dimanche 8 octobre 2017

le Dieu de la paix sera avec vous - textes du jour



Dimanche 8 Octobre 2017

21 heures 48 + A nouveau une journée intense et dense en sensations, en rencontres, et d’abord la messe en trinité, et ce déjeuner des « anciens » auquel Edith ne voulait pas participer. Aux deux exercices, ma moitié la plus distinguée, vraie et digne : ma chère femme. – Prier… homélie parfaite de nouveau recteur, sauf qu’il ne sait suspendre à la fin du deuxième tiers. Toujours souriant, ferme, très proche du texte, libre, vraiment parmi nous : Gwenaël AYRAULT. Les sujets de paraboles pour Jésus : sans doute le plus fréquent, la vigne, les vignerons. Aujourd’hui, Isaïe et Matthieu, le psalmiste .[1]  La vigne rétive, ne produisant pas ce qui en est attendu : pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Prosopopée : la liberté, celle de mal se conduire, de résister. Redondance de toutes nos Ecritures : la bonté, le soin, la prédilection de Dieu pour Sa vigne, pour nous… le chant du bien-aimé à sa vigne. Tout y était, un coteau fertile, le détail des soins : il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plan de qualité Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisons, mais elle en a donna de mauvais. Déception par l’aimée. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice et voici les cris. Déception par les ouvriers. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Trois générations d’envoyés, tous molestés ou massacrés. Conclusion : la justice. Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. Socialement et économiquement, Ancien et Nouveau Testament ne contestent pas, au contraire, la propriété ou le propriétaire. Souvent celui-ci, comme le roi d’autres paraboles, est le justicier même, pas seulement pour percevoir les revenus de son bien mais pour établir ses salariés. De quels fruits s’agit-il ? notre comportement et ce que nous recevons de Dieu. Les deux. Tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte. De l’humanisme ? sans doute, mais pas inné et selon un dialogue : en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Fruits, alors reçus de Dieu : la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus… ne soyez inquiet de rien. Et notre recteur d’insister : bonté, justice, vérité. Je ne crois pas que ce soit irénique.

 Ensuite, repas des anciens offert par la municipalité, salle des fêtes de notre village, la maire comme moi sommes septuagénaires et en faisons partie, les plus jeunes quand ils accompagnent, cotisent : ma chère femme y est heureuse comme moi, davantage par les rencontres d’inconnues et d’inconnus que par des familiers. Ambiance me rappelant aussi les repas de conseil général en Loir-et-Cher, Vitalis CROS (qui fut le préfet de police à Alger quand on tira rue d’Isly). Là est la République, au sens d’une vive conscience du bien commun, des acquis, de ce que l’on fait et vit ensemble. Ce n’est pas du spectacle ni de la politique. Pas même les affaires communales, et à l’époque celles du département, mais une concertation implicite : ainsi, préférons-nous un ou plusieurs immeubles de logements sociaux, que nous construisons et réserverons aux personnages âgées ayant besoin d’un certain accompagnement et d’espace communs, plutôt que d’accueillir un EPAD. Je sens une possibilité de communion et pour certains de nous d’une action. Extrême diversité des passés professionnels et familiaux. En somme, la bonne volonté française et notre diversité : il est vrai, totale homogénéité sociale et ethnique, ni châtelain ni immigrés de générations récentes, relative mobilité à travers la France. Un boulanger d’origine alsacienne nous régale et émeut d’une voix d’opéra, Un ancien maire et sa femme, Béatrice et Lucien DAMOUR, mes coéquipiers de l’époque où je fus au conseil 1995-2001. Une France heureuse, et non « clivée », je ne sais, mais un moment de bonheur amical, de conversations en aparte : je les ai multipliées. J’aurais été à l’aise en élu local ou national. Et, de plus en plus persuadé, et le vivant, que nous sommes faits de rencontre (à commencer par celle de Dieu, qui dépend si peu de nous), j’aime ces visages, ils ne sont pas ceux de la vieillesse, ils sont ceux d’une conscience et d’un examen de la vie.

