿Es Chile un pais Católico? ». La même année lui fut confiée la responsabilité d'assistant de la section des jeunes de l'Action catholique pour l'Archidiocèse de Santiago, puis, l'année suivante, sa responsabilité s'étendit au niveau national. Petit à petit, dans tout le pays, le Père Hurtado devient une figure populaire. Il intervient à la radio, écrit de nombreux articles, donne des conférences, organise des missions au volant de sa vieille camionnette pour recueillir en plein hiver ceux qui dorment dehors afin de leur offrir un toit, un repas chaud, un lit et tout le réconfort que son zèle évangélique lui inspire.

Hogar de Cristo

En octobre 1944, il lança un appel aux auditeurs d'une retraite qu'il animait en leur demandant de penser aux pauvres de la ville, en particulier aux enfants vagabonds de Santiago. Il leur raconta qu'il avait été bouleversé par un homme rencontré la veille, malade et grelottant de froid, qui lui avait demandé une aumône pour pouvoir aller se réchauffer et se soigner dans un hôtel. Il avait ajouté : «"Et cet homme, c'est notre frère, un enfant de Dieu comme nous ! Que fait l'Église pour ses enfants de la rue qui dorment à la belle étoile et se réveillent frigorifiés? ». Cet appel suscita un formidable élan de générosité et fut le début de ce qui devint, le 21 décembre suivant, «El Hogar de Cristo» (la maison, le foyer du Christ), un lieu qui fournit aux personnes sans domicile un endroit chaleureux pour vivre. Au moyen des contributions matérielles des bienfaiteurs et avec la collaboration active de laïcs engagés, le Père Hurtado ouvrit une première maison d'accueil pour les enfants, puis une autre pour les femmes, puis encore une autre pour les hommes : les pauvres trouvèrent de plus en plus au Hogar de Cristo une ambiance familiale où vivre. Ces maisons se multiplièrent, tout en adoptant des formes et des caractéristiques nouvelles: certaines devinrent des centres de réhabilitation; d'autres des centres de formation artisanale, et ainsi de suite, le tout toujours inspiré par des valeurs chrétiennes et imprégné de celles-ci.
En 1945, le Père Hurtado visite les États-Unis pour étudier les Boys Town du Père Flannery, de façon à l'adapter à son pays.

Syndicalisme chrétien

Parallèlement, il écrit plusieurs ouvrages, sur l'éducation, et sur l'ordre social chrétien. À partir de 1947 il s'intéresse au mouvement des travailleurs et fonde un syndicat chrétien qui dépassant le simple niveau des revendications sociales donne également une formation poussée de 'leadership' aux ouvriers chrétiens. Il trouve encore le temps de fonder en 1951 une revue, Mensaje ("Message"), qui diffuse la pensée sociale de l'Église et éveille les consciences. Il multiplie aussi ses visites aux ouvriers des mines, des usines, des ports pour les aider à créer un syndicalisme chrétien. Il est l'apôtre des petits, l'homme des syndicats chrétiens.

Mort prématurée

Lorsqu'il fut publiquement connu qu'il souffrait d'un cancer du pancréas, tout le pays suivit à la radio le progrès de la maladie, et pria pour le 'héros national' qu'était devenu Alberto Hurtado. Rien n'y fit. Le père Hurtado mourut, heureux, le 18 août 1952 : il avait à peine 51 ans. À un prêtre qui lui conseillait de se ménager, il avait répondu : Je préfère mourir jeune, usé, que vieux, moisi... Ses dernières paroles, adressées à son supérieur, furent : Croyez bien, Père, que je suis heureux, profondément heureux..

Béatification - Canonisation

Pour la liturgie catholique sa fête fut fixée le 18 août (jour de son décès, en 1952), le même jour que Sainte Hélène.

Reconnaissance publique

  • Par trois fois le Chili émit des timbres en l'honneur de Alberto Hurtado : en 1994 lors de sa béatification, en 2001 pour le centenaire de sa naissance et en 2005 lors de sa canonisation à Rome.
  • Au Chili, le 18 août (jour de son décès) a été déclaré Journée de la Solidarité. En diverses occasions, le parlement chilien lui a rendu hommage.
  • La station du métro de Santiago du Chili située à proximité de son sanctuaire et du siège du Hogar de Cristo a été baptisée San Alberto Hurtado.
  • Les restes de Saint Alberto Hurtado repose dans un sanctuaire tenu par la compagnie de Jésus, situé à Santiago du Chili1.

Publications

Elles furent très nombreuses, par exemple :
  • ¿Es Chile un pais Católico?, Santiago, 1941.
  • Humanisme social, 1947.
  • L'Ordre social chrétien, 1947.
  • Syndicats, 1950.
  • Un toit pour le Christ, Namur, Éditions Fidélité (ISBN 2-87356-319-2)
  • Comme un feu sur la terre (pages choisies), Paris, 2005.

Bibliographie

  • Jaime Castellon, Les fondations du Royaume, Éditions Lessius, Bruxelles, 2000.
Cette page a été modifiée pour la dernière fois le 19 mars 2017 à 12:30.

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