mercredi 4 octobre 2017

saint François d’Assise - 1181 ou 1182 + 1226


 

 

 

 

 

Saint François d’Assise

"Ordre des frères mineurs" (o.f.m.)


La vie de saint François d'Assise est la condamnation des sages du monde, qui regardent comme un scandale et une folie l'humilité de la croix.
« Surgit au monde un soleil ». À travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François.

F
rançois naît en Assise, en Ombrie, à la fin de 1181 ou au début de 1182. Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec les français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint à la parler si parfaitement, qu'on lui donna le nom de François, quoiqu'il eût reçu celui de Jean au baptême.

Sa naissance avait été marquée par une merveille : d'après un avis du Ciel, sa mère le mit au monde sur la paille d'une étable. Dieu voulait qu'il fût, dès le premier moment, l'imitateur de Celui qui eut pour berceau une crèche et est mort sur une croix.
Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ; il aimait la beauté des vêtements, recherchait l'éclat des fêtes, traitait comme un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur ; au milieu de ce mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.

Il avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l'aumône à un malheureux, il s'en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser à quiconque lui demanderait au nom de Dieu. Après des hésitations, François finit par comprendre la volonté de Dieu sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu'il a réalisée plus que tout autre saint : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive ! » (Lc 9,23).

Sa conversion fut accompagnée de plus d'un prodige : un crucifix lui adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies. Son père fit une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d'espérance, un mendiant jugé fou par le monde. François se dépouilla de tous ses vêtements, ne gardant qu'un cilice, et les remit à son père en disant : « Désormais je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux. »

Un jour, il entendit, à l'évangile de la messe, ces paroles du sauveur : « N'emportez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâtons. » (Mt 10,9-10). Dès lors, il commença cette vie tout angélique et tout apostolique dont il devait lever l'étendard sur le monde. On vit, à sa parole, des foules se convertir ; bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ; il fonda un ordre de religieux qui porta son nom, et un ordre de religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de François.

En 1224, dans l'ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d'un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates ; il devint ainsi un avec le Christ crucifié : un don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.

La mort de François - son transitus - advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue.

Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) l'inscrivit dans l'album des saints. Peu de temps après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd'hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI 

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BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 27 janvier 2010
  
