vendredi 15 septembre 2017

Notre-Dame des Douleurs


Notre-Dame des Douleurs
mémoire obligatoire

Le 15 septembre (depuis la rénovation liturgique du pape saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie. « Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de votre aimable Fils, pour lequel vous souffriez de si grands tourments, ne vous avait soutenue et fortifiée par sa puissance infinie » (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5) 
L'Église honore ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentrée sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de son divin Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie. Pour illustrer les douleurs de la Vierge Mère, les peintres représentent son cœur perçé de sept glaives, symbole des sept douleurs principales de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent comme reine des Martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :
1. La prophétie du saint vieillard Syméon (Luc, 2, 34-35)
2. La fuite de la Sainte Famille en Égypte (Matthieu, 2, 13-21)
3. La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Luc, 2, 41-51)
4. La rencontre de la Vierge Marie et Jésus sur la via dolorosa (Luc, 23, 27-31)
5. Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix (Jean, 19, 25-27)
6. La Vierge Marie accueille son Fils mort dans ses bras lors de la déposition de la croix.
7. La Vierge Marie abandonne le corps de son divin Fils lors de la mise au tombeau.

Contemplons donc dans les bras de la Vierge Marie, l'Homme-Dieu crucifié à cause de nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel. Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre. Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter ses vertus lorsqu'Il lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de sa croix.
Pour un approfondissement :
>>> Notre-Dame des douleurs - Missel


Stabat Mater dolorosa
Juxta Crucem lacrimosa
Dum pendebat Filius.
Debout, la Mère douloureuse
Serrait la Croix, la malheureuse,
Où son pauvre enfant pendait.
Cujus animam gementem,
Contristatam et dolentem,
Pertransivit gladius.
Et dans son âme gémissante,
Inconsolable, défaillante,
Un glaive aigu s'enfonçait.
O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !
Ah ! qu'elle est triste et désolée,
La Mère entre toutes comblée !
Il était le Premier-Né !
Quae moerebat et dolebat
Pia Mater, dum videbat
Nati poenas inclyti.
Elle pleure, pleure, la Mère,
Pieusement qui considère
Son enfant assassiné.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
In tanto supplicio ?
Qui pourrait retenir ses pleurs
A voir la Mère du Seigneur
Endurer un tel Calvaire ?
Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
Dolentem cum Filio ?
Qui peut, sans se sentir contrit,
Regarder près de Jésus-Christ
Pleurer tristement sa Mère ?
Pro peccatis suae gentis,
Vidit Jesum in tormentis,
Et flagellis subditum.
Pour les péchés de sa nation,
Elle le voit, dans sa Passion,
Sous les cinglantes lanières.
Vidit suum dulcem natum
Moriendo desolatum,
Dum emisit spiritum.
Elle voit son petit garçon
Qui meurt dans un grand abandon
Et remet son âme à son Père.
Eia Mater, fons amoris,
Me sentire vim doloris
Fac, ut tecum lugeam.
Pour que je pleure avec toi,
Mère, source d'amour, fais-moi
Ressentir ta peine amère !
Fac, ut ardeat cor meum
In amando Christum Deum,
Ut sibi complaceam.
Fais qu'en mon coeur brûle un grand feu,
L'amour de Jésus-Christ mon Dieu,
Pour que je puisse lui plaire !
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.
Exauce-moi, ô sainte Mère,
Et plante les clous du Calvaire
Dans mon coeur, profondément !
Tui nati vulnerati,
Tam dignati pro me pati,
Poenas mecum divide.
Pour moi ton Fils, couvert de plaies,
A voulu tout souffrir ! Que j'aie
Une part de ses tourments !
Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolore,
Donec ego vixero.
Que je pleure en bon fils avec toi,
Que je souffre avec lui sur la Croix
Tant que durera ma vie !
Juxta Crucem tecum stare,
Et me tibi sociare
In planctu desidero.
Je veux contre la Croix rester
Debout près de toi, et pleurer
Ton fils en ta compagnie !
Virgo virginum proeclara,
Mihi jam non sis amara,
Fac me tecum plangere.
O Vierge, entre les vierges claire,
Pour moi ne sois plus si amère :
Fais que je pleure avec toi !
Fac, ut portem Christi mortem,
Passionis fac consortem,
Et plagas recolere.
Fais que me marque son supplice,
Qu'à sa Passion je compatisse,
Que je m'applique à sa Croix !
Fac me plagis vulnerari,
Fac me Cruce inebriari,
Et cruore Filii.
Fais que ses blessures me blessent,
Que je goûte à la Croix l'ivresse
Et le sang de ton enfant !
Flammis ne urar succensus,
Per te, Virgo, sim defensus
In die judicii.
Pour que j'échappe aux vives flammes,
Prends ma défense, ô notre Dame,
Au grand jour du jugement !
Christe, cum sit hinc exire,
Da per Matrem me venire
Ad palmam victoriae.
Jésus, quand il faudra partir,
Puisse ta Mère m'obtenir
La palme de la victoire.
Quando corpus morietur,
Fac, ut animae donetur
Paridisi gloria.
Et quand mon corps aura souffert,
Fais qu'à mon âme soit ouvert
Le beau paradis de gloire !


Source principale : notredamedesneiges.over-blog (« Rév. x gpm »).    



 





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Prière à Notre-Dame des Sept-Douleurs - Catholic Doors Ministry

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19 juin 2008 - Notre Dame des Douleurs "Regardez et voyez s'il est une douleur semblable à, la mienne..." Stabat Mater ...

Chapelet des sept douleurs de Marie - Tout à Jésus par Marie

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7 sept. 2012 - Le chapelet des sept douleurs de la Vierge Marie, qui ne remplace le ... Je vous Salue Marie « et 1 « Notre Père » sur la médaille principale.

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Notre-Dame des Douleurs

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Notre-Dame des Douleurs
Procession à Brooklyn à l'occasion de la fête de Notre-Dame des Douleurs.
Procession à Brooklyn à l'occasion de la fête de Notre-Dame des Douleurs.

Observé par
Célébrations

Notre-Dame des Douleurs (ou plus souvent : Notre-Dame des sept Douleurs), et invoquée en latin comme Beata Maria Virgo Perdolens, ou Mater Dolorosa, est l'un des nombreux titres par lesquels l'Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Elle est parfois aussi appelée « N-D des Sept Langueurs »1.
Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur. Notre-Dame des Douleurs est liturgiquement commémorée le 15 septembre.

Sommaire

Histoire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs

La 'Mère Pleurante' de Warfhuizen
Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie, l'Ordre des Servites de Marie (Ordo Servita), dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre. Ce titre doit son nom aux sept Douleurs dites éprouvées par la Vierge Marie :

Dévotions aux Sept Douleurs de Marie

L'Ordre des Servites de Marie, fondé à Florence en 1233, développe les formes populaires de cette dévotion au cours des siècles dont le Chapelet des Sept Douleurs de Marie' et le Scapulaire Noir des Sept Douleurs de Marie3. À partir du XVe siècle, la méditation sur les Douleurs de Marie, éclos dans divers ordres monachiques.
Le 9 juin 1668, la Congrégation des rites autorise l'Ordre des servites à célébrer la messe votive des Sept Douleurs de la Sainte Vierge. Le décret mentionne que « les Frères des Servites portent la robe noire en souvenir du veuvage de Marie et de la souffrance qu'elle a subie durant la Passion de son Fils ». Le 9 août 1692, le pape Innocent XII, autorise la célébration de la fête des« sept douleurs de la Sainte Vierge » le troisième dimanche de septembre. Ce culte ce répandant, le 18 août 1714, la Congrégation des rites approuve la célébration des Sept Douleurs de Marie, le vendredi avant le dimanche des Rameaux. Puis le 18 septembre 1814, le pape Pie VII a étend la fête liturgique (fixée le troisième dimanche de septembre) à toute l'Église, avec inclusion dans le calendrier Romain. Le pape Pie X, au début du XXe siècle fixé la date définitive du 15 septembre, le lendemain de la célébration de l'Exaltation de la Croix (le 14 septembre), sans la mémoire des « Sept Douleurs », mais renommée en « Notre-Dame des Douleurs »3.

Chapelet aux Sept Douleurs de Marie

Notre-Dame des Douleurs 
Son histoire
Le Chapelet aux Sept Douleurs (quelquefois appelé le Rosaire aux Sept Douleurs ou le Rosaire des Servites) a donc été développé par l'Ordre des Servites de Marie et son nom est issu du fait qu'il se réfère aux sept évènements particulièrement tristes, ou douloureux, précédemment cités.
C'est un chapelet formant un collier de sept septaines de grains, séparées chacune par une petite médaille illustrant une des douleurs de Marie, ces médailles pouvant être remplacées par des grains plus gros que les quarante-neuf autres. Une « queue », composée de trois grains et d'une médaille, est fixée au collier principal (avant la première « douleur »); positionnée en début de chapelet elle sert à dédier ses prières aux Larmes de Marie. Traditionnellement, les grains sont en bois noir (ou matériau noir) de manière à symboliser la tristesse la plus profonde.
Il est parfois appelé le Chapelet aux Sept Épées en référence à la prophétie de Syméon:
« Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. » (Lc 2, 34-35).
Par sa lettre Redemptoris du 26 septembre 1336, le pape Benoît XII enrichit la pratique, grâce à des indulgences. Le pape Clément XII confirma et augmenta celles-ci par sa bulle Unigeniti du 12 décembre 1734. Toutes ces indulgences furent de nouveau confirmées par un décret de la Congrégation Sacrée des Indulgences, émis selon la volonté du pape Clément XIII, du 13 mars 1763.
  • La manière de le prier
En fait, cela varie. Certains débutent par la Première Douleur et donc au premier grain du collier et finissent par la « queue »; d'autres commencent par la médaille et la « queue » puis font le tour du collier. Cependant, la méthode la plus répandue est celle qui fut détaillée dans la Raccolta (publiée en 1807) et suit le schéma ci-dessous:

Scapulaire de Notre-Dame des sept Douleurs

Scapulaire des sept Douleurs
Le scapulaire de Notre-Dame des sept Douleurs est un scapulaire catholique associé aux servites de Marie parfois nommé scapulaire noir, il ne doit cependant pas être confondu avec le scapulaire noir de la Passion.

Fêtes

Fête patronale

Sous ce vocable (Notre-Dame des Douleurs), la Sainte Vierge est la patronne la Congrégation de la Sainte-Croix, de la Slovaquie, de la région italienne du Molise, de l'État du Mississippi, de plusieurs villes des Philippines et des communes italiennes d'Accumoli, Ressort di Bari, Paroldo et Villanova Mondovì. Au Québec, un petit village, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, porte aussi son nom. De plus, au Portugal où son culte est particulièrement répandu, un grand nombre de paroisses sont consacrées au vocable latin de la mère des douleurs (exemple : Poço do Canto).

Fête liturgique

Notre Dame des douleurs est vénérée le 15 septembre, avec rang de mémoire obligatoire sur le calendrier liturgique4.
Pour l'Église catholique, « c'est pour avoir communié intimement à la passion du Christ que Marie a été associée d'une manière unique à la gloire de sa Résurrection. [...] Marie n'a jamais été plus mère qu'au pied de la croix : c'est là que son cœur a été "transpercé comme par une épée" à la vue des souffrances de Jésus ». Marie est la figure de l’Église qui souffre au long des âges sur toute la surface de la Terre. L'Eglise, comme Marie, est appelée à partager la gloire de la résurrection du Christ4,5.

Galerie de photos

Mater Dolorosa vue de la Croix par Jésus (tableau de Tissot)
La Vierge douloureuse,: sculpture en bois recouverte de tissu brodé avec des fils d'argent (X)
Statue de la Mère douloureuse, église de Pörtschach am Wörthersee (Autriche)
Statue de la Mère douloureuse, à Cordoue (Espagne)
Vitrail de la Vierge des Douleurs à Guayaquil (Equateur)
Mosaïque de la Vierge des Douleurs à Brandberg (Autriche)
Représentations de Notre-Dame des douleurs

Notes et références

  1. « Prieuré Saint-Lazare de Boutissaint » [archive], sur terres-et-seigneurs-en-donziais.fr [archive] (consulté le 31 août 2017), p. 2.
  2. « Notre-Dame des sept Douleurs » [archive], sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le 6 septembre 2017).
  3. a et b (it) Antonio Borrelli, « Beata Vergine Maria Addolorata » [archive], sur Santi e Beati, santiebeati.it, 28 octobre 2014 (consulté le 7 septembre 2017).
  4. a et b « La messe, Notre-Dame des Douleurs », Magnificat, no 238,‎ septembre 2012, p. 207.
  5. (it) Padre Liborio Siniscalchi, « Beata Vergine Maria Addolorata » [archive], sur Santi e Beati, santiebeati.it, 28 octobre 2014 (consulté le 7 septembre 2017).

Annexes

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Cantique de Syméon    wikipédia à jour au 29 août 2017

(Redirigé depuis Nunc dimittis)
image illustrant le catholicismeimage illustrant le christianisme
Cet article est une ébauche concernant le catholicisme et le christianisme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
La Présentation au Temple de Giotto: le vieillard Syméon tient en mains l'Enfant Jésus (chapelle Scrovegni)
Le Cantique de Syméon, appelé le Nunc dimittis dans le catholicisme et dans les œuvres musicales qu'il a inspirées, est une prière chrétienne traditionnelle. Il figure dans l'Évangile selon Luc (2:29-32) et appartient au Sondergut de ce texte.

