dimanche 10 septembre 2017

quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux - textes du jour


Dimanche 10 Septembre 2017


Nous sommes – passagèrement ? sauf réaction populaire donnant naissance à une dialectique à plusieurs jeux, registres et lignes de force – dans la pire situation politique : l’autocratie et la carence des corps intermédiaires : ni partis ni syndicats. Surprise à laquelle je ne m’attends pas : la manifestation prévue un peu partout pour le 12 Septembre contre la énième loi Travail, ne sera pas ample. Pas de commentaire travaillé mais simple en réplique – pour l’Europe – au discours d’Athènes. Pas de réaction des fainéants et des cyniques, apostrophés publiquement et devant l’étranger ! responsables de ce que la France n’est plus entendue… Mais le pouvoir ainsi exercé implique la démagogie, c’est-à-dire la crainte d’une opinion publique d’autant plus redoutée qu’elle ne s’exprime pas, le pouvoir crée le vide mais en a peur et récite intimement ce que nous devrions lui dire : donc EM va à Saint-Martin, c’eût été la place du ministre de l’Intérieur ou du Premier ministre, mais vedettisation et mise en valeur du Président oblige, ils n’y sont pas allés. Il va falloir constamment alimenter le Moloch, jouer la sur-présence en même temps que les Français sont méprisés par leur principal élu : que d’adjectifs, que d’assertions ces derniers mois sur nos supposés refus alors que se publient les textes, sans vraie opposition.

Les ouragans donc… que reprocher aux pouvoirs publics ? de ne pas commander aux éléments…

Prier… idylle ? n’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel. Néophytes chrétiens, Juifs convertis : le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour. La prière, la conciliation, le pardon : du collectif, du plusieurs… le pouvoir sacramentel, dit « ministériel » par l’Eglise est donné à tous, selon le texte pour aujourd’hui. Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. C’est bien ce que dit la prière-même léguée par le Seigneur, verbatim : pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Face à la plaie purulente de l’individualisme contemporain, la recommandation, le secret que nous livre Jésus : quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. Littéralement ce passage, hors liturgie, nous donnent deux sacrements, celui de la réconciliation et celui de la présence réelle, à notre discrétion. Notre responsabilité pour le salut d’autrui : si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise, lui, le méchant, pourra de son péché, mais à toi, j demanderai compte de son sang. Echo du débat télévisé d’hier (public Sénat : ADONIS et Pierre BERGE), l’agnosticisme, la laïcité, Dieu selon chacun et pour chacun, sans rien imposer de nos convictions, sinon de notre foi à autrui, au-dehors : sans doute aucun. Mais rayonner et faire question par notre espérance évidente. Et si cela nous est donné, et si nous le demandons, faire question-réponse par notre amour et notre bienfaisance pour autrui. Si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux… Ne fermez pas votre cœur comme au désert, où vos pères m’ont tenté et provoqué et pourtant ils avaient vu mon exploit [1].




[1] - Ezéchiel XXXIII  7 à 9 ; Paul aux Romains XIII 8 à 10 ; évangile selon saint Matthieu XVIII 15 à 20

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