Saint François d’Assise
Chers frères et sœurs,
Dans une récente catéchèse, j'ai déjà illustré le rôle providentiel que l'Ordre des frères mineurs et l'Ordre des frères prêcheurs, fondés respectivement par saint François d'Assise et par saint Dominique Guzman, eurent dans le renouveau de l'Eglise de leur temps. Je voudrais aujourd'hui vous présenter la figure de François, un authentique « géant » de sainteté, qui continue à fasciner de très nombreuses personnes de tous âges et de toutes religions.
« Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien. Par trois fois, le Christ en croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond. Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l'Eglise elle-même à cette époque, avec une foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l'Eglise qui comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l'appel plus profond à renouveler l'Eglise même du Christ, avec la radicalité de sa foi et l'enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas. Il est intéressant de noter, d'une part, que ce n'est pas le Pape qui apporte son aide afin que l'église ne s'écroule pas, mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François qui lui rend visite. Innocent III était un Pape puissant, d'une grande culture théologique, et d'un grand pouvoir politique, toutefois, ce n'est pas lui qui renouvelle l'église, mais le religieux petit et insignifiant: c'est saint François, appelé par Dieu. Mais d'autre part, il est intéressant de noter que saint François ne renouvelle pas l'Eglise sans ou contre le Pape, mais seulement en communion avec lui. Les deux réalités vont de pair: le Successeur de Pierre, les évêques, l'Eglise fondée sur la succession des apôtres et le charisme nouveau que l'Esprit Saint crée en ce moment pour renouveler l'Eglise. C'est ensemble que se développe le véritable renouveau.
Retournons à la vie de saint François. Etant donné que son père Bernardone lui reprochait sa générosité exagérée envers les pauvres, François, devant l'évêque d'Assise, à travers un geste symbolique, se dépouille de ses vêtements, montrant ainsi son intention de renoncer à l'héritage paternel: comme au moment de la création, François n'a rien, mais uniquement la vie que lui a donnée Dieu, entre les mains duquel il se remet. Puis il vécut comme un ermite, jusqu'à ce que, en 1208, eut lieu un autre événement fondamental dans l'itinéraire de sa conversion. En écoutant un passage de l'Evangile de Matthieu – le discours de Jésus aux apôtres envoyés en mission –, François se sentit appelé à vivre dans la pauvreté et à se consacrer à la prédication. D'autres compagnons s'associèrent à lui, et en 1209, il se rendit à Rome, pour soumettre au Pape Innocent III le projet d'une nouvelle forme de vie chrétienne. Il reçut un accueil paternel de la part de ce grand Souverain Pontife, qui, illuminé par le Seigneur, perçut l'origine divine du mouvement suscité par François. Le Poverello d'Assise avait compris que tout charisme donné par l'Esprit Saint doit être placé au service du Corps du Christ, qui est l'Eglise; c'est pourquoi, il agit toujours en pleine communion avec l'autorité ecclésiastique. Dans la vie des saints, il n'y a pas d'opposition entre charisme prophétique et charisme de gouvernement, et si apparaissent des tensions, ils savent attendre avec patience les temps de l'Esprit Saint.
En réalité, certains historiens du XIXe siècle et même du siècle dernier ont essayé de créer derrière le François de la tradition, un soi-disant François historique, de même que l'on essaie de créer derrière le Jésus des Evangiles, un soi-disant Jésus historique. Ce François historique n'aurait pas été un homme d'Eglise, mais un homme lié immédiatement uniquement au Christ, un homme qui voulait créer un renouveau du peuple de Dieu, sans formes canoniques et sans hiérarchie. La vérité est que saint François a eu réellement une relation très directe avec Jésus et avec la Parole de Dieu, qu'il voulait suivre sine glossa, telle quelle, dans toute sa radicalité et sa vérité. Et il est aussi vrai qu'initialement, il n'avait pas l'intention de créer un Ordre avec les formes canoniques nécessaires, mais simplement, avec la parole de Dieu et la présence du Seigneur, il voulait renouveler le peuple de Dieu, le convoquer de nouveau à l'écoute de la parole et de l'obéissance verbale avec le Christ. En outre, il savait que le Christ n'est jamais « mien », mais qu'il est toujours « nôtre », que le Christ, je ne peux pas l'avoir « moi » et reconstruire « moi » contre l'Eglise, sa volonté et son enseignement, mais uniquement dans la communion de l'Eglise construite sur la succession des Apôtres qui se renouvelle également dans l'obéissance à la parole de Dieu.
Et il est également vrai qu'il n'avait pas l'intention de créer un nouvel ordre, mais uniquement de renouveler le peuple de Dieu pour le Seigneur qui vient. Mais il comprit avec souffrance et avec douleur que tout doit avoir son ordre, que le droit de l'Eglise lui aussi est nécessaire pour donner forme au renouveau et ainsi réellement il s'inscrivit de manière totale, avec le cœur, dans la communion de l'Eglise, avec le Pape et avec les évêques. Il savait toujours que le centre de l'Eglise est l'Eucharistie, où le Corps du Christ et son Sang deviennent présents. A travers le Sacerdoce, l'Eucharistie est l'Eglise. Là où le Sacerdoce, le Christ et la communion de l'Eglise vont de pair, là seul habite aussi la parole de Dieu. Le vrai François historique est le François de l'Eglise et précisément de cette manière, il parle aussi aux non-croyants, aux croyants d'autres confessions et religions.
François et ses frères, toujours plus nombreux, s'établirent à la Portioncule, ou église Sainte-Marie des Anges, lieu sacré par excellence de la spiritualité franciscaine. Claire aussi, une jeune femme d'Assise, de famille noble, se mit à l'école de François. Ainsi vit le jour le deuxième ordre franciscain, celui des Clarisses, une autre expérience destinée à produire d'insignes fruits de sainteté dans l'Eglise.