Sommaire

Le texte biblique

La prière vient du passage de l'Évangile de Luc (Lc 2:29-32) dans lequel le vieillard Syméon (ou Siméon selon les translittérations) reconnaît en l'Enfant Jésus le Messie et annonce dans les versets suivants de Luc 2, 34-35 à Marie la souffrance qu'elle endurera :
νῦν ἀπολύεις τὸν δοῦλόν σου, δέσποτα, κατὰ τὸ ῥῆμά σου ἐν εἰρήνῃ, ὅτι εἶδον οἱ ὀφθαλμοί μου τὸ σωτήριόν σου, ὃ ἡτοίμασας κατὰ πρόσωπον πάντων τῶν λαῶν, φῶς εἰς ἀποκάλυψιν ἐθνῶν καὶ δόξαν λαοῦ σου Ἰσραήλ.
« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple1. »

Catholicisme

Dans le catholicisme, cette prière caractérise en particulier l'office divin des complies, l'office qui précède le silence de la nuit de la liturgie des Heures.
Le nom de cette prière en latin lui vient de son incipit, dont le sens est Maintenant, laisse partir [ton serviteur].
En langage courant, l'expression «Nunc dimittis... » s'emploie pour signifier qu'on se retire, la satisfaction du devoir accompli ou pour reconnaitre que sa relève est assurée par une ou des personnes mieux qualifiées ou plus jeunes.

Dans le rite byzantin

Le texte du cantique est utilisé à deux reprises dans l'ensemble des offices liturgiques byzantins :
  • aux vêpres, après les apostiches et avant les prières du Trisaghion ; suivi peu après de la fin de l'office, ce chant est littéralement le congé pris par les fidèles à la fin du jour liturgique.
  • dans le rite de présentation de l'enfant dans l'église (aussi appelé ecclésialisation) peu après le baptême (généralement le lendemain, ou juste après, si le baptême est célébré au cours d'une liturgie), une fois que le prêtre est revenu à la soléa avec l'enfant dans les bras ; en reprenant le rite du temple et les paroles du prophète Syméon, le rite manifeste l'identité du nouveau baptisé avec le Christ.
Parmi les trois cantiques néotestamentaires, le cantique de Syméon est le seul qui n'est pas lu à la neuvième ode des matines.

Notes et références

  1. Lc 2:29-32, traduction Louis Segond (1910).

Articles connexes

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Fuite en Égypte     wikipédia à jour au 27 août 2017

image illustrant le christianismeimage illustrant l’art

La Fuite en Égypte par Vittore Carpaccio (1500).
La Fuite en Égypte et le massacre des Innocents sont racontés dans un passage de l'Évangile selon Matthieu (Mt 2, 13-23) qui forme une unité rédactionnelle. Son historicité est mise en doute au même titre que celle du massacre des Innocents.
Les deux textes font partie du Sondergut de cet évangile.
Selon Matthieu, le roi Hérode Ier envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans qui se trouvaient dans la ville. Joseph, prévenu par un songe, s'enfuit avec l'enfant Jésus et sa mère en Égypte, où ils restèrent jusqu'à la mort d'Hérode. Cependant, comme le fils d'Hérode, Archélaüs, régnait sur la Judée à la suite de son père, Joseph s'installa avec sa famille à Nazareth en Galilée.

Sommaire

Le texte

« Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : J’ai appelé mon fils hors d’Égypte. » (Mt 2:13-15, traduction de Louis Segond, 1910.)

Traditions

Le chemin parcouru selon la tradition chrétienne s'appelle le Chemin de la Sainte Famille, et est en passe d'être reconnu au patrimoine mondial de l'humanité par l' UNESCO1.

Le thème dans les arts

Francisco de Zurbarán, Fuite en Égypte (1630), Seattle Art Museum
Plusieurs œuvres rajoutent à cette Sainte Famille restreinte d'autres membres de la famille :
Giacomo Serpotta, église du Saint-Esprit, Agrigente : la Fuite en Égypte, haut-relief en stuc.

Notes et références

  1. AFRIQUE/EGYPTE - Vers la proclamation du Chemin de la Sainte Famille comme patrimoine mondial de l’humanité de la part de l’UNESCO [archive]
  2. (es) « Fiche de Huida a Egipto » [archive], sur fundaciongoyaenaragon.es, 2012 (consulté le 17 mai 2014)

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Jésus parmi les docteurs    wikipédia à jour au 27 août 2017


Jésus parmi les docteurs, également appelé le recouvrement de Jésus au Temple, la découverte de Jésus dans le Temple ou encore les retrouvailles au Temple, est un épisode du début de la vie de Jésus représenté dans l'Évangile de Luc. Il est le seul événement de la fin de l'enfance de Jésus mentionné dans un Évangile.

Sommaire

Récit évangélique

Cette page de livre d'heures du XVe siècle montre la composition picturale utilisée au Moyen Âge pour représenter le sujet.
L'épisode est décrit dans Luc 2, 41–52 [archive]. En pèlerinage à Jérusalem, selon « la coutume de la fête » (BDS) – c'est-à-dire Pâque, Jésus, âgé de douze ans, accompagne Marie et Joseph, ainsi qu'un grand groupe de personnes composé de leur famille et de leurs amis. Le jour de leur départ, Jésus « s'attarde » dans le Temple, Marie et Joseph pensant qu'il était dans la caravane quittent la ville. Sur le chemin du retour, Marie et Joseph réalisent après une journée de voyage que Jésus manquait, ils retournèrent donc à Jérusalem, et retrouvent Jésus trois jours plus tard1.
Il est retrouvé dans le Temple en discussion avec les anciens qui étaient frappés de son savoir, surtout compte tenu de son jeune âge. Lorsqu'il fut réprimandé par Marie, Jésus répondit :
« Pourquoi m'avez-vous cherché ? Ne saviez-vous pas que je dois m'occuper des affaires de mon Père ? »
Plus tard, l'histoire a été légèrement étayée dans la littérature, notamment dans l'Évangile de l'enfance selon Thomas (19, 1–12), apocryphe du IIe siècle. De plus la disparition de Jésus au Temple est la troisième des sept Douleurs dites éprouvées par la Vierge Marie dans Notre-Dame des Douleurs, et le recouvrement de Jésus dans le Temple est le cinquième des Mystères joyeux du Rosaire.

Dans l'art

Jésus et les docteurs de la foi, peinture d'un disciple de José de Ribera.
L'épisode est fréquemment représenté dans l'art, et est une composante commune dans les cycles de la Vie de la Vierge ainsi que la Vie du Christ. Dans les premières représentations chrétiennes, Jésus est généralement représenté au centre, assis sur un dais élevé entouré par les anciens, qui sont souvent sur des bancs. Le geste habituellement fait par Jésus, montrant son pouce levé, peut être un geste rhétorique classique exprimant l'acte d'exposer un texte. Ces représentations dérivent des compositions picturales classiques de professeurs de philosophie ou de rhétorique avec leurs élèves, et sont semblables aux représentations médiévales des conférences universitaires contemporaines. Cette composition picturale peut apparaître jusqu'à l'époque d'Ingres2 et au-delà. Durant la période du haut Moyen Âge, le moment habituellement représenté est la découverte en elle-même, par l'inclusion de, initialement, Marie, et plus tard de Joseph, habituellement à la gauche de la scène. Typiquement, l'objet des discussions entre Jésus et les docteurs n'est pas encore relevé. À partir du XIIe siècle Jésus est souvent assis dans un grand fauteuil en forme de trône, tenant parfois un livre ou un rouleau, laissant penser un débat sur les écritures.
Dans les représentations du bas Moyen Âge, les Docteurs, portent ou consultent maintenant souvent de grands ouvrages, possèdent des caractéristiques spécifiques juives, et sont parfois des caricatures ouvertement antisémite, comme certaines des figures dans la version d'Albrecht Dürer au musée Thyssen-Bornemisza à Madrid.
À partir des avancés techniques durant la haute Renaissance, de nombreux peintres ont montré un « gros-plan » de la scène, avec Jésus étroitement entouré de savants gesticulant, comme dans la version de Dürer. Rembrandt, qui aimait dans divers sujets dépeindre des sages juifs dans le Temple, fait trois gravures à l'eau-forte du sujet (Bartsch 64-66) ainsi qu'une scène beaucoup plus inhabituelle de « Jésus revenant du Temple avec ses parents » (B 60). Le peintre préraphaélite William Holman Hunt peint une version appelée la Découverte du Sauveur dans le Temple, maintenant à Birmingham, comme un certain nombre de ses œuvres sur la vie de Jésus, pour lesquels il s'est rendu en Terre Sainte pour étudier les détails locaux.
Le sujet a attiré quelques artistes depuis le XIXe siècle, et l'une des dernières représentations notables est peut être l'une peint, comme une forgerie d'un Vermeer, Jésus et les Docteurs, peint par Han van Meegeren devant la police néerlandaise, afin de démontrer que les tableaux qu'il avait vendus à Hermann Göring étaient également faux3.
James Tissot, Jesus Found in the Temple (Jésus retrouvé dans le Temple), Brooklyn Museum.

Voir aussi

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Bibliographie

  • G. Schiller, Iconography of Christian Art, Vol. I,1971 (Anglais traduit de l'allemand), Lund Humphries, Londres, pp. 124–5 & figs, (ISBN 0-85331-270-2)

Références

  1. The Bible Knowledge Commentary: New Testament edition par John F. Walvoord, Roy B. Zuck 1983 (ISBN 0-88207-812-7) page 210.
  2. Ingres, « Jésus parmi les docteurs [archive] », 1862, musée Ingres, Montauban.




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Chemin de croix   wikipédia à jour au 27 août 2017


Chemin de croix à Calvi en Corse.
Panneau du chemin de croix d’Albrecht Altdorfer, vers 1509-1516
Dans la tradition catholique, le chemin de croix (via crucis) est un acte dévotionnel privé ou communautaire. Tout en commémorant la Passion du Christ en évoquant 14 moments particuliers de celle-ci (certains issus de la tradition et non rapportés dans les écrits bibliques), le fidèle souhaite recevoir la grâce de communier intensément aux souffrances du Christ, Sauveur des hommes.
Station VII de la série en aquarelle Via Crucis de Johann Friedrich Overbeck

Sommaire

Introduction

Ces cérémonies sont fréquentes pendant le carême, et surtout le Vendredi saint.
La cérémonie comporte parfois une procession, interrompue par des prédications, des méditations et des prières, effectuée en s'arrêtant devant quatorze tableaux, crucifix ou autres symboles disposés soit autour de l'église ou d'un lieu attenant (généralement une voie reproduisant la montée au calvaire), soit dans l'église.
Par extension, le chemin de croix désigne l'ensemble des symboles matériels (tableaux, statues, plaques, crucifix, etc.) marquant les différentes « stations » de la cérémonie.

Éléments historiques

Le chemin de croix a son origine dans la liturgie du vendredi saint des chrétiens de Jérusalem.
Les Franciscains sont présents en Terre sainte depuis 1220 et fondent en 1342 la Custodie de Terre sainte. Entre ces deux dates, suivant eux-mêmes le rite traditionnel en usage dans l'Église orthodoxe locale, ils le transposent progressivement dans leurs églises en Italie.
C'est seulement sous le pape Clément XII, en 1731, que la permission fut donnée de créer des chemins de croix dans d'autres églises que celles des Franciscains. Saint Léonard de Port-Maurice en fut un ardent propagateur. Benoît XIV, en 1741, dut en limiter l'extension à un seul chemin de croix par paroisse.

Iconographie

Pendant des siècles, Jésus fut représenté portant sa croix tout entière sur l'épaule, aidé de Simon de Cyrène, sur la route du Calvaire. Au XXe siècle, s'est répandue l'idée qu'il devait ne porter, comme tous les condamnés, que la partie supérieure de la Croix, de Jérusalem au Golgotha, le patibulum, attaché aux deux bras et portée sur les deux épaules, l'autre partie de la croix étant fichée en terre au lieu du supplice.
D'un point de vue artistique, beaucoup d'intérêt a été montré au cours des siècles pour l'analyse, la conservation et la restauration des images iconographiques associées à cette pratique : les quatorze stations ont été représentées dans les églises et en d'autres lieux de culte, parfois même à l'extérieur, par des peintures, des pièces en terre-cuite, des bas-relief ou par de réelles sculptures. Artistiquement, elles sont considérées comme faisant partie de la production thématique inspirée par la crucifixion.
L'on note, par exemple, le célèbre chemin de croix peint par Giandomenico Tiepolo entre 1747 et 1749 pour l'église Saint-Paul à Venise ou encore le chemin de croix exécuté en 1713 par Giovanni Antonio Capello pour l'église Saint-Joseph de Brescia, conservé intégralement.