 Colère… on avait les mots de NS, on en a quatre ou cinq fois plus déjà avec EM, et NS était ad hominem, EM insulte les Français, des états de vie, des demandeurs. En quarante-huit heures, FH avait décidé, trois ou quatre collaborateurs et lui, en coin de table de réduire de 25 et quelques à 12 ou 13 nos régions, et c’était passé. Voici qu’EM veut « supprimer » les départements de la petite couronne parisienne. Même philosophie : réduire le nombre des députés. Même dédain total de la démocratie, des procédures, du débat et de la consultation : votre les lois ou des lois, simplement en commissions parlementaires. Je préfère l’impuissance à la dictature, car de l’impuissance il peut sortir des propositions et des gens tandis que la dictature, par nature, empêche tout ce qui n’est pas elle, nous y sommes, c’est affreux, et surtout cela ne traite pas les vraies questions : l’intégration européenne (faute d’elle… la crise d’Espagne), l’investissement national et européen pour sauvegarder et augmenter nos patrimoines… Non pas du texte et des lois faits censément pas des gens aux ordres, mais aider les gens, les entreprises à vivre et prospérer. Je vais lire les pages du Monde daté du 6 : « les intellectuels face à l’élection de Macron ». Je ne crois pas au nivellement : plus de clivage, plus de syndicats, plus de partis. Je n’y crois pas comme solution ou comme état actuel de notre société politique. et je ne le veux pas.  Dans le même numéro du 6, continuant celui du 5 : le pouvoir de l’argent, Monsanto alors qu’on nous serine, bio. etc… Davantage qu’une manière de faire et de raisonner, il y a une conception de la vie et une conception de la politique. De la vie, elle ne serait que compétition, et la réussite comme l’effort ne pourraient être qu’individuel [2]. Il ne s’agit pas de la vie en société, du bonheur n’excluant personne du banquet, il s’agit de la jungle, où il n’y a logiquement qu’un seul survivant à terme. De la politique, comme de la publicité : mensongère. Etiqueter le contraire de la réalité, à cette Conférence nationale des territoires (je hais le terme qui a maintenant une dizaine d’années et qui est inhumain et lui préférais celui de collectivités locales, plus riche, humain et incluant la notion cardinale de bien commun), EM parle « d’injecter davantage de liberté », de même que la réforme du Code du Travail veut donner plus de liberté et plus de protection. C’est au mieux de l’octroi, ce n’est jamais de la participation, encore moins un droit natif antérieur à tout mandat de gouverner et régir. Il faut observer  que s’agissant des collectivités territoriales : département et région, l’idée remonte à NS et fut bloquée par la gauche, quand elle n’était pas au pouvoir, et qu’elle a commencé de s’appliquer inopinément avec FH : vérifier si EM était dans le gouvernement. « Le Grand Paris » date-t-il aussi de sa participation au gouvernement. La gestation de tout cela est antérieure à la « sortie » des textes et il a été le conseiller économique et financier principal depuis Mai 2012… De même les ordonnances sur le travail sont la suite de la loi EL KHOMRY. EM ne fait pas rupture, il continue et accentue ce que FH faisait avec l’autoritarisme de la honte et peut-être (je l’espère pour lui) un trouble de conscience. On dira : oui, sans doute, les procédés, les dires, mais si cela marche et si la France va mieux et plus fort. Voire… les résultats pour le moment sont suspendus même si la météo. économique varie… des « embelliees » à 1,8% de croissance ne changent rien. Et le quinquennat a commencé avec Alstom et les Chantiers de l’Atlantique.


[1] - Isaïe V 1 à 7 ; psaume LXXX ; Paul aux Philippiens IV 6 à 9 ; évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 43

[2] -  « Si nous voulons que le Grand Paris réussisse à l’échelle de la compétition internationale, nous avons besoin de simplifier drastiquement les structures » - 17 Juillet 2017 en conclusion de la conférence nationale des territoires

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