Le successeur d'Innocent III lui aussi, le Pape Honorius III, avec sa bulle Cum dilecti de 1218 soutint le développement singulier des premiers Frères mineurs, qui partaient ouvrir leurs missions dans différents pays d'Europe, et jusqu'au Maroc. En 1219, François obtint le permis d'aller s'entretenir, en Egypte, avec le sultan musulman, Melek-el-Kâmel, pour prêcher là aussi l'Evangile de Jésus. Je souhaite souligner cet épisode de la vie de saint François, qui est d'une grande actualité. A une époque où était en cours un conflit entre le christianisme et l'islam, François, qui n'était volontairement armé que de sa foi et de sa douceur personnelle, parcourut concrètement la voie du dialogue. Les chroniques nous parlent d'un accueil bienveillant et cordial reçu de la part du sultan musulman. C'est un modèle dont devraient s'inspirer aujourd'hui encore les relations entre chrétiens et musulmans: promouvoir un dialogue dans la vérité, dans le respect réciproque et dans la compréhension mutuelle (cf. Nostra Aetate, n. 3). Il semble ensuite que François ait visité la Terre Sainte, jetant ainsi une semence qui porterait beaucoup de fruits: ses fils spirituels en effet firent des Lieux où vécut Jésus un contexte privilégié de leur mission. Je pense aujourd'hui avec gratitude aux grands mérites de la Custodie franciscaine de Terre Sainte.
De retour en Italie, François remit le gouvernement de l'ordre à son vicaire, le frère Pietro Cattani, tandis que le Pape confia à la protection du cardinal Ugolino, le futur Souverain Pontife Grégoire IX, l'Ordre, qui recueillait de plus en plus d'adhésions. Pour sa part, son Fondateur, se consacrant tout entier à la prédication qu'il menait avec un grand succès, rédigea la Règle, ensuite approuvée par le Pape.
En 1224, dans l'ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d'un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates; il devint ainsi un avec le Christ crucifié: un don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.
La mort de François – son transitus – advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue. Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX l'inscrivit dans l'album des saints. Peu de temps après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd'hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.
Il a été dit que François représente un alter Christus, qu'il était vraiment une icône vivante du Christ. Il fut également appelé « le frère de Jésus ». En effet, tel était son idéal: être comme Jésus; contempler le Christ de l'Evangile, l'aimer intensément, en imiter les vertus. Il a en particulier voulu accorder une valeur fondamentale à la pauvreté intérieure et extérieure, en l'enseignant également à ses fils spirituels. La première béatitude du Discours de la Montagne – Bienheureux les pauvres d'esprit car le royaume des cieux leur appartient (Mt 5, 3) a trouvé une réalisation lumineuse dans la vie et dans les paroles de saint François. Chers amis, les saints sont vraiment les meilleurs interprètes de la Bible; ils incarnent dans leur vie la Parole de Dieu, ils la rendent plus que jamais attirante, si bien qu'elle nous parle concrètement. Le témoignage de François, qui a aimé la pauvreté pour suivre le Christ avec un dévouement et une liberté totale, continue à être également pour nous une invitation à cultiver la pauvreté intérieure afin de croître dans la confiance en Dieu, en unissant également un style de vie sobre et un détachement des biens matériels.
Chez François, l'amour pour le Christ s'exprima de manière particulière dans l'adoration du Très Saint Sacrement de l'Eucharistie. Dans les Sources franciscaines, on lit des expressions émouvantes, comme celle-ci: « Toute l'humanité a peur, l'univers tout entier a peur et le ciel exulte, lorsque sur l'autel, dans la main du prêtre, il y a le Christ, le Fils du Dieu vivant. O grâce merveilleuse! O fait humblement sublime, que le Seigneur de l'univers, Dieu et Fils de Dieu, s'humilie ainsi au point de se cacher pour notre salut, sous une modeste forme de pain » (François d'Assise, Ecrits, Editrice Francescane, Padoue 2002, 401).
En cette année sacerdotale, j'ai également plaisir à rappeler une recommandation adressée par François aux prêtres: « Lorsqu'ils voudront célébrer la Messe, purs de manière pure, qu'ils présentent avec respect le véritable sacrifice du Très Saint Corps et Sang de notre Seigneur Jésus Christ » (François d'Assise, Ecrits, 399). François faisait toujours preuve d'un grand respect envers les prêtres et il recommandait de toujours les respecter, même dans le cas où ils en étaient personnellement peu dignes. Il donnait comme motivation de ce profond respect le fait qu'ils avaient reçu le don de consacrer l'Eucharistie. Chers frères dans le sacerdoce, n'oublions jamais cet enseignement: la sainteté de l'Eucharistie nous demande d'être purs, de vivre de manière cohérente avec le Mystère que nous célébrons.
De l'amour pour le Christ naît l'amour envers les personnes et également envers toutes les créatures de Dieu. Voilà un autre trait caractéristique de la spiritualité de François: le sens de la fraternité universelle et l'amour pour la création, qui lui inspira le célèbre Cantique des créatures. C'est un message très actuel. Comme je l'ai rappelé dans ma récente encyclique Caritas in veritate, seul un développement qui respecte la création et qui n'endommage pas l'environnement pourra être durable (cf. nn. 48-52), et dans le Message pour la Journée mondiale de la paix de cette année, j'ai souligné que l'édification d'une paix solide est également liée au respect de la création. François nous rappelle que dans la création se déploient la sagesse et la bienveillance du Créateur. Il comprend la nature précisément comme un langage dans lequel Dieu parle avec nous, dans lequel la réalité devient transparente et où nous pouvons parler de Dieu et avec Dieu.
Chers amis, François a été un grand saint et un homme joyeux. Sa simplicité, son humilité, sa foi, son amour pour le Christ, sa bonté envers chaque homme et chaque femme l'ont rendu heureux en toute situation. En effet, entre la sainteté et la joie existe un rapport intime et indissoluble. Un écrivain français a dit qu'il n'existe qu'une tristesse au monde: celle de ne pas être saints, c'est-à-dire de ne pas être proches de Dieu. En considérant le témoignage de saint François, nous comprenons que tel est le secret du vrai bonheur: devenir saints, proches de Dieu!
Que la Vierge, tendrement aimée de François, nous obtienne ce don. Nous nous confions à Elle avec les paroles mêmes du Poverello d'Assise: « Sainte Vierge Marie, il n'existe aucune femme semblable à toi née dans le monde, fille et servante du très haut Roi et Père céleste, Mère de notre très Saint Seigneur Jésus Christ, épouse de l'Esprit Saint: prie pour nous... auprès de ton bien-aimé Fils, Seigneur et Maître » (François d'Assise, Ecrits, 163).
* * *
Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones présents, en particulier Mgr Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes qui accompagne un groupe de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes. Prions Dieu afin qu'il donne à son Eglise des saints, qui soient eux-aussi des « autres Christ ». Bon pèlerinage à tous!