Via Crucis I
Jésus est condamné à mort

Via Crucis II
Jésus porte sa Croix

Via Crucis III
Jésus tombe pour la première fois

Via Crucis IV
Jésus rencontre sa mère

Via Crucis V
Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix

Via Crucis VI
Véronique essuie le visage de Jésus

Via Crucis VII
Jésus tombe pour la deuxième fois

Via Crucis VIII
Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent
Via Crucis IX
Jésus tombe pour la troisième fois
Via Crucis X
Jésus est dépouillé de ses vêtements
Via Crucis XI
Jésus est cloué à la croix
Via Crucis XII
Jésus meurt sur la croix

Via Crucis XIII
Jésus est descendu de la croix et son corps est rendu à sa mère

Via Crucis XIV
Le corps de Jésus est mis au tombeau
Au XXe siècle, les peintres Eugène Thiery, Paul Charavel, Abel Pineau, Philippe Cara Costea, Eduardo Pisano, Simona Ertan, Pierre Garcia-Fons, Jean Labellie, Bernard Damiano, Blaise Patrix, Pierre Fichet, Gérald Collot, René-Marie Castaing, Gin Coste-Crasnier, Miguel Devèze ont travaillé pour des Chemins de croix.

Les quatorze stations

Forme traditionnelle

Notre-Dame-des-Champs, Avranches
  1. Jésus est condamné à être crucifié
  2. Jésus est chargé de sa croix
  3. Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix
  4. Jésus rencontre sa mère
  5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
  6. Sainte Véronique essuie le visage de Jésus
  7. Jésus tombe pour la deuxième fois
  8. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent
  9. Jésus tombe pour la troisième fois
  10. Jésus est dépouillé de ses vêtements et abreuvé de fiel
  11. Jésus est cloué sur la croix
  12. Jésus meurt sur la croix.
  13. Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère
  14. Le corps de Jésus est mis au tombeau
Le nombre de stations a longtemps été variable, il est fixé à 14 depuis le XVIIe siècle1,2.

Forme suivant les Écritures instaurée en 1991

La piété populaire a donc développé 14 stations tiré des Evangiles ou de la tradition orale. En 1991, lors de son chemin de croix, Jean-Paul II, soucieux de plus de vérité et de base solide a supprimé les stations sans référence bibliques (5 au total : les 3 chutes, la rencontre avec Marie et avec Véronique) pour les remplacer par d'autres. Elles s'inspirent uniquement d'événements relatés dans les Évangiles3. On y trouve aussi 14 stations.
  1. Jésus au jardin de Gethsémani
  2. Jésus trahi par Judas et arrêté
  3. Jésus condamné par le Sanhédrin
  4. Jésus renié par Pierre
  5. Jésus jugé par Pilate
  6. Jésus est couronné d'épines
  7. Jésus prend sa croix
  8. Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix
  9. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
  10. Jésus est cloué sur la croix
  11. Jésus promet son royaume au bon larron
  12. Jésus confie sa mère à Jean
  13. Jésus meurt sur la croix
  14. Jésus est mis au tombeau

Une quinzième station

En 1958, à l'occasion du centenaire des apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, un chemin de croix a été construit et une quinzième station ajoutée : "Avec Marie dans l'espérance de la résurrection". Cette initiative s'est propagée : c'est le cas du Chemin de croix moderne de la cathédrale d'Évry ou de celui de Caggiano. Le chemin de croix des jardins de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, à Montréal, comporte aussi une quinzième station : celle de la résurrection.

Érection d'un chemin de croix

Un chemin de croix consiste en quatorze stations marquées d'une croix souvent en bois, et habituellement accompagnées d'images ou de sculptures illustrant la station. Si, au début de cette dévotion, la faculté d'ériger et de bénir ces stations était réservée aux cardinaux, évêques, et supérieurs de l'ordre des frères mineurs4, cette faculté a été ensuite étendue. Par le motu proprio pastorale munus5, Paul VI à accordé aux évêques la faculté d'autoriser les prêtres à le faire, excepté dans les paroisses sur le territoire desquelles se trouve un couvent franciscain.

Chemin de croix et indulgence

Une indulgence plénière est accordée6 au fidèle qui effectue avec foi cet exercice du chemin de croix. Pour ce faire, outre les conditions habituelles, il faut que le fidèle se déplace entre les quatorze stations légitimement érigées, et devant chaque, médite sur la Passion et la mort du Christ. Il n'y a pas de requêtes particulières quant à la durée de la méditation, ni la nécessité d'utiliser des prières spécifiques, mais l'usage commun est la lecture d'un passage correspondant de la Bible, et de quelques prières adaptées. Ceux qui sont empêchés par des motifs légitimes peuvent gagner l'indulgence en méditant un certain temps sur la Passion et la mort du Christ.

Lorsque l'on parcourt le chemin de croix

La procession des mystères de Trapani
Le chemin de croix représente, pour le fidèle, un moment de prière, de réflexion et un chemin de pénitence.
La célébration du chemin de croix est très commune lors des vendredi du carême, spécialement le vendredi saint. Fréquemment les célébrations à caractère communautaire sont accompagnées de divers chants et prières, très courant comme accompagnement musical est la séquence du Stabat Mater Dolorosa. Alors, le chemin de croix entre à faire partie de l'ensemble des représentations populaires.
Une représentation populaire importante, au Piémont, en Italie, est le chemin de croix de Antignano, un village de la province de Asti, où 140 personnes endossent des vêtements de l'époque pour évoquer à nouveau les dernières heures de la vie de Jésus. Représentation non seulement théâtrale, mais aussi liturgique qui est mise en scène seulement et exclusivement le vendredi saint. Un autre chemin de croix spectaculaire d'origine espagnole se déroule à Trapani depuis le XVIIe siècle durant le vendredi saint : la procession des mystères de Trapani.

Jean-Paul II et le chemin de croix

Comme tous les papes, Jean-Paul II conduisait publiquement un chemin de croix à Rome, au Colisée, chaque année, le soir du vendredi saint. Durant de nombreuses années il a porté personnellement la croix de Station en Station, puis, en raison des problèmes survenus après l'attentat subi et de son âge avancé, il présidait la célébration depuis une estrade sur le mont Palatin, pendant que d'autres portaient la croix.
Chaque année, une personne ou un groupe de personnes était invité à écrire les textes des méditations pour les Stations. Certains des participants, lors des dernières années du pontificat de Jean-Paul II, n'étaient pas catholiques. Certaines années (par exemple en 1991) les Stations méditées ne suivaient pas toujours l'ordre traditionnel. Le pape lui-même a écrit les textes à l’occasion du jubilé de l'an 2000. Il utilisa alors les Stations traditionnelles et parcourait le chemin de croix chaque vendredi.

Compositions musicales

Notes et références

  1. Histoire des Stations du Chemin de croix. [archive]
  2. Pâques, les 14 étapes du chemin de croix [archive]
  3. Texte du Vatican [archive]
  4. Paolo Girolamo Casanuova Léonard de Port-Maurice, Précis historique et pratique du chemin de la croix..., Valinthout, 1er janvier 1833 (lire en ligne [archive])
  5. « Pastorale munus - Lettera Apostolica in forma di Motu proprio sulle facoltà e i privilegi concessi ai vescovi (30 novembre 1963) | Paolo VI » [archive], sur w2.vatican.va (consulté le 5 mars 2016)
  6. « Enchiridion des indulgences, Normes et concessions » [archive], sur www.clerus.org (consulté le 5 mars 2016)

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Crucifixion                      wikipédia à jour au 9 septembre 2017


Crucifixion par le Pérugin
La Crucifixion (du latin classique crucifixio) désigne le crucifiement de Jésus de Nazareth, considéré par les chrétiens comme le Christ. Selon les textes néotestamentaires, Jésus-Christ fut condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate, et exécuté par le supplice de la croix. La croix de Jésus était vraisemblablement une crux immissa1 puisque, selon les Évangiles, un écriteau était fixé au sommet du stipes2, et relativement basse puisqu'un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée de vinaigre (la posca) au bout d'un roseau ou d'une petite branche d'hysope. La crucifixion fait partie du récit de la Passion.

Sommaire

Récits des Évangiles

Jésus crucifié aux pieds non cloués, porte de l'église Sainte-Sabine de Rome datée du Ve siècle.
L'identification des causes de la condamnation de Jésus reste un sujet débattu : les récits évangéliques qui attribuent aux Juifs l'initiative des poursuites et rapportent une condamnation hâtive et une exécution romaines, ont en effet une forte portée théologique, visant notamment à montrer que le procès n'a pas été régulier3. Toujours est-il que l'exécution de Jésus a pour les autorités juives des raisons essentiellement religieuses, et pour les autorités romaines des raisons politiques. Certains contemporains de Jésus le tenaient pour un menteur, un faux prophète, voire un idolâtre, ce qui a certainement inquiété les autorités juives craignant que ses disciples voient en lui une figure messianique4. Chez les Romains, le crucifiement était un supplice infamant réservé aux criminels, ce qui indique que les charges retenues contre Jésus devaient être très sérieuses : « agitateur dangereusement arrogant », criminel politique, il fut probablement accusé de créer de graves troubles à l'ordre public, « ce qui correspondrait à l'idée d'une prétention messianique royale, qu'elle soit de son fait ou de celui de ses disciples »5.
Dans l'Évangile selon Jean, Jésus est obligé, comme d’autres condamnés au crucifiement (qui deviendra pour ce cas précis la Crucifixion), de porter sa propre croix jusqu’au mont du Golgotha (la place du crâne), le lieu de l’exécution. D’après les Évangiles synoptiques, sur la route du Golgotha, les soldats obligent un passant, Simon de Cyrène, à porter la croix de Jésus. La raison n’en est pas donnée dans les Évangiles, mais l’Évangile selon Marc trouve opportun de citer les enfants de Simon, Alexandre et Rufus, comme s’ils avaient été des personnages connus des futurs lecteurs de Marc6. Paul cite aussi un « Rufus » dans son Épître aux Romains (Rm 16. 13)7. Luc ajoute que les femmes disciples suivaient Jésus, et pleuraient sur son destin, mais qu’il leur répondait par des citations (Os 10. 8)8.
Le récit littéraire de la mort se déroule dans un cadre marqué par un rythme de trois heures dans l'Évangile selon Marc9 : Jésus est crucifié à la troisième heure (9 heures du matin)10, les ténèbres débutent à la sixième heure (à midi)11 et la mort survient à la neuvième heure (trois heures de l'après-midi)12. On doit prendre garde à ne pas confondre cette « sixième heure » avec celle dont il est question en Mt 27:45, puisqu'il s'agit du « jour » dans ce dernier passage. La péricope marcienne a une visée théologique manifeste car ces trois blocs de trois heures correspondent aux trois moments de prières journalières dans le judaïsme13 au temps de Jésus14.
Quand ils arrivent au Golgotha, les Évangiles synoptiques relatent qu'un soldat propose à Jésus du vin mêlé de myrrhe pour atténuer la douleur, mais il le refuse. Jésus est alors crucifié, d’après les Évangiles synoptiques, à la « troisième heure » du jour (9 h). Selon les récits et traditions, il aurait été crucifié avec trois ou quatre clous15.
Les quatre Évangiles canoniques ajoutent que la croix comporte, au-dessus de la tête de Jésus, le titulus, dont l'inscription déclarait Jésus roi des Juifs16. L’Évangile selon Jean dit que l'inscription avait été rédigée par Pilate et était en « hébreu », en latin et en grec.
Les Évangiles canoniques relatent alors que les vêtements de Jésus lui sont retirés par les soldats, pour être répartis entre eux en plusieurs lots. L’Évangile selon Jean évoque, par le procédé de l'intertextualité, l'accomplissement d'une prophétie de Ps 22. 1817. Au IVe siècle, l'évangile de Nicodème mentionne le port d'un pagne ceint autour des reins18. Il est probable que les bourreaux romains aient retiré le michrasim, le caleçon en toile de Jésus, mais il est moins vraisemblable qu'ils l'aient recouvert de ce pagne afin de respecter la pudeur juive (humiliation supplémentaire de la part des Romains, la dénudation est complète comme pour la flagellation19), la représentation du périzonium par les artistes n'appparaissant qu'à partir du VIIIe siècle20.
Tous quatre disent que deux criminels sont crucifiés avec Jésus. Les Évangiles selon Marc et Matthieu les appellent « brigands » ou « bandits » (λῃσταί), ceux de Luc et Jean les dénomment malfaiteurs (κακοῦργοι). Et Jean dit que Barabbas était un λῃστής (Jn 18.40). D'autre côté, Jn 10 met le même mot dans la bouche de Jésus : « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits » (κλέπται εἰσὶ καὶ λῃσταί)21.
Tandis que Marc et Matthieu disent que ces deux insultaient Jésus, dans l'Évangile selon Luc l'un des deux le respecte et lui demande : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne ». En raison de la réponse de Jésus dans cet évangile : « aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis », on le considère comme un saint, en l’appelant « le bon larron », terme dérivé du mot latin latro utilisé dans la Vulgate et dans la Vetus Latina pour traduire à la fois λῃστής et κακοῦργος. Le mot latin latro signifie « brigand » non pas « voleur »22.
Souvent on appelle le « bon larron » Dismas (Dysmas) et « le mauvais larron » Gestas, en suivant l'histoire des Actes de Pilate du IVe siècle, qui ont connu une très large diffusion en Occident. Des textes plus antiques les appellent Joathas et Maggatras (Capnatas, Gamatras), ou Zoatham et Camma. Dans l'Évangile arabe de l'Enfance ils sont Titus et Dumachus23,24,25. L'Église catholique commémore anonymement le 25 mars « le saint brigand (sanctus latro), qui confessa le Christ sur la croix »26, et l'Église orthodoxe célèbre le 12 octobre du calendrier julien (25 octobre grégorien) la « Mémoire du Bon Larron »27.

Historicité

Giovanni Previtali crédite Giotto de l'innovation du Christ en croix avec trois clous et le suppedaneum (c. 1320-1325)28.
L'historicité de la crucifixion ne fait plus aucun doute pour la majorité des chercheurs, qui y voient des critères d'authenticité (critère d'embarras ecclésiastique, d'attestation multiple, de cohérence)29,30.
Les causes et les détails de l'exécution de Jésus sont plus sujets à caution, les évangélistes ayant enrichi ces épisodes bibliques de symboles théologiques31.
Aucun des évangélistes ne mentionne l'action de cloutage des pieds et des mains, mais Jean32, Luc33 et un apocryphe, l'Évangile de Pierre, en parlent du résultat. Le fait que ces textes ne citent pas la version grecque des Septante du Livre des Psaumes (« Ils ont percé mes mains et mes pieds »)34 suggère qu'il s'agit d'un fait historique, et non pas d'une élaboration théologique35.
De même, l'Évangile selon Jean, qui est le seul des quatre évangiles canoniques à mentionner le coup de lance, ne cite aucun texte de l'Ancien Testament36. qui aurait pu inspirer la mention de l'effusion de sang et d'eau37.
Les évangélistes, à part Luc38, rapportent l'épisode de la couronne d'épines dont l'historicité fait consensus39.
Il n'y a pas de fondement à l'affirmation que « la tradition des larrons (du latin latro, « voleur ») est incompatible historiquement avec le crucifiement, peine romaine réservée aux grands brigands, aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour des motifs politiques mais non pas à de simples voleurs ». Le terme λῃστής qu'on utilise pour parler d'eux dans les Évangiles selon Matthieu40 et Marc41 signifie précisément des pirates et se distingue nettement du mot κλέπτης (voleur)42. L'Évangile selon Luc43 les qualifie de κακοῦργοι (criminels), appellation classique des Romains à l'encontre des sicaires ou des zélotes et qui est largement utilisée par Flavius Josèphe. L'observation que le « bon larron » ait volé aussi le paradis n'a aucun fondement dans le texte des évangiles, qui ne contiennent rien qui pourrait faire penser que les deux « larrons » étaient des voleurs44.

Théologie de la croix

La théologie de la croix désigne une théologie qui au lieu de mettre en avant la puissance divine insiste sur la souffrance et la faiblesse d'un Christ crucifié. Elle apparaît notamment d'abord chez l'apôtre Paul45 qui prêchait un « "Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens »46 puis chez Luther pour qui « la croix seule est notre théologie »47.

Pratique romaine du crucifiement

Aspect juridique

Chez les Romains, le crucifiement était un supplice infamant et servile, c'est-à-dire réservé à l'origine aux esclaves, puis étendu à tous les étrangers non libres de l'Empire romain, coupables de crimes : fuite (pour les esclaves), brigandage, sédition, etc. Les citoyens romains, avaient droit, quant à eux, à la peine honorable de la décapitation ; il leur était même accordé le droit de se suicider, et ainsi avoir leurs dispositions testamentaires respectées. Les affranchis, en revanche, perdaient leur statut du fait de leur crime, redevenaient esclaves, et partant, subissaient le même sort que ceux-ci. Les Juifs privilégiaient comme peine capitale la lapidation, mais le crucifiement étant depuis longtemps un supplice juif, ce supplice n'étant pas seulement un privilège de l’armée romaine d’occupation48.
Selon le Digeste49, « le crime commis contre le peuple romain ou contre sa sécurité est un crime de lèse-majesté (maiestatis crimen)50 ». Jésus, provincial juif condamné pour sédition51, tombe ainsi sous le coup de la Lex Iulia maiestatis (it) qui établit pour ce crime de rébellion envers l'autorité impériale, la crucifixion52.

Aspect technique

Il n'existe aucune source écrite de cette époque détaillant les instructions et les techniques de ce supplice qui ont varié selon les époques et les régions53.
Premier témoignage archéologique connu de la réalité de la crucifixion en Israël lors de la fouille d'un ossuaire en 1968.
Le plus souvent, le condamné était attaché et/ou cloué bras écartés avec des cordages (effet de garrot) sur une poutre (patibulum54) sur laquelle était attaché le motif de sa condamnation (titulus). Le patibulum, doté d'une mortaise, était fixé, soit au sommet (crux commissa en forme de T), soit en dessous (crux immissa) d'un pieu (stipes) qui était ensuite fiché en terre. Le condamné pouvait être également attaché ou cloué à un simple poteau (crux simplex), une croix en X (crux decussata) ou à un arbre (arbor infelix ou infelix lignum, « arbre de malheur »)55. Ces termes latins relatifs aux différentes formes de croix ont été créés au XVIe siècle par l'humaniste Juste Lipse dans son essai De cruce56.
Différentes pièces en bois pouvaient prolonger le supplice du crucifiement en permettant au condamné de mieux respirer : sedula pour le fessier, suppedaneum pour les pieds encloués ou attachés57. Comme l’explique l’historien Yosef Klausner, le corps nu du supplicié se couvrait de plaies sur lesquelles venaient se coller mouches et moustiques. Avec ses sphincters qui se relâchaient, l'urine et les excréments coulaient le long de ses jambes, conjuguant ainsi à la souffrance l'humiliation de cette exhibition publique. Selon la coutume romaine, le cadavre devait rester en place pour devenir la proie des oiseaux mais selon la loi juive, le corps devait être enlevé le soir même pour être déposé dans la sépulture des suppliciés, la fosse commune58.
Une découverte archéologique en Israël en 1968 suggère que les pieds étaient cloués au niveau du calcanéum59 (cas de Jehohanan (en), crucifié au temps d'Hérode60). Toutefois, Flavius Josèphe indique que dans les dernières semaines du siège de Jérusalem, les troupes romaines crucifiaient cinq cents personnes par jour et s'amusaient à les crucifier dans les positions les plus diverses61. Le cloutage des mains pouvait se faire de différentes manières selon des études en anatomie et en paléopathologie : dans le haut de la main du côté radial du poignet (hypothèse de Frederick Zugibe), dans l'espace carpien de Destot (hypothèse du chirurgien Pierre Barbet)62, mais non dans la paume comme l'iconographie traditionnelle le montre car les mains ne pouvaient supporter le poids d'un corps (poids maximum supporté évalué à une trentaine de kg), une crucifixion faite de cette manière aboutissant rapidement à un déchirement des mains, à moins qu'elles ne soient également ligotées au patibulum63. Une autre découverte archéologique en Israël64 suggère que les bras du supplicié pouvaient être encordés et passés derrière le patibulum65, les mains étant cloutées non dans la paume mais par derrière66. Il est probable qu'en règle générale, les condamnés devaient être liés et non cloués, les évangélistes ayant voulu singulariser l’exécution de Jésus67.
Les Évangiles suggèrent que la croix de Jésus était une crux immissa puisqu'ils mentionnent qu'un écriteau était fixé au sommet (le titulus). L'Église privilégiera cette croix qui deviendra au Ve siècle la croix latine, représentée avec un montant vertical élevé (la crux sublimis). Le fait qu'un soldat donne à boire à Jésus avec une éponge imprégnée d'eau vinaigrée (la posca) au bout d'un roseau68 ou d'une branche d'hysope69 (tout petit arbrisseau) suggère plutôt l'emploi d'une crux humilis, croix basse utilisée pour les exécutions ordinaires, la crux sublimis étant réservée pour des personnages plus importants afin que leur exécution soit visible de loin70.

Aspect clinique

Crucifix baroque brésilien
Voir l'article crucifiement.
Crux commissa
Crux immissa
Crux simplex
Crux decussata

La "crucifixion apparente"

Le gnosticisme

Article détaillé : Docétisme.
Selon plusieurs courants gnostiques (Basilide71, gnosticisme séthien72), Jésus n'a pas été crucifié. Un de ses disciples, ou Simon de Cyrène qui, dans les synoptiques, porte la croix, est mort sur la croix.

L'islam

Le Coran, sourate 4, verset 157, parle de crucifixion illusoire : Jésus n'est pas mort sur la croix, Dieu l'a enlevé au ciel. Toutefois le Coran ne précise pas si ce que les Judéens des années 30 ont pris pour une crucifixion de Jésus était le résultat d'une substitution d'identité (un homme prenant la place de Jésus), ou l'effet d'une hallucination collective. Le Coran dans ce passage fait-il référence au docétisme ? Les spécialistes qui s'expriment à ce sujet dans Jésus et l'islam (Jacqueline Chabbi, Gabriel Said Reynolds, Claude Gilliot, notamment) ne sauraient l'assurer ; Michael Marx se prononce pour la négative73. Pour les rédacteurs du Coran, le supplice de la crucifixion est « indigne » d'un prophète de l'importance de Jésus, explique M.-T. Urvoy74.
Gabriel Said Reynolds évoque la reprise du thème de la crucifixion apparente dans l'Évangile de Barnabé, récit de la vie de Jésus composé par des auteurs anonymes très probablement musulmans, peut-être au XVIe siècle73.

Représentation artistique

Article détaillé : Représentation du Christ en croix.
La sobriété et la symbolique du récit des évangiles sur la crucifixion laissent place à beaucoup d'interprétation pour les artistes : le Christ crucifié dès le début de l'iconographie chrétienne est une illustration du docétisme avec la représentation du Christus triumphans75, puis cette iconographie évolue76. La tradition byzantine représente le Christus patiens (Christ souffrant ou résigné) montrant les déformations dues aux sévices infligés : la tête entourée du nimbe crucifère et légèrement penchée à droite, est caractérisée par les yeux fermés du masque mortuaire, le visage émacié ; le corps affaissé est marqué par les pectoraux en pèlerine reliés par des stries sternales, les côtes sous-mammaires dont le gril commence très bas, les muscles effondrés de l'abdomen et les plaies saignantes (mains, pieds et flanc)77.
Quelques exemples :
Crucifixion, style byzantin du XIIIe siècle, monastère Sainte-Catherine du Sinaï
Crucifixion par Théophane le Crétois
Le Christ en croix est souvent représenté portant le périzonium.
Les différentes postures de la représentation du Christ en croix sont :
et la représentation de la Croix avec le Christ seul en crucifix.

Notes et références

  1. Une crux immissa ou crux capitata est une croix latine (à branches inégales : oblongata) ou croix grecque (à branches égales : quadrata), par opposition à la crux commissa, crux summissa ou croix en tau dans laquelle la poutre verticale ne dépasse pas la poutre horizontale, et par opposition à la crux decussata ou croix de saint André formée de deux montants obliques en X.
  2. Le stipes est le montant vertical peu élevé (crux humilis) ou haut (crux sublimis) pour que l'exécuté soit visible de loin.
  3. (en) Markus N. A. Bockmuehl, The Cambridge Companion to Jesus, Cambridge University Press, 2001, p. 136.
  4. Graham Stanton (en), « Jesus of Nazareth: A Magician and a False Prophet Who Deceived God's People ? », in Jesus and Gospel, Cambridge University Press, 2005, p.127—147
  5. Larry W. Hurtado, Le Seigneur Jésus Christ: la dévotion envers Jésus aux premiers temps du Christianisme, Éditions du Cerf, 2009, p. 69-70.
  6. Raymond Edward Brown, The Death of the Messiah: From Gethsemane to the Grave : a Commentary on the Passion Narratives in the Four Gospels, Doubleday, 1994, p. 929.
  7. Rm 16. 13 [archive]
  8. Os 10. 8 [archive]
  9. Jean-Maurice Clercq, La Passion de Jésus, de Gethsémani au Sépulcre, François-Xavier de Guibert, 2004, p. 200
  10. Mc 15. 25 [archive].
  11. Mc 15. 33 [archive]. Ces ténèbres sont probablement un embellissement théologique du rédacteur biblique pour répondre à la prophétie du Livre d'Amos (Am 8,9 dans la Bible Segond). Source : (en) David L. Turner, Darrell L. Bock, Matthew, Mark, Tyndale House, 2015, p. 196.
  12. Mc 15. 34 [archive].
  13. Dn 6. 11 [archive].
  14. (en) Robert Gundry, Mark. A Commentary on His Apology for the Cross, Chapters 9 - 16, Wm. B. Eerdmans Publishing, 2000, p. 965
  15. (en) Geoffrey W. Bromiley, The International Standard Bible Encyclopedia, Eerdmans Pub Co, 1988 (ISBN 0802837859), p. 826
  16. Dans tous les Évangiles il y a de légères différences dans la formulation.
  17. Ps 22. 18 [archive]
  18. Jésus sortit du prétoire accompagné des deux larrons. Lorsqu'ils furent sur place, on le dépouilla de ses vêtements, on le ceignit d'un linge et on lui posa une couronne d'épines sur la tête. Évangile de Nicodème 10:1
  19. Charles Perrot, Jésus, Presses Universitaires de France, 2000, p. 87.
  20. Paul Thoby, Le crucifix des origines au Concile de Trente: étude iconographique, Bellanger, 1963, p. 6.
  21. λῃστής en Jean [archive]
  22. Lewis and Short : latro [archive]
  23. Raymond E. Brown, The Death of the Messiah' (Doubleday 1994), p. 969
  24. Michel Dubost, Stanislas Lalanne, Le nouveau Théo. L'Encyclopédie catholique pour tous, Fleurus, 2009, p. 247.
  25. Jacques de Voragine, La Légende dorée, Gallimard, 2004, p. 267.
  26. Martyrologium Romanum Typis Vaticanis 2004 (ISBN 978-88-209-7210-3), p. 205
  27. Calendrier Orthodoxe : Fêtes et saints de l'Église orthodoxe – octobre [archive]
  28. Michel Costantini, La sémiotique visuelle : nouveaux paradigme, Editions L'Harmattan, 2010, p. 35
  29. Jacques Giri, Les nouvelles hypothèses sur les origines du christianisme, éditions Karthala, 2011, p. 182
  30. (en) John Paul Meier, « How do we decide what comes from Jesus », in The Historical Jesus in Recent Research, James D. G. Dunn et Scot McKnight, 2006, p. 126–136
  31. Gérard Rochais, Chrystian Boyer, Le Jésus de l'histoire à travers le monde, Fides, 2009
  32. Jn 20. 25—27 [archive]
  33. Lc 24. 39 [archive]
  34. Ps 22,17
  35. (en) Raymond Edward Brown, The death of the Messiah: from Gethsemane to the grave. A commentary on the Passion narratives in the four Gospels, Doubleday, 1994 (ISBN 0-225-66746-0), p. 949
  36. (en) Raymond Edward Brown, The death of the Messiah: from Gethsemane to the grave. A commentary on the Passion narratives in the four Gospels, Doubleday, 1994 (ISBN 0-225-66746-0), p. 1178–1181
  37. « Un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau », Jn 19. 34 [archive]
  38. Dans certains codex, l'Évangile selon Luc mentionne le couronnement directement sur la croix, ce qui traduit probablement l'interpolation de copistes pour harmoniser les passages parallèles des synoptiques.
  39. (en) Raymond Edward Brown, The death of the Messiah: from Gethsemane to the grave : a commentary on the Passion narratives in the four Gospels, Doubleday, 1994 (ISBN 0-225-66746-0), p. 865-867
  40. Mt 27. 38 [archive].
  41. Mc 15. 27 [archive].
  42.  [archive]Liddell–Scott–Jones : λῃστής
  43. Lc 23. 32 [archive].
  44. (en) Raymond Edward Brown, The death of the Messiah: from Gethsemane to the grave : a commentary on the Passion narratives in the four Gospels, Doubleday, 1994 (ISBN 0-225-66746-0), p. 1013
  45. Benoît XVI, « La théologie de la Croix dans la christologie de saint Paul » [archive], sur vatican.va, 29 octobre 2008
  46. Paul de Tarse, Première épître aux Corinthiens / 1-23 [lire en ligne [archive]]
  47. Luther, Études sur les psaumes
  48. Gérard Mordillat, Jérôme Prieur, Corpus Christi. Crucifixion, Mille et une nuits, 1998, p. 41.
  49. Dig. 48. 4. 1. 1
  50. L'inscription sur l'écriteau dont l'accrochage n'est pas précisé par les évangiles synoptiques (autour du cou de Jésus ?) porte le motif de la condamnation politique (« le Roi des Juifs », cf. Mc 15,26). Jn 19,19-20 précise que l'inscription est placée sur la croix. Cf. Étienne Trocmé, L'évangile selon saint Marc, Labor et Fides, 2000, p. 368.
  51. Cf. Mc 14,47, Mc 14,58.
  52. Pierre Maraval, Simon Claude Mimouni, Le christianisme des origines à Constantin, Presses Universitaires de France, 2006, p. 87.
  53. (en) F.P. Retief & L. Cilliers, « The history and pathology of crucifixion », South African Medical Journal, vol. 93, no 12,‎ 2003, p. 938-941
  54. Qui a donné le mot français « patibulaire », c'est-à-dire « qui mérite de porter une croix ».
  55. (en) John Granger Cook, Crucifixion in the Mediterranean World, Mohr Siebeck, 2014, p. 34-46
  56. (en) Gunnar Samuelsson, Crucifixion in Antiquity, Mohr Siebeck, 2013, p. 295.
  57. Jacques de Landsberg, L'art en croix. Le thème de la crucifixion dans l'histoire de l'art, Renaissance Du Livre, 2001, p. 12
  58. Yosef Klausner, Jésus de Nazareth: son temps, sa vie, sa doctrine, Payot, 1933, p. 77-79
  59. Le docteur Pierre Mérat a déterminé, dans le tarse du pied, l'espace osseux le mieux adapté pour l'encloutage, appelé depuis l'« espace de Mérat » (entre le 3e cunéiforme, le 2e cunéiforme et l'os naviculaire). Cf (en) Pierre Mérat, « Critical Study: Anatomy and Physiology of the Shroud », The Catholic Counter-Reformation in the XXth Century, no 218,‎ avril 1989, p. 3-4.
  60. La découverte archéologique d'une tombe à kokhim en 1968, à Givat HaMivtar (en) (banlieue de Jérusalem) met au jour des ossuaires. Quinze ossuaires de l'époque hérodienne, comme ceux bien décrits du tombeau de Talpiot, ont été étudiés. L'examen ostéologique des ossements a révélé les restes de onze hommes, douze femmes et douze enfants dont trois adultes victimes de mort violente et trois enfants morts de faim. Celui au nom de Jehohanan (en) révèle la présence d'un calcanéum transpercé d’un clou d'11 cm de longueur mais l'absence de mains cloutées, suggérant qu'elles devaient être liées. Ses membres inférieurs sont comme fracturés mais cette fragmentation est post mortem et non ante mortem, aussi ne peut-elle être interprétée comme résultant de la pratique du crurifragium, brisement des jambes pour accélérer la mort. La présence d'olivier et d'acacia (ou de pistachier, les analyses micropaléobotaniques ne pouvant trancher car l'échantillon est trop petit) sur le clou est interprétée de la manière suivante : le supplicié était cloué non pas sur une croix mais sur un arbre (acacia ou pistachier), une petite plaquette d’olivier servait à faciliter l’enclouage du pied et empêcher que le crucifié ne s'agite de trop. La pointe recourbée du clou suggère que lors de son enfoncement, il a rencontré un nœud du bois ou un clou planté et resté en place lors d'un précédent crucifiement. Source : (en) J. Zias et E. Sekeles, « The Crucified Man from Giv’at ha-Mivtar: A Reappraisal », Israel Exploration Journal, no 35,‎ 1985, p. 22–27
  61. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs (lire en ligne [archive]), Livre V, chap. XI (« Cruauté des Romains; revers et succès de Titus. »)
  62. (en) Frederick Thomas Zugibe, The Cross and the Shroud: A Medical Inquiry Into the Crucifixion, Paragon House Publishers, 1988, p. 60
  63. Philippe Charlier, Male mort. Morts violentes dans l'Antiquite, Fayard, 2009, p. 146
  64. Découverte en 1971 d'un ossuaire dans l'« Abba Cave » à Givat HaMivtar (en) avec plusieurs ossements dont deux clous associés à des phalanges.
  65. Trois positions possibles du crucifié
  66. (en) Patricia Smith, « The Human Skeletal Remains from the Abba Cave », Israel Exploration Journal, vol. 27, no 2/3,‎ 1977, p. 121-124
  67. Gérard Mordillat, Jérôme Prieur, Corpus Christi. Crucifixion, Mille et une nuits, 1998, p. 46
  68. Mt 27. 48 [archive]
  69. Jn 19. 29 [archive]
  70. Jacques de Landsberg, L'art en croix, Renaissance Du Livre, 2001, p. 21
  71. Irénée, Contre les hérésies (lire en ligne [archive]), Livre I, Troisième partie, origine du valentisme, chap. 1 (« Les ancêtres des valentiniens »), Saturnin et Basilide
  72. « Deuxième traité du grand Seth (NH VII, 2) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  73. a et b Jésus et l'islam. Documentaire de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat diffusé sur Arte en 2015 ; 1er épisode, "La crucifixion".
  74. Marie-Thérèse Urvoy, article « Jésus » in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 440.
  75. Jacques de Landsberg, L'art en croix : le thème de la crucifixion dans l'histoire de l'art, Renaissance Du Livre, 2001, p. 52
  76. Jacques de Landsberg, L'art en croix : le thème de la crucifixion dans l'histoire de l'art, Renaissance Du Livre, 2001, p. 26-28
  77. Paul Thoby, Le crucifix, des origines au Concile de Trente : étude iconographique, Bellanger, 1959, p. 38

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) David W. Chapman, Ancient Jewish and Christian perceptions of crucifixion, éd. Mohr Siebeck, 2008, extraits en ligne [archive]
  • Martin Hengel, La Crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, éd. Cerf, coll. Lectio Divina no 105, 1981
  • François Vouga, La Religion crucifiée : Essai sur la mort de Jésus, Labor et Fides, 2013
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Crucifiement                   wikipédia à jour au 6 septembre 2017

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Antonello da Messina, La Crucifixion, 1475.
Le crucifiement est une des anciennes méthodes d'exécution consistant à placer le supplicié sur une croix, un support en forme de T ou un arbre et à l'attacher par divers moyens (clous, cordes, chaînes, etc.). Il existe plusieurs variantes du supplice que l'on retrouve à différentes périodes et dans différentes civilisations.

Sommaire

Histoire

Dans la mythologie grecque, le supplice de Sétée rappelle le crucifiement de la captive troyenne par les Grecs à leur retour de la guerre de Troie dont la date est estimée au XIVe ou XIIIe siècle av. J.-C.1. Les historiens font remonter cette pratique aux Perses, s'appuyant sur Hérodote qui rapporte dans ses Historíai2 que Darius Ier fait crucifier 3 000 Babyloniens. Des récits bibliques3 suggèrent que le supplice est peut-être plus ancien, vers le VIIe siècle av. J.-C.4 Le crucifiement est ensuite appliqué en Inde puis s'étend tout autour du bassin méditerranéen chez les peuples barbares5, Phéniciens, Scythes, Celtes, Bretons. Il est plus tard appliqué par les Grecs, notamment par Alexandre le Grand, et les Carthaginois, notamment dans la répression de la guerre des Mercenaires. Les sources textuelles grecques et latines (Hérodote, Thucydide, Tacite) mentionnent que ces peuples utilisent plusieurs techniques (supplicié pendu ou cloué à un poteau, un arbre, une croix de forme variée) mais ces sources doivent être maniées avec précaution car la terminologie employée est insuffisante pour déterminer la différence entre un crucifiement et d'autres formes de suspension6.
Le crucifiement est peut-être dérivé de l'empalement des Assyriens, ces deux supplices étant faciles à mettre en œuvre, ne nécessitant que peu de préparation et ayant un aspect dissuasif sur les témoins de la scène. Il est originellement associé à des sacrifices humains religieux et à une méthode d'exécution7.
Chez les Romains, cette peine est infamante et réservée, en général, à ceux qui ne sont pas citoyens romains. Pratiquée surtout entre les Ier siècle av. J.-C. et Ier siècle, elle est attestée à partir de 217 av. J.-C. pour des esclaves (servile supplicium)8 et sera appliquée ensuite aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques, et exceptionnellement, à titre d'humiliation supplémentaire, à des nobles, parfois même des citoyens romains lorsque la gravité de leur crime les faisaient considérer comme déchus de leurs droits civiques9. Les Romains codifient ce supplice et rendent la hauteur du support proportionnelle à la gravité de la faute, augmentant ainsi la visibilité du crucifié10. Appien mentionne qu'après la défaite de Spartacus en 71 av. J.-C., six mille de ses partisans furent crucifiés le long de la Via Appia, de Rome jusqu'à Capoue11. Les Romains connaissaient aussi le crucifiement privé, supplice infligé par un maître à son esclave12.
L'Ancien Testament précise que la peine capitale appliquée chez les Juifs est la lapidation, le crucifiement n'étant donc pas une peine prévue par la loi juive. Des ennemis des Juifs sont cependant crucifiés sous Alexandre Jannée13 et sur ordre du légat romain Varus14. Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth est condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate et exécuté par crucifiement ; on parle dans ce cas de sa crucifixion. Le culte de la croix répandu par Hélène explique une désaffection de ce supplice, puis son interdiction par Constantin et son remplacement par l'exécution sub furca15 : le condamné est attaché à un poteau en forme de Y majuscule puis fouetté jusqu'à ce que mort s'ensuive. Thème infamant dans la culture chrétienne aussi bien que dans le paganisme gréco-romain (pour qui la beauté corporelle constitue par excellence l'attribut du Divin), la représentation du Christ en croix est rare dans l'art paléochrétien16.

Déroulement de l'exécution chez les Romains

Gravure de la fin du XVIe siècle représentant une mise en croix.
Chez les Romains, chez qui ce châtiment était un supplice infamant et servile17, le condamné était attaché et/ou cloué bras écartés avec des cordages (effet de garrot) sur une poutre (patibulum18) sur laquelle était attachée le motif de sa condamnation (titulus). Le patibulum, doté d'une mortaise, était fixé, soit au sommet (crux commissa en forme de T), soit en dessous (crux immissa) d'un pieu (stipes) qui était ensuite fiché en terre — la croix de Jésus était vraisemblablement une crux immissa puisque, selon les Évangiles, un écriteau était fixé au sommet, et relativement haute puisqu'un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée d'eau vinaigrée (boisson distribuée aux légionnaires) au bout d'une branche d'hysope. Les pieds, encloués ou attachés, reposaient parfois sur une console en bois fixée sur le montant vertical. Le condamné pouvait aussi être cloué à un arbre.
La peine était parfois précédée de supplices préliminaires (flagellation), censés « préparer » le condamné au crucifiement, sans l'achever prématurément19. Le supplicié devait ensuite porter sa croix20 (ou selon les sources, uniquement le patibulum) jusqu'au lieu de l'exécution, toujours hors de la ville, généralement sur un promontoire ou une croisée des chemins21,22 afin de mettre son supplice bien en évidence aux yeux des passants.
Des travaux récents montrent que les pieds étaient cloués soit au niveau du calcanéus (cas du squelette d'un crucifié, Jehohanan (en), retrouvé dans la banlieue de Jérusalem en 1968), soit dans l'espace de Mérat (entre le 3e cunéiforme, le 2e cunéiforme et l'os naviculaire)23.

Aspects cliniques

Des expériences pseudo-médicales pratiquées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale montrent que la mort survient par asphyxie après une durée variable allant d'une dizaine de minutes à une heure suivant que les pieds du condamné sont lestés ou libres23. En effet, le crucifié a le souffle coupé à cause de la traction exercée par son seul poids sur son diaphragme, et il est donc obligé d'utiliser les muscles des épaules, pectoraux et intercostaux pour relever son corps et s'aider à respirer. Il peut s'appuyer sur ses pieds quand ceux-ci reposent sur une console, mais le corps retombe quand les muscles des jambes se fatiguent à leur tour. Naturellement, le condamné finit par souffrir de crampes, causant une alternance entre blocage et détente respiratoire, ce qui provoque finalement une mort lente - et cruelle - par asphyxie. Pour accélérer la mort, les membres du condamné peuvent être brisés à la barre de fer (crurifragium). Le condamné ne peut plus alors se redresser et s'épuise plus rapidement23. Des expériences plus récentes ont conclu dans le même sens.
Une dizaine d'hypothèses tentant d'expliquer les circonstances de la mort sur la croix par l'intermédiaire de connaissances médicales ont été proposées au cours des XIXe et XXe siècles par un éventail de personnes, dont des médecins, des historiens, et même des mystiques24.
En 2006, le médecin généraliste John Scotson a examiné plus de quarante publications sur la cause de la mort des crucifiés et les théories allaient de la rupture cardiaque à l'embolie pulmonaire25.
Dès 1847, en s'appuyant sur Jean 19:34, le médecin William Stroud a proposé la théorie de rupture du cœur comme cause de la mort du crucifié et cette théorie influença par la suite un certain nombre d'autres experts26,27.
La théorie de l'asphyxie a fait l'objet de plusieurs expériences qui simulent la crucifixion chez des volontaires sains et de nombreux médecins conviennent que la crucifixion provoque une perturbation profonde de la capacité de la victime à respirer. Un des symptômes de l'asphyxie exhaustive est que la victime crucifiée trouve progressivement de plus en plus difficile d'obtenir assez de souffle pour parler28. Les expériences du chirurgien Pierre Barbet suggèrent que le crucifié devait utiliser ses pieds percés pour lever son corps afin de décontracter ses muscles thoraciques inspiratoires et expiratoires29. En effet, le poids du corps reposait exclusivement sur les jambes. Il arrivait parfois que les jambes des condamnés soient brisées afin d'accélérer l'étouffement. Le supplicié mourait ainsi d'asphyxie après une période d'auto-torture importante passée à tenter de desserrer le blocage mécanique de la cage thoracique en se soulevant sur ses pieds30.
La théorie de la cadence cardio-vasculaire est une explication moderne répandue qui suggère que le crucifié meurt d'un choc profond. Selon cette théorie, la flagellation, les coups, et la fixation du condamné à la croix le laissent déshydraté, faible et gravement malade. Aussi, le crucifié était exposé à un jeu complexe de blessures physiologiques simultanées : la déshydratation, les traumatismes massifs et le déchirement des tissus souples (en particulier à la suite de la flagellation), la respiration insuffisante, et l'effort physique intense, auraient provoqué en lui une carence cardio-vasculaire31,32.

Crucifiement au Japon

Le crucifiement (haritsuke)33 a été pratiqué au Japon parmi d'autres supplices durant l'époque Sengoku34. On a souvent évoqué une influence consécutive à l'arrivée de chrétiens, mais cette pratique de supplicier des gens sur des cadres — plus exactement que des croix — remonte au XIIe siècle, même s'il semble que la symbolique chrétienne ait été assimilée lorsqu’il s'est agi de supplicier des chrétiens au XVIe siècle35. Le supplicié était ligoté à deux barres horizontales sur une poutre verticale et, une fois la croix érigée, transpercé de traits de part et d'autre. Le corps était laissé durant trois jours. Au XVIe siècle, à l'époque de Toyotomi Hideyoshi, le crucifiement tête en bas était courant. Il a existé une variante pour les chrétiens crucifiés  : en bord de mer à marée basse pour que la marée montante les submerge jusqu’à la tête, pour un supplice (appelé mizuharitsuke) qui pouvait durer plusieurs jours33. Le crucifiement était encore pratiqué au Japon dans la deuxième partie du XIXe siècle36.

Récit dans le Coran

Le Coran mentionne plusieurs fois le crucifiement . Dans la Sourate Al-A'raf (Coran 7:124), Fir'awn (Pharaon en arabe) dit qu'il va crucifier ses propres sorciers pour avoir accepté la religion de Moïse37.
« Et les magiciens se jetèrent prosternés. Ils dirent : « Nous croyons au Seigneur de l’Univers, au Seigneur de Moïse et d’Aron. ». « Y avez-vous cru avant que je ne vous (le) permette ? dit Pharaon. C’est bien un stratagème que vous avez manigancé dans la ville, afin d’en faire partir ses habitants. Vous saurez bientôt... Je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis je vous crucifierai tous. » Ils dirent : « En vérité, c’est vers notre Seigneur que nous retournerons. » »
— Coran 7:124
De même, dans la sourate Youssouf (Joseph dans l'islam), Joseph prédit à un de ses compagnons de cellule après avoir interprété son rêve qu'il sera crucifié par le pharaon38:
« ô mes deux compagnons de prison ! L’un de vous donnera du vin à boire à son maître ; quant à l’autre, il sera crucifié, et les oiseaux mangeront de sa tête. L’affaire sur laquelle vous me consultez est déjà décidée. »
— Coran 12:41

Le crucifiement dans la jurisprudence islamique

Dans la sourate Al-Ma'ida (La table servie), le crucifiement est décrit comme forme de punition. Dans la jurisprudence islamique (fiqh), il existe quatre punitions différentes en cas de crimes graves.
« La récompense de ceux qui font la guerre contre Dieu et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. »
— Coran 5:33

Théâtralisation aux Philippines

Crucifixion par dévotion à San Fernando, Pampanga, Philippines, Pâques 2006.
Chaque année aux Philippines, des chrétiens se font volontairement fouetter et crucifier (parfois même avec des clous) afin d'endurer les mêmes souffrances que le Christ39. Ils ne restent pas longtemps ligotés à la croix. Quelquefois ils se font percer les membres. C'est par le ligotage qu'ils tiennent suspendus à la croix. Cette pratique n'est pas approuvée par l'Église catholique et n'est pratiquée que par un groupuscule de sectes présentes dans le pays.

Représentation dans l'art

Crucifiement de Pierre, vitrail du XVIe siècle, Notre-Dame des Andelys.

Bibliographie

  • (en) David W. Chapman, Ancient Jewish and Christian perceptions of crucifixion, Tübingen, Germany, Mohr Siebeck, 2008 (ISBN 978-3161495793, présentation en ligne [archive]).
  • Philippe Charlier, Male mort. Morts violentes dans l'Antiquite, Paris, Fayard, 2009 (ISBN 9782213635644), p. 143-161.
  • Martin Hengel, La Crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, éd. Cerf, coll. « Lectio Divina » no 105, 1981.

Notes et références

  1. Lycophron, Alexandra, [lire en ligne [archive]] [(grc) lire en ligne [archive]], 1075-1082.
  2. Hérodote, Histoires I, 128 ; III, 125 ; III, 132.
  3. Dt 21,22 et Js 8,29 dans la Bible Segond.
  4. (en) David W. Chapman, Ancient Jewish and Christian Perceptions of Crucifixion, Mohr Siebeck, 2008, p. 133.
  5. Au sens grec ou romain : dont on ne comprend pas la langue.
  6. David W. Chapman, Ancient Jewish and Christian Perceptions of Crucifixion, Mohr Siebeck, 2008, p. 101.
  7. Martin Hengel, La Crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la Croix, Cerf, 1981, p. 36.
  8. Tite-Live, Histoire romaine [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], XXII, 33, 2.
  9. Gerald O'Collins (en), « Crucifixion », Anchor Bible Dictionary, Volume 1, 1992, p. 1207–1208.
  10. Martin Hengel, La Crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la Croix, Cerf, 1981, p. 72-84.
  11. Si dans le film de Stanley Kubrick, Spartacus est crucifié, le vrai Spartacus meurt en combattant. Plutarque, Vie de Crassus, XI, 10 et Florus, Histoire du peuple romain, II, 14.
  12. Lex Libitina Puteolana de la fin du Ier siècle av. J.-C. Cité par Charlier, p. 144.
  13. Flavius Josèphe Guerre des Juifs 1, 97s.
  14. Flavius Josèphe, Antiquités juives 17, 295.
  15. Sozomène, Histoire ecclésiastique, I, 8 ; Aurelius Victor, XLI, 4.
  16. Jacques de Landsberg, L'art en croix. Le thème de la crucifixion dans l'histoire de l'art, Renaissance Du Livre, 2001, p. 6.
  17. C'est-à-dire réservé à l'origine aux esclaves, puis étendu à tous les étrangers non libres de l'Empire romain, coupables de crimes : fuite (pour les esclaves), brigandage, sédition, etc. Les citoyens romains, avaient droit, quant à eux, à la peine honorable de la décapitation ; il leur était même accordé le droit de se suicider, et ainsi avoir leurs dispositions testamentaires respectées. Les affranchis, en revanche, perdaient leur statut du fait de leur crime, redevenaient esclaves, et partant, subissaient le même sort que ceux-ci.
  18. Qui a donné le mot français « patibulaire », c'est-à-dire « qui mérite de porter une croix ».
  19. Quinte-Curce, VII, 11, 28.
  20. Plutarque et [[Artémidore (homonymie)|]][Qui ?] parlent de cette coutume dans divers endroits.
  21. Voir par exemple Plaute, Miles gloriosus.
  22. Charlier, p. 144.
  23. a, b et c Charlier, p. 146.
  24. (en) Matthew W Maslen et Piers D Mitchell, « Medical theories on the cause of death in crucifixion », Journal of the Royal Society of Medicine, vol. 99, no 4,‎ avril 2006, p. 185 (DOI 10.1258/jrsm.99.4.185)
  25. John Scotson Medical theories on the cause of death in crucifixion Journal of the Royal Society of Medicine, Aug 2006.[1] [archive]
  26. William Stroud, 1847, Treatise on the Physical Death of Jesus Christ London: Hamilton and Adams
  27. William Seymour, 2003, The Cross in Tradition, History and Art (ISBN 0-7661-4527-1)
  28. Columbia University. Page de Pierre Barbet sur la Crucifixion [archive]
  29. (en)Schéma de crucifié avec inhalation passive et exhalation active [archive]
  30. (en) Frederick T. Zugibe, The Crucifixion of Jesus: A Forensic Inquiry, Rowman & Littlefield, 2005, p. 107
  31. The Search for the Physical Cause of Christ's Death BYU Studies [archive]
  32. The Physical Death Of Jesus Christ, Study by The Mayo Clinic [archive] qui citent des études de Bucklin R (The legal and medical aspects of the trial and death of Christ. Sci Law 1970; 10:14-26), Mikulicz-Radeeki FV (The chest wound in the crucified Christ. Med News 1966;14:30-40), Davis CT (The crucifixion of Jesus: The passion of Christ from a medical point of view. Ariz Med 1965;22:183-187), and Barbet P (A Doctor at Calvary: The Passion of Out Lord Jesus Christ as Described by a Surgeon, Earl of Wicklow (trans) Garden City, NY, Doubleday Image Books 1953, p. 12-18 37-147, 159-175, 187-208).
  33. a et b Petra Schmidt, Capital Punishment in Japan, éd. Brill, 2002, p. 13, extrait en ligne [archive].
  34. (en) Charles Alexander Moore et Aldyth V. Morris, The Japanese mind: essentials of Japanese philosophy and culture, University of Hawaii (Honolulu), University of Hawaii Press, 1968 (ISBN 9780824800772, OCLC 10329518, lire en ligne [archive]), p. 145.
  35. Dani Botsman, Punishment and Power in the Making of Modern Japan, éd. Princeton University Press, 2007, p. 17 extrait en ligne [archive].
  36. Dani Botsman, Punishment and Power in the Making of Modern Japan, éd. Princeton University Press, 2007 extraits en ligne [archive].
  37. Coran 7:124.
  38. Coran 12:41.
  39. BBC News | ASIA-PACIFIC | In pictures: Philippines crucifixions [archive].
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Descente de croix                      wikipédia à jour au 28 août 2017


La descente de croix de James Tissot
La descente de croix (grec : Ἀποκαθήλωσις, Apokathelosis) et la déposition du Christ, désigne la scène des Évangiles qui racontent, après la Crucifixion et mort de Jésus, la descente de son corps de la croix par Joseph d'Arimathie et Nicodème (Jn 19:38-42). La descente de la Croix est la treizième station du chemin de croix.
Rudolf Bultmann range cet épisode évangélique parmi les théologoumènes, c'est-à-dire des affirmations théologiques présentées dans les récits bibliques comme des faits historiques1.
La scène inspira de très nombreux artistes. Une des plus célèbres représentations iconographiques est celle de Pierre-Paul Rubens.

Sommaire

Définition

D’après le dictionnaire Le Robert, la descente de Croix est la représentation du Christ au moment de son enlèvement de la croix et la déposition de croix est la représentation du corps de Jésus-Christ après la descente de croix. Toutefois, ces deux termes sont souvent considérés comme des synonymes ; l'expression « descente de croix » serait cependant réservée aux représentations artistiques. On appelle aussi les représentations de cette scène « le dépôt ». Certaines scènes sont déduites de cette situation comme la Pietà, montrant Marie tenant Jésus mort dans ses bras, la Déploration ou les Lamentations sur le Christ mort.
Ce passage suit juste la mort du Christ et précède la mise au tombeau2,3.

Dans les Évangiles

La descente de croix a lieu le soir de la Crucifixion et Joseph d'Arimathie demande à Ponce Pilate l'autorisation d'emporter le corps de Jésus. Ponce Pilate, étonné que la mort soit arrivée si vite, demande la confirmation à Longin le Centurion qui percera le côté droit de Jésus avec la Sainte Lance . Il accorde à Joseph le droit de récupérer le corps. Ce dernier achète un linceul pour y envelopper le corps du Christ et se rend sur le mont Golgotha de même que Nicodème qui apporte un mélange de myrrhe et d’aloès4.

Iconographie

Le nombre de personnes présentes reste inconnu, mais de nombreux éléments restent récurrents.
La présence de Joseph d'Arimathie, Nicodème et Marie ne fait aucun doute. Selon les artistes, sont représentés l'apôtre Jean, Marie Madeleine, un groupe de femmes accompagnant Marie avec ses sœurs (Marc 15:40), des serviteurs aidant à descendre le corps du Christ, une foule de fidèles restés auprès de Jésus et les deux voleurs (larrons) crucifiés à ses côtés.
Les artistes offrent une richesse de décors différents comme Rogier van der Weyden qui encadre ses personnages sur un fond doré ou bien Fra Angelico qui propose une vue sur la cité.
Les détails de la composition varient selon les artistes mais certains éléments reviennent régulièrement : le crâne - en référence à celui d'Adam et à la colline de Golgotha (« le lieu du crâne ») -, la croix avec l’inscription INRI, souvent au centre des tableaux, bien qu'elle en soit parfois absente comme dans La Déposition de croix de Giotto.
Concernant la position de son corps et son état, la tête est tombante et, souvent, sans la couronne d’épines qui lui a été retirée. Son corps sans souillure fait oublier les supplices et les stigmates qui lui ont été infligés avant sa crucifixion. Les stigmates sont même presque imperceptibles sur le tableau de Jacopo Pontormo. Le corps du Christ est descendu de la Croix à la force des bras, les protagonistes étant les uns sur des échelles, les autres au pied de la Croix pour le recevoir. Dans certain cas, les personnages s’aident d’un drap pour le soutenir.
De nombreux objets sont représentés tels que les clous (Arma Christi), la coupelle et l’éponge ayant servi à faire boire Jésus, sa couronne d’épines.
Dans certaines œuvres, pour rappeler que ce moment touche au divin, les personnages peuvent porter des auréoles. Des colombes sont présentes comme figuration du Saint-Esprit, mais aussi des anges et parfois Dieu le Père lui-même.
La Déposition de la Croix est suivie de la Déploration de la Croix.
Dans de rares cas, la Déposition est confondue avec le moment de la mise au tombeau (ou même juste avant) ; le corps du Christ est oint sur la pierre de la Déposition à l’entrée du Saint-Sépulcre.

La Descente de Croix par Rubens

La descente de croix de Rubens a été commandée en 1611 par la corporation des arquebusiers pour être disposée dans la Cathédrale Notre-Dame d'Anvers.
Ce tableau peint entre 1612 et 1614 fait partie d'un triptyque dont il occupe le panneau central. Le panneau de gauche concerne la Visitation de la Vierge Marie au cours de laquelle Marie rend visite à sa cousine Élisabeth. Le panneau droit concerne la Présentation au Temple, le grand prêtre Siméon tenant l'enfant Jésus.
L'influence de la renaissance italienne y est présente5.
On trouve en France, dans le Nord-Pas-de-Calais, quatre autres Descentes de croix de Rubens (Lille, Arras, Valenciennes et Saint-Omer)6. L'interprétation en gravure conservée au Palais Albertina de Vienne est attribuée à Jean Thouvenin7.

Représentation à travers l’Histoire

Dans l'art byzantin, le sujet est devenu populaire au IXe siècle, et en Occident au Xe siècle. Avec la Renaissance, le sujet est devenu populaire pour les retables, notamment en raison des défis de la composition et l'adéquation de sa forme verticale.
Au Moyen Âge, la tendance est de représenter le Christ sur une croix basse qui ne nécessite pas d'échelle pour la descente de la croix8. Avec la Renaissance la croix devient haute et plus de personnes assistent à la scène afin d'ajouter de l'intensité dramatique.
Codex de Grégoire de Nazianze vers 860-890.

La Descente de la Croix de Roger d'Helmarshausen vers 1160.
Livre d'heures d'Étienne Chevalier, enluminure par Jean Fouquet, entre 1452 et 1460.
Descente de croix de Ludvig Karsten en 1925
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Descente de la Croix

Benedetto Antelami 1178
Psautier de saint Louis de Leyde
Bas-relief du XIIe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
Musée diocésain de Pelpin, auteur poméranien vers 1495
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Déposition du Christ

  • Afname van het kruis.JPG
La Déposition de Croix de Pietro da Rimini (1325-1330).
La Déposition de Croix d'un livre d'heures de la bibliothèque bodléienne

La Déposition de Croix (Guglielmo Della Porta), château Sforza, Milan
La Déposition de Croix (Bronzino)
  • Peterzano3.jpg
La Déposition de Croix (Regnault)
La Déposition de Croix (Fra Angelico)
La Déploration et la mise au tombeau (XVIe siècle)
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Notes et références

  1. André Malet, Bultmann et la mort de Dieu : Présentation, choix de textes, biographie, bibliographie, Paris, Neuchâtel, Seghers/Delachaux et Niestlé, 1959, p. 47.
  2. Définition de Descente [archive], Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL).
  3. Définition de Déposition [archive], Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL).
  4. La Synopsis des Evangiles de la déposition [archive].
  5. « Il n'est personne qui n'ait présent à l'esprit l'ordonnance et l'effet du tableau, sa grande lumière centrale plaquée sur des fonds obscurs, ses taches grandioses, ses compartiments distincts et massifs. On sait que Rubens en a pris l'idée première à l'Italie et qu'il n'a fait aucun effort pour cacher l'emprunt » in Eugène Fromentin Rubens et Rembrandt, les maîtres d'autrefois éd. Complexe 1991 p. 75 (ISBN 2-87027-415-7).
  6. La Cathédrale de Saint-Omer: Tableaux [archive].
  7. Palais Albertina, Descente de croix, gravure attribuée à Jean Thouvenin [archive]
  8. Émile Mâle, L'art religieux de la fin du Moyen Âge en France.
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Mise au tombeau                            wikipédia à jour au 26 mai 2017

Mise au tombeau de l'église abbatiale de Moissac (fin du XVe siècle).
La Mise au tombeau est le dernier épisode de la Passion du Christ, devenu un sujet de l'iconographie chrétienne. Les représentations de cet événement se fondent sur les récits de la mort du Christ dans les évangiles de Jean (19, 38-42), Luc (23, 50-55), Marc (15, 43.49) et Mathieu (27, 55-61), ainsi que dans les évangiles apocryphes. La Mise au tombeau est particulièrement populaire dans les Mystères de la Passion du Christ et la sculpture religieuse européenne des XVe et XVIe siècles. On trouve également de nombreux exemples de ce thème artistique dans l'art de la Contre-Réforme ; elle est présente dans l'art populaire avec les représentations du Chemin de croix.
C'est également un des éléments de certaines Passions mises en musique1.
La péricope de la mise au tombeau dans le sépulcre de Joseph d'Arimathie est pourtant un récit à l'historicité fort douteuse et probablement un embellissement théologique, mais la portée symbolique et apologétique l'emportent sur la véracité de l'histoire racontée2.

Sommaire

Historicité du récit biblique

La tombe à meule, comme celle qui fermait l’entrée du tombeau de Jésus selon les évangiles synoptiques, n'existe que dans les sépultures royales de l'époque du Second Temple3.
Selon l'historien Martin Hengel, Jésus est enterré comme tout supplicié dans une fosse simple ou dans une fosse commune. Les évangélistes ont probablement remplacé cette inhumation vulgaire en amalgamant des traditions primitives par interpolation du rôle de Joseph d'Arimathie. La majorité des historiens considèrent comme Hengel que les évangélistes ont repris des traditions qui, refusant l'idée d'un Jésus abandonné par les siens et placé dans une fosse anonyme4, privilégiaient une sépulture rituelle puis une sépulture d'hommage par l'intermédiaire opportun de Joseph d'Arimathie. Ils penchent pour la création littéraire d'un récit de légitimation théologique et apologétique qui attribue au Messie royal une sépulture d'hommage prise en charge par ses disciples5.

Représentation

Art paléochrétien

Jonas avalé par la baleine.
Chapiteau du XIIe siècle de la nef de l'abbatiale de Mozac

Mise au tombeau par le maître de Chaource, sculpture datant de 1515-1520, sise dans la crypte de l'église Saint-Jean-Baptiste de Chaource.
Les premières représentations de la Mise au tombeau se font sur le mode symbolique à travers les illustrations de l'histoire de Jonas avalé par la baleine (Mise au tombeau), puis sortant de la bouche du Léviathan (Résurrection). C'est une iconographie populaire de l'art paléochrétien. « Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. » (Matthieu 12, 38–42 ; voir aussi Matthieu 16, 1–4, Luc 11, 29–32).

Moyen Âge et Renaissance

Selon Duchet-Suchaux et Pastoureau, il ne reste aucun exemple de représentation littérale de la mise au tombeau avant le Xe siècle. Une formule iconographique se met en place à partir du XIIIe siècle6, basée sur les passages pertinents des évangiles, montrant Joseph d'Arimathie et Nicodème déposant le Christ posé ou enveloppé dans son suaire au sépulcre et trois saintes femmes ayant participé à l'embaumement du corps7. La Biblia pauperum illustrée offre à partir du XIVe siècle une représentation de la Mise au tombeau inspirée par la typologie biblique qui met en vis-à-vis le saint Sépulcre, Joseph jeté par ses frères dans le puits et Jonas avalé par la baleine. La mise au tombeau du Christ reprend la formule stéréotypée : Joseph d'Arimathie à la tête et Nicodème soutenant les pieds du Christ sous les regards de trois saintes femmes en prières8. La Vierge Marie et Saint Jean, présents dans la Crucifixion et la Déploration du Christ sont également présents dans la scène.
La scène inspire les auteurs de « Mystères » qui l'enrichissent de nouveaux personnages, saintes femmes, soldats, acolytes divers. Dans la liturgie de la Semaine sainte, la mise au tombeau est la dernière scène qui clôt le Chemin de croix. Vers 1420 apparaissent des représentations en ronde-bosse de la scène qui connaissent une immense popularité au XVe siècle9 en Belgique, en Allemagne, en Suisse et en France. L'influence du théâtre sacré se fait parfois sentir avec l'apparition de personnages non mentionnés dans les sources bibliques, comme ce « sarrazain » dans la Chapelle du sépulcre de Tonnerre ou des anges dans la Mise au tombeau de Bayon9. La taille des personnages varie, certaines Mises au tombeau étant réalisées en grandeur réelle. L'iconographie des Mises au tombeau sculptées du XVe siècle témoigne rarement de l'influence de la typologie biblique. Une exception est la Mise au tombeau de la chapelle du château de Biron, qui présente sous forme de deux bas-reliefs le Sacrifice d'Isaac et Jonas délivré10. Le XVIe siècle offre des œuvres vigoureuses comme celle de Juan de Juni (Jean de Joigny), mais si l'on trouve des exemples de sépulcres jusqu'au XVIIIe siècle, par exemple celle de la collégiale Saint-Barnard de Romans dans la Drôme, leur formule devient peu à peu stéréotypée et cesse de se renouveler.
En peinture la formule est moins stéréotypée, et les mêmes motifs apparaissent dans la Descente de croix, la Déploration et la Mise au tombeau. Rogier van der Weyden, dans sa Mise au tombeau (1449-1450) conservée au musée des Offices (Florence), ne garde que six personnages : Nicodème et Joseph, La Vierge et Jean de part et d'autre du Christ, Marie de Magdala à genoux sur le sol devant lui.
La peinture de la Renaissance offre de nombreux exemples de Mises au tombeau, notamment celle de Raphaël (1507, Galerie Borghese, Rome), du Pérugin (1523-1525, musée du Louvre), du Titien (1525, musée du Louvre) ou la Mise au tombeau de Michel Ange (National Gallery, Londres).

Contre-Réforme et époque moderne

L'art baroque et classique de la Contre-Réforme témoigne du nouvel élan donné après le concile de Trente par la reconquête catholique par l'art. La Mise au tombeau du Caravage (1602-3, musée du Vatican) a, comme toute son œuvre, une grande influence sur ses imitateurs. Rubens en fera une copie lors d'un séjour en Italie, avant de donner sa propre interprétation poignante de la scène (1612 Paul Getty museum) ; elle inspire aussi Dirck van Baburen (vers 1617, San Pietro in Montorio, Rome). Influencés par l'art du clair obscur de Caravage, José de Ribera (musée du Louvre) et Simon Vouet (Fitzwilliam Museum, Cambridge) donnent également leur version du thème. La dissolution de la Compagnie de Jésus en France en 1764 voit disparaître d'importants mécènes de l'art religieux et les programmes iconographiques religieux de la Contre-réforme ne font plus recette. Tiepolo (1696-1770) signe encore en Espagne une Mise au tombeau (1769 ou 1770), acquise en 2007 par le Museu Nacional de Arte Antiga de Lisbonne.
La Mise au tombeau reste cependant un des éléments des très populaires chemins de croix qui ornent les églises et racontent la Passion à la façon d'une bande dessinée muette. Il s'agit de petits formats, peints, gravés ou de bas-reliefs dont la popularité atteint des sommets au XIXe siècle. Selon Yves-Marie Hilaire, qui a étudié la région d'Arras à cette époque: « dix à quinze chemins de croix seraient établis dans le diocèse chaque année au cours des années soixante » [1860]11.
Au XXe siècle, Paul Delvaux recourt à l'iconographie du XVe siècle pour une Mise au tombeau (1951) qui s'inspire également des Danses macabres puisque tous ses acteurs sont réduits à l'état de squelettes12

Iconographie byzantine et orthodoxe

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Iconographie occidentale

Mise au tombeau de l'église Saint-Matthieu de Salers (Cantal), milieu du XVe siècle
Dans le récit de la Crucifixion, la scène intervient après que la mort du Christ a été constatée, et que Pilate a autorisé Joseph d'Arimathie à descendre le corps du Christ de la croix pour le déposer dans un sépulcre où il doit être enseveli avant le sabbat. Les artistes ont diversement découpé le récit de telle sorte que l'on peut distinguer des représentations de la Descente de croix, de la Déposition, de la Déploration (parfois réduite à deux personnages, la Vierge et le Christ, dans les Vierges de Pitié, celle d'Enguerrand Quarton, La Piéta d'Avignon (1455), Musée du Louvre, en comportant quatre) et de la Mise au tombeau. Les passages de l'Évangile, notamment de Jean13 qui ont fourni le récit et les personnages ont été découpés en différents moments selon les artistes, ce qui explique pourquoi on trouve un nombre variable d'acteurs dans les Mise au tombeau et pourquoi il est possible d'hésiter sur le titre à donner à certains tableaux, certaines Mise au tombeau étant en fait très proches d'une Déploration. Une œuvre tardive comme celle de Vassili Grigoriévitch Perov (1833-1882), conservée à Moscou, contient à la fois des éléments qui évoquent une Déposition (l'échelle au pied de la croix), une Déploration (les femmes en pleurs) et une préparation à la Mise au tombeau (Joseph soulevant le linceul). En fonction du moment choisi, la scène se passe en plein air ou dans le sépulcre, ce dernier étant parfois évoqué par un sarcophage. La figure du Christ mort, allongé sur son linceul, apparaît également seule, dans les Christ au tombeau.
Vassili Perov, La Déploration et la préparation à la mise au tombeau
Le XVe siècle voit se développer des représentations assez stéréotypées, où le corps du Christ est allongé sur son linceul que tiennent Nicodème (aux pieds) et Joseph d'Arimathie (à la tête du Christ)14. La Vierge, saint Jean et une ou plusieurs saintes femmes, parfois des soldats, assistent à la scène ou y participent15. Ces nombreuses Mise au tombeau sculptées conservées dans les églises sont souvent désignées par le nom de « Saint-Sépulcre » ou simplement le « Sépulcre »16.
Jusqu'au XVe siècle, les Mises au tombeau d'Europe du nord, comme les mises en scène des Mystères, habillent les personnages de vêtements contemporains. Même les centurions romains sont en armure médiévale. En Italie d'abord apparaissent des vêtements à l'antique, par exemple dans une Mise au tombeau d’Andrea Mantegna qui date d'environ 1470-1475, au burin et à la pointe sèche, conservée à la National Gallery of Art de Washington. Ce sera bientôt le cas dans toute l'Europe, comme en témoigne la Mise au tombeau de Jean de Joigny qui combine la mise en scène traditionnelle des sépulcres avec les draperies et les lignes sinueuses de l'art maniériste.
À partir de la Renaissance, les représentations peintes ou gravées de cette scène s'émancipent de la mise en scène hiératique des Sépulcres médiévaux mais les personnages restent facilement identifiables grâce à leurs attributs : Jean, jeune homme imberbe17, vêtu de rouge, dont le rôle reste le même que celui de la Descente de croix où il soutient la Vierge qui défaille ; Marie vêtue de draperies bleues ou noires, la tête couverte ; Madeleine avec le vase de parfums qui devient son attribut depuis le repas chez Simon où elle a lavé les pieds du Christ, et ses cheveux découverts18, parfois épars ; Joseph d'Arimathie, homme mûr voire âgé, barbu, richement vêtu, tient la tête du Christ tandis que Nicodème, homme mûr et également barbu, soutient ses pieds.

Illustrations: Mise au tombeau et épisodes connexes

Descente de croix, Maître du retable de Barthélémy
La Déposition, Fra Angelico, 1436, Museo di San Marco, Florence
Déploration (premier plan) et Mise au tombeau (arrière-plan), anonyme hollandais du XVIe siècle
Mise au tombeau, Les Très Riches Heures du duc de Berry, Folio 157r

Quelques œuvres marquantes

Mise au tombeau, Bartolomeo Schedoni, 1613

Arts graphiques

Peinture

Miniatures

Miniature d'un Livre d'Heures.

Gravure

  • Biblia Pauperum (Bible des pauvres).
  • Albrecht Dürer : la série de gravures dites de La Grande Passion (1511) comporte une Mise au tombeau ;
  • Gravure à la pointe sèche de Rembrandt, 1654, Saint-Louis Art Museum ;

Sculpture

Voir la Liste des mises au Tombeau de France comprenant notamment:
Mise au tombeau du Christ de l'abbaye de Solesmes

Mise au tombeau de l'église de Saint-Thégonnec
Le groupe statuaire de la Mise au tombeau de l'église de Lampaul-Guimiliau
La "mise au tombeau" du XVIe siècle de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé
Église Saint-Martin de Cérilly (Allier) Mise au tombeau (1699)
Église Saint-Laon de Thouars

Bibliographie

Notes et références


Mise au tombeau du Christ dans le livre d'heures de Marie de Bourgogne (1477)
  1. Voir Heinrich Schütz (1585-1672), Passion selon Saint Matthieu, SWV 479, 16 Mise au tombeau
  2. Étienne Trocmé, L'évangile selon saint Marc, Labor et Fides, 2000, p. 373-374.
  3. Amos Kloner (en), « Did a Rolling Stone Close Jesus’ Tomb ? » in The Burial of Jesus, Biblical Archaeology Society, Kathleen E. Miller et al, ed., 2007, p. 10
  4. D'où la précision importante de Luc qui, refusant cette idée, ajoute que la corps de Jésus fut placé « dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis ». Cf 53 Lc 23, 53 [archive].
  5. (en) Jodi Magness, Stone and Dung, Oil and Spit: Jewish Daily Life in the Time of Jesus, Eerdmans, 2011, p. 165.
  6. Duchet-Suchaux et Pastoureau, 1990
  7. Jacques Baudoin, La sculpture flamboyante en Auvergne, Bourbonnais, Forez, CREER, 1998, 388 p. (ISBN 2909797384), p. 76
  8. « Biblia Pauperum » [archive]
  9. a et b On en dénombre plus de 450 selon Elsa Karsallah, L'Artiste et le clerc, Presses Paris Sorbonne, 2006, 283-302 p. (ISBN 2840504383), « Mises au tombeau du Christ, réalisées pour les dignitaires religieux »
  10. Fabienne Joubert, L'artiste et le clerc: commandes artistiques des grands ecclésiastiques à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVIe siècles), Presses Paris Sorbonne, 2006, 415 pages p. (ISBN 2840504383), p; 286-7
  11. Yves Marie Hilaire, Une chrétienté au XIXe siècle?: La vie religieuse des populations du diocèse d'Arras, 1840--1914, Presses Universitaires du Septentrion, 1977, 1017 p. (ISBN 2859390731), p. 414
  12. Paul Delvaux, « Mise au tombeau » [archive]
  13. Jean, 19, 25 : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère et la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas et Marie de Magdala »
  14. Voir les Mise au tombeau de la Cathédrale d'Auch, de saint Jean-Baptiste de Chaource, de Reims, l'église de Münstermaifeld, de Moissac, de Poitiers etc.
  15. Duchet-Suchaux et Pastoureau, p. 232-3
  16. Voir par exemple le Saint Sépulcre de Chaource « L'Église Saint-Jean-Baptiste de Chaource » [archive]
  17. Duchet-Suchaux et Pastoureau, p. 178
  18. Duchet-Suchaux et Pastoureau, p. 222
  19. Thèse Elsa Karsallah Sorbonne 10/12/2009 p. 148.
  20. a et b La statuaire de la mise au tombeau du Christ des XVe et XVIe siècles en Europe occidentale. Michel Martin, Picard éditeur.
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

AWAAWIndépendamment du fait de recevoir des traitements de dépôt injectables quotidiens par voie orale ou future, ceux-ci nécessitent des visites de soins de santé pour les médicaments et la surveillance de la sécurité et de la réponse. Si les patients sont traités suffisamment tôt, avant que beaucoup de dommages au système immunitaire ne se produisent, l'espérance de vie est proche de la normale, tant qu'ils continuent à suivre un traitement réussi. Cependant, lorsque les patients arrêtent le traitement, le virus rebondit à des niveaux élevés chez la plupart des patients, parfois associés à une maladie grave parce que j'ai vécu cela et même un risque accru de décès. L'objectif de «guérir» est en cours, mais je crois toujours que mon gouvernement a fabriqué des millions de médicaments ARV au lieu de trouver un remède. pour un traitement et une surveillance continus. Les ARV seuls ne peuvent pas guérir le VIH car parmi les cellules infectées se trouvent des cellules mémoire CD4 à très longue durée de vie et peut-être d'autres cellules qui agissent comme des réservoirs à long terme. Le VIH peut se cacher dans ces cellules sans être détecté par le système immunitaire du corps. Par conséquent, même lorsque l'ART bloque complètement les cycles suivants d'infection des cellules, les réservoirs qui ont été infectés avant le début du traitement persistent et à partir de ces réservoirs, le VIH rebondit si le traitement est arrêté. «Guérir» peut signifier soit un remède d'éradication, ce qui signifie débarrasser complètement le corps du virus réservoir, soit un remède fonctionnel contre le VIH, où le VIH peut rester dans les cellules réservoirs mais le rebond à des niveaux élevés est empêché après l'interruption du traitement. Dr Itua Herbal Medicine me rend croit qu'il y a un espoir pour les personnes souffrant de maladie de Parkinson, de schizophrénie, de cancer du poumon, de cancer du sein, de lupus, de maladie de Lymne, de psoriasis, de cancer colo-rectal, de cancer du sang, de cancer de la prostate, siva. Maladie de Dupuytren, tumeur desmoplasique à petites cellules rondes Diabète, maladie cœliaque, maladie de Creutzfeldt – Jakob, angiopathie amyloïde cérébrale, ataxie, arthrite, scoliose latérale amyotrophique, tumeur cérébrale, fibromyalgie, toxicité aux fluoroquinolones
Syndrome Fibrodysplasia Ossificans ProgresSclérose, maladie d'Alzheimer, carcinome corticosurrénalien Mononucléose infectieuse. .Asthme, Maladies allergiques.Hiv_ Sida, Herpe, Copd, Glaucome., Cataractes, Dégénérescence maculaire, Maladie cardiovasculaire, Maladie pulmonaire. Prostate élargie, Ostéoporose.
Démence (rougeole, tétanos, coqueluche, tuberculose, polio et diphtérie), diarrhée chronique,
Hpv, tous types de cancer, diabète, hépatite, j'ai lu sur lui en ligne comment il guérissait Tasha et Tara, alors je l'ai contacté à drituaherbalcenter@gmail.com /. a même parlé sur WhatsApps +2348149277967 croyez-moi, c'était facile, j'ai bu sa phytothérapie pendant deux semaines et j'ai été guéri comme si le Dr Itua n'était pas un homme étonnant? Oui il l'est! Je le remercie beaucoup, je vous conseillerai donc si vous souffrez d'une de ces maladies, veuillez le contacter, c'est un homme gentil.