APPEL
Il y a soixante-cinq ans, le 27 janvier 1945, étaient ouvertes les grilles du camp de concentration nazi de la ville polonaise d'Oswiecim, connue sous le nom allemand d'Auschwitz, et les quelques survivants furent libérés. Cet événement, ainsi que les témoignages des survivants révélèrent au monde l'horreur de crimes d'une cruauté inouïe, commis dans les camps d'extermination créés par l'Allemagne nazie.
Aujourd'hui, est célébré « la Journée de la Mémoire de l'Holocauste », en souvenir de toutes les victimes de ces crimes, en particulier de l'extermination programmée des juifs, et en l'honneur de tous ceux qui, au risque de leur vie, ont protégé les personnes persécutées, s'opposant à cette folie meurtrière. Avec une âme émue, nous pensons aux innombrables victimes d'une haine raciale et religieuse aveugle, qui ont subi la déportation, l'emprisonnement, la mort dans ces lieux terribles et inhumains. Que la mémoire de ces faits, en particulier du drame de la Shoah, qui a frappé le peuple juif, suscite un respect toujours plus convaincu de la dignité de chaque personne, afin que tous les hommes se sentent une unique et grande famille. Que Dieu tout-puissant illumine les cœurs et les esprits, afin que de telles tragédies ne se répètent plus!

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 13 janvier 2010

Les Ordres mendiants     
Chers frères et sœurs,
Au début de la nouvelle année, nous nous penchons sur l'histoire du christianisme, pour voir comment se développe une histoire et comment elle peut être renouvelée. Dans celle-ci, nous pouvons voir que ce sont les saints, guidés par la lumière de Dieu, qui sont les authentiques réformateurs de la vie de l'Eglise et de la société. Maîtres à travers la parole et témoins à travers l'exemple, ils savent promouvoir un renouveau ecclésial stable et profond, car ils ont été eux-mêmes profondément renouvelés, ils sont en contact avec la véritable nouveauté: la présence de Dieu dans le monde. Cette réalité réconfortante, selon laquelle dans chaque génération naissent des saints qui apportent la créativité du renouveau, accompagne constamment l'histoire de l'Eglise parmi les tristesses et les aspects négatifs de son chemin. Nous voyons, en effet, siècle après siècle, naître également les forces de la réforme et du renouveau, car la nouveauté de Dieu est inexorable et donne toujours une force nouvelle pour aller de l'avant. C'est ce qui a eu lieu également au XIIIe siècle, avec la naissance et le développement extraordinaire des Ordres mendiants: un modèle de grand renouveau à une nouvelle époque historique. Ceux-ci furent appelés ainsi en raison de leur caractéristique de « mendier », c'est-à-dire d'avoir recours humblement au soutien économique des personnes pour vivre le vœu de pauvreté et accomplir leur mission évangélisatrice. Parmi les Ordres mendiants qui apparurent à cette époque, les plus connus et les plus importants sont les Frères mineurs et les Frères prêcheurs, connus comme franciscains et dominicains. Ils sont appelés ainsi en raison du nom de leurs fondateurs, respectivement François d'Assise et Dominique de Guzman. Ces deux grands saints eurent la capacité de lire avec intelligence « les signes des temps », percevant les défis que devait affronter l'Eglise de leur temps.
Un premier défi était représenté par l'expansion de divers groupes et mouvements de fidèles qui, bien qu'inspirés par un désir légitime d'authentique vie chrétienne, se plaçaient souvent en dehors de la communion ecclésiale. Ils étaient en profonde opposition avec l'Eglise riche et belle qui s'était développée précisément avec la diffusion du monachisme. Dans les récentes catéchèses, je me suis arrêté sur la communauté monastique de Cluny, qui avait toujours plus attiré les jeunes et donc les forces vitales, ainsi que les biens et les richesses. De façon logique, s'était ainsi développée, dans un premier temps, une Eglise riche de propriété et également de biens immobiliers. Contre cette Eglise on opposa l'idée que le Christ vint sur terre pauvre et que la véritable Eglise aurait dû être précisément l'Eglise des pauvres; le désir d'une véritable authenticité chrétienne s'opposa ainsi à la réalité de l'Eglise empirique. Il s'agit de ce que l'on a appelé les mouvements paupéristes du Moyen Age. Ils contestaient durement la façon de vivre des prêtres et des moines de l'époque, accusés d'avoir trahi l'Evangile et de ne pas pratiquer la pauvreté comme les premiers chrétiens, et ces mouvements opposèrent au ministère des évêques une véritable « hiérarchie parallèle ». En outre, pour justifier leurs choix, ils diffusèrent des doctrines incompatibles avec la foi catholique. Par exemple, le mouvement des cathares ou des albigeois reproposa d'antiques hérésies, comme la dévalorisation et le mépris du monde matériel – l'opposition à la richesse devint rapidement une opposition à la réalité matérielle en tant que telle – la négation de la libre volonté, puis le dualisme, l'existence d'un second principe, du mal comparé à Dieu. Ces mouvements eurent du succès, spécialement en France et en Italie, non seulement en vertu de leur solide organisation, mais également parce qu'ils dénonçaient un désordre réel dans l'Eglise, provoqué par le comportement peu exemplaire de divers représentants du clergé.
Les franciscains et les dominicains, dans le sillage de leurs fondateurs, montrèrent en revanche qu'il était possible de vivre la pauvreté évangélique, la vérité de l'Evangile comme telle, sans se séparer de l'Eglise; ils montrèrent que l'Eglise reste le vrai, l'authentique lieu de l'Evangile et de l'Ecriture. Plus encore, Dominique et François tirèrent justement de l'intime communion avec l'Eglise et avec la papauté la force de leur témoignage. Avec un choix tout à fait original dans l'histoire de la vie consacrée, les membres de ces ordres non seulement renonçaient à la possession de biens personnels, comme le faisaient les moines depuis l'Antiquité, mais ils ne voulaient pas que fussent mis au nom de la communauté des terrains et des biens immobiliers. Ils entendaient ainsi témoigner d'une vie extrêmement sobre, pour être solidaires avec les pauvres et ne s'en remettre qu'à la Providence, vivre chaque jour de la Providence, de la confiance de se mettre entre les mains de Dieu. Ce style personnel et communautaire des ordres mendiants, uni à la totale adhésion à l'enseignement de l'Eglise et à son autorité, fut hautement apprécié par les Papes de l'époque, comme Innocent III et Honorius III, qui offrirent tout leur soutien à ces nouvelles expériences ecclésiales, en reconnaissant en elles la voix de l'Esprit. Et les fruits ne manquèrent pas: les groupes paupéristes qui s'étaient séparés de l'Eglise rentrèrent dans la communion ecclésiale ou, lentement, ils trouvèrent une nouvelle dimension, avant de disparaître. Encore aujourd'hui, tout en vivant dans une société où prévaut souvent l'« avoir » sur l'« être », l'on est très sensible aux exemples de pauvreté et de solidarité, que les croyants offrent avec des choix courageux. Encore aujourd'hui, de semblables initiatives ne manquent pas: les mouvements, qui partent réellement de la nouveauté de l'Evangile et le vivent dans notre temps dans sa radicalité, en se mettant entre les mains de Dieu, pour servir leur prochain. Le monde, comme le rappelait Paul VI dans Evangelii nuntiandi, écoute volontiers les maîtres, quand ils sont aussi des témoins. Il s'agit d'une leçon à ne jamais oublier dans l'œuvre de diffusion de l'Evangile: être les premiers à vivre ce qui s'annonce, être le miroir de la charité divine.
Franciscains et dominicains furent des témoins, mais aussi des maîtres. En effet, une autre exigence répandue à leur époque était celle de l'instruction religieuse. Un grand nombre de fidèles laïcs, qui habitaient dans les villes en voie de grande expansion, désiraient pratiquer une vie chrétienne spirituellement intense. Ils essayaient donc d'approfondir la connaissance de la foi et d'être guidés sur le chemin difficile mais enthousiasmant de la sainteté. Les Ordres mendiants surent aussi avec bonheur aller à la rencontre de cette nécessité: l'annonce de l'Evangile dans la simplicité et dans sa profondeur et sa grandeur était un but, peut-être le but principal de ce mouvement. Avec beaucoup de zèle, en effet, ils se consacrèrent à la prédication. Les fidèles étaient très nombreux, souvent de véritables foules, à se réunir pour écouter les prédicateurs dans les églises et dans les lieux à ciel ouvert, pensons à saint Antoine par exemple. Des sujets proches de la vie des gens étaient traités, surtout la pratique des vertus théologales et morales, avec des exemples concrets, facilement compréhensibles. En outre, on enseignait des formes pour nourrir la vie de prière et la piété. Par exemple, les franciscains diffusèrent largement la dévotion relative à l'humanité du Christ, avec l'engagement d'imiter le Seigneur. L'on n'est donc pas surpris que fussent nombreux les fidèles, femmes et hommes, qui choisissaient de se faire accompagner sur le chemin chrétien par des frères franciscains et dominicains, directeurs spirituels et confesseurs recherchés et appréciés. Ainsi naquirent des associations de fidèles laïcs qui s'inspiraient de la spiritualité de saint François et de saint Dominique, adaptée à leur état de vie. Il s'agit du Tiers Ordre, tant franciscain que dominicain. En d'autres termes, la proposition d'une « sainteté laïque » conquit un grand nombre de personnes. Comme l'a rappelé le Concile œcuménique Vatican II, la vocation à la sainteté n'est pas réservée à quelques-uns, mais elle est universelle (cf. Lumen gentium, n. 40). Dans tous les états de vie, on trouve la possibilité de vivre l'Evangile selon les exigences de chacun d'eux. Encore aujourd'hui, tout chrétien doit tendre à la « haute mesure de la vie chrétienne », quel que soit l'état de vie auquel il appartient.
L'importance des Ordres mendiants s'accrut tellement au Moyen-âge que les institutions laïques, telles que les organisations du travail, les anciennes corporations et les autorités civiles elles-mêmes, avaient souvent recours à la consultation spirituelle des membres de ces Ordres pour la rédaction de leurs règlements et, parfois, pour la résolution des différends internes et externes. Les franciscains et les dominicains devinrent les animateurs spirituels de la cité médiévale. Avec une profonde intuition, ils mirent en œuvre une stratégie pastorale adaptée aux transformations de la société. Etant donné que de nombreuses personnes se déplaçaient des campagnes vers les villes, ils placèrent leurs couvents non plus dans des zones rurales mais urbaines. En outre, pour exercer leur activité au bénéfice des âmes, il était nécessaire de se déplacer selon les exigences pastorales. Effectuant un autre choix entièrement innovateur, les Ordres mendiants abandonnèrent le principe de la stabilité, typique du monachisme antique, pour choisir une autre manière d'agir. Les mineurs et les prêcheurs voyageaient d'un lieu à l'autre, avec ferveur missionnaire. En conséquence, ils se dotèrent d'une organisation différente par rapport à celle de la grande partie des Ordres monastiques. A la place de la traditionnelle autonomie dont jouissait chaque monastère, ils réservèrent une plus grande importance à l'Ordre en tant que tel et au Supérieur général, ainsi qu'à la structure des provinces. Ainsi, les mendiants étaient davantage disponibles pour les exigences de l'Eglise universelle. Cette flexibilité rendit possible l'envoi des frères les plus adaptés au déroulement de missions spécifiques et les Ordres mendiants atteignirent l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le nord de l'Europe. Avec cette flexibilité, le dynamisme missionnaire fut renouvelé.
Un autre grand défi était représenté par les transformations culturelles en cours pendant cette période. De nouvelles questions rendaient vivant le débat dans les universités, qui sont nées à la fin du XIIe siècle. Les mineurs et les prêcheurs n'hésitèrent pas à assumer également cet engagement et, en tant qu'étudiants et professeurs, ils entrèrent dans les universités les plus célèbres de l'époque, créèrent des centres d'études, produisirent des textes de grande valeur, donnèrent naissance à de véritables écoles de pensée, furent les acteurs de la théologie scolastique au plus fort de sa période, intervenant de manière significative dans le développement de la pensée. Les plus grands penseurs, saint Thomas d'Aquin et saint Bonaventure, étaient mendiants, œuvrant précisément avec ce dynamisme de la nouvelle évangélisation, qui a également renouvelé le courage de la pensée, du dialogue entre raison et foi. Aujourd'hui aussi il existe une « charité de et dans la vérité » , une « charité intellectuelle » à exercer, pour éclairer les intelligences et conjuguer la foi avec la culture. L'engagement dont firent preuve les franciscains et les dominicains dans les universités médiévales est une invitation, chers fidèles, à être présents dans les lieux d'élaboration du savoir, pour proposer, avec respect et conviction, la lumière de l'Evangile sur les questions fondamentales qui concernent l'homme, sa dignité, son destin éternel. En pensant au rôle des franciscains et des dominicains au Moyen-âge, au renouveau spirituel qu'ils suscitèrent, au souffle de vie nouvelle qu'ils communiquèrent dans le monde, un moine a dit: « A cette époque, le monde vieillissait. Deux Ordres naquirent dans l'Eglise, dont ils renouvelèrent la jeunesse comme celle d'un aigle » (Burchard d'Ursperg, Chronicon).
Chers frères et sœurs, au début de cette année, nous invoquons précisément l'Esprit Saint, jeunesse éternelle de l'Eglise: qu'il fasse ressentir à chacun l'urgence d'offrir un témoignage cohérent et courageux de l'Evangile, afin que ne manquent jamais des saints, qui fassent resplendir l'Eglise comme une épouse toujours pure et belle, sans tache et sans ride, capable d'attirer irrésistiblement le monde vers le Christ, vers son salut.
APPEL
Je désire lancer un appel pour la situation dramatique dans laquelle se trouve Haïti. Ma pensée va, en particulier, vers la population durement frappée, il y a quelques heures, par un tremblement de terre dévastateur, qui a provoqué de lourdes pertes en vies humaines, un grand nombre de sans abris et de personnes portées disparues, ainsi que d'innombrables dommages matériels. J'invite chacun à s'unir à ma prière au Seigneur pour les victimes de cette catastrophe et pour ceux qui pleurent leur disparition. J'assure de ma proximité spirituelle ceux qui ont perdu leur maison, ainsi que toutes les personnes éprouvées de différentes façons par cette grave catastrophe, en implorant de Dieu le réconfort et le soulagement dans leurs souffrances. Je fais appel à la générosité de chacun, afin que l'on ne fasse pas manquer à ces frères et sœurs qui vivent un moment de besoin et de douleur, notre solidarité concrète et le soutien pratique de la communauté internationale. L'Eglise catholique ne manquera pas d'intervenir immédiatement à travers ses institutions caritatives pour répondre aux besoins les plus immédiats de la population.
* * *
Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, en particulier ceux qui sont venus des Iles Wallis et Futuna. Prions avec ferveur pour que le Seigneur donne à son Eglise les saints qui la feront resplendir aux yeux des hommes pour les attirer au Christ. Bon pèlerinage à tous!  

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wikipédia  - à jour au 3 octobre 2016

François d'Assise

François d’Assise
Image illustrative de l'article François d'Assise

François d'Assise sur une fresque de Cimabue dans la basilique d'Assise

Naissance
Décès
3 octobre 1226  (44 ans)
Assise
Ordre religieux
Vénéré à
Basilique Saint-François (tombeau de François), Basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise, Val di Spoleto, Vallée de Rieti (4 ermitages dont Greccio, Fonte Colombo)
1228 Rome
par Grégoire IX
Vénéré par
Fête
Attributs
représenté en bure marron et portant les stigmates, ou parlant à des oiseaux
Saint patron
François d'Assise (en italien Francesco d'Assisi), né Giovanni di Pietro Bernardone à Assise (Italie) en 1181 ou 11821 et mort le 3 octobre 1226, est un religieux catholique italien, diacre et fondateur de l'ordre des frères mineurs (OFM, communément appelé Ordre franciscain) caractérisé par une sequela Christi dans la prière, la joie, la pauvreté, l'évangélisation et l'amour de la Création divine. Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et commémoré le 4 octobre dans le calendrier liturgique catholique.
Saint François d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux. C'est la raison pour laquelle sa ville natale a été choisie par Jean-Paul II comme siège de la journée mondiale de prière en 1986. Cette journée a été suivie d'autres journées de prière connues sous le nom de rencontres d'Assise. Le pape actuel de l'Église de Rome a pris le nom de François en signe de pauvreté, d'espérance et soumission à Dieu.

Sommaire

Biographie

Fils aîné d'une riche famille marchande, en Ombrie, François est né à Assise entre le mois de mai et septembre2 1181 ou 11823. Il est un des sept enfants de Pietro Bernadone dei Moriconi, très riche drapier d'Assise et de Dona Joanna Pica de Bourlémont, femme pieuse issue de la noblesse provençale (la Provence est de culture occitane bien que relevant du Saint-Empire romain germanique jusqu'en 1481) et que Pietro a épousée en secondes noces en 1180 après un veuvage4. À sa naissance, alors que son père est en France pour négocier draps et étoffes dans les foires de Provence et de Champagne, sa mère le fait baptiser sous le nom de Giovanni (Jean en l'honneur de l'apôtre éponyme) dans la cathédrale d'Assise consacrée à Rufin, saint patron de la ville. De retour de son voyage en France où il a fait de très bonnes affaires et en hommage à ce pays, son père, lui donne le nom de Francesco (François = français), qu’il gardera et par lequel il sera mondialement connu5,6.

Jeunesse

Dans les années 1190, il suit des cours dans l'école de chanoines de l'église San Gorgio à Assise où il apprend le latin. Destiné à seconder son père et probablement à lui succéder, il quitte l'école à 14 ans et entre dans la corporation des marchands7.
Francesco vit alors une jeunesse dissipée marquée par les aspirations de son époque. Il commet peut-être à cette époque le péché de chair comme le suggère son Testament8. À l'époque des révoltes communales avec leurs bourgeois aspirant à la noblesse, il fait la guerre à la noblesse d'Assise et de Pérouse. La défaite des Assisiates à Ponte San Giovanni (en), en novembre 1202 sera pour lui suivie d'une année d'emprisonnement. Malade durant sa captivité (probablement un début de tuberculose), il est libéré à prix d’argent grâce à son père et doit, après son retour à Assise, calmer ses ardeurs5.
Aimant la geste des troubadours, il n'hésita pas à entonner des chansons provençales, aussi retrouvera-t-on dans les strophes de ses œuvres le travail rythmique de ces poètes et musiciens de langue d'oc9.

Changement de vie


François d'Assise par Orazio Gentileschi.
Sa conversion, réalisée en plusieurs temps, s'est faite au cours d'une longue maladie qui l'immobilise une grande partie de l'année 1204 et par la grâce10.
Alors qu'il rêve toujours d'acquérir le rang de noblesse par de hauts faits d'armes et d'être adoubé chevalier à la manière des princeps juventutis, il s'apprête à rejoindre l'armée de Gauthier de Brienne mais un songe fait à Spolète le pousse à abandonner tout espoir d'accomplir ce projet. De retour à Assise, il abandonne peu à peu son style de vie et ses compagnons de fête et fréquente de plus en plus souvent les chapelles du Val di Spoleto11.
En 1205, il a vingt-trois ans. Alors qu'il est en prière devant le crucifix de la Chapelle Saint-Damien, selon la légende12, Francesco entend une voix lui demandant de « réparer son Église en ruine »13. Prenant l'ordre au pied de la lettre, il se rend à la ville voisine de Foligno y vendre des marchandises du commerce de son père pour pouvoir restaurer la vieille chapelle délabrée. Il dépense également beaucoup d'argent en aumônes14.
Furieux des excentricités de son fils, Pietro Bernardone exige qu'il lui rende des comptes et ne craint pas de l'assigner en justice pour le déshériter. À l'issue de ce procès au tribunal de l'évêque d'Assise, Francesco rompt la relation avec son père en lui laissant, symboliquement, ses habits15. Francesco, se réclamant d'un statut de pénitent qui le fait échapper à la justice laïque, sera alors convoqué par l'évêque d'Assise. Lors de son audition sur la place d'Assise, au printemps 1206, François rend alors l'argent qui lui reste, ainsi que ses vêtements et se retrouvant nu, il dit à son père et à la foule rassemblée :
« Jusqu'ici je t'ai appelé père sur la terre ; désormais je peux dire : Notre Père qui êtes aux cieux, puisque c'est à Lui que j'ai confié mon trésor et donné ma foi »
L'évêque d'Assise, l'enveloppant de sa cape, couvre sa nudité, non par pudeur, mais pour signifier que l'Église le prend sous sa protection12.

François d'Assise prêchant aux oiseaux (d'après les Fioretti) par Giotto


François d'Assise recevant les stigmates par Giotto. Ce dernier a peint les fresques de sa vie (église supérieure de la basilique d'Assise).
François d'Assise par Francisco de Zurbarán, musée des beaux-arts de Lyon, France.
François part pour Gubbio. Revenant à Assise vers l'été 1206, il mendie pour obtenir de la population des pierres nécessaires à la reconstruction et restaure successivement les chapelles de San Damiano, de San Pietro, et de la Portioncule. Le 12 octobre 1208 (fête de saint Luc) ou le 24 février 1209 (fête de saint Mathias)16, dans la chapelle de la Portioncule (La Porziuncola), François comprend enfin le message de l'Évangile17 et, de converti, devient missionnaire.

Pauvreté, première communauté

Il décide alors d'« épouser Dame Pauvreté », se consacrant à la prédication et gagnant son pain par le travail manuel ou l'aumône. Il change son habit d'ermite pour une tunique simple. La corde remplace sa ceinture de cuir. Il est probable que sa fréquentation des lépreux date de cette époque et de la stabilité qu'il pouvait trouver auprès de la léproserie voisine. Bernard de Quintavalle, et Pierre de Catane le rejoignent très vite, puis d'autres encore et François se retrouve à la tête d'une petite communauté.
En 1210 le pape Innocent III, qui l'a vu en rêve soutenant la basilique Saint-Jean de Latran, cathédrale de Rome en ruines, valide verbalement la première règle rédigée par François régissant la fraternité naissante.
En 1212 il accueille Claire Offreduccio parmi les siens et fonde avec elle l'Ordre des pauvres dames appelées plus tard « sœurs Clarisses » en référence à leur sainte patronne.
Rapidement, l'ordre franciscain tel que l'avait conçu François est dépassé par son succès et s'organise contre les vœux du fondateur, si bien qu'après un voyage en Égypte et une rencontre étonnante en septembre 1219 près de Damiette avec le sultan Al-Kamel qu'il tente vainement de convertir18, François abdique en 1220 (alors que son humilité le fait rejeter le principe même du pouvoir, il emploie à cette occasion le terme resignare et non renuntiare, la « renonciation » répondant à des critères précis selon le droit canon19) et confie la direction de l'ordre à Pierre de Catane puis à Élie d'Assise. Il désapprouve également le goût naissant des Franciscains pour l'étude et l'enseignement, si bien qu'il refuse un jour d'entrer dans une maison conventuelle à Bologne lorsqu'il apprend qu'elle est surnommée « Maison des frères » et qu'elle comporte une école.

Règles

En 1221, durant le chapitre général, il couche sur le papier la règle officielle qu'il veut donner à l'ordre. Ce texte, appelé aujourd'hui Regula prima, est jugé trop long et trop flou pour être praticable.
En fait, le caractère « vague » de cette règle, bien qu'enrichie tous les ans par un chapitre, offrait des inconvénients d'organisation dans le contexte de l'époque ; ainsi : « Dans l'esprit du fondateur, les frères devaient être à la fois des mendiants et des prédicateurs, vivre de la pauvreté absolue sans former de communautés cloîtrées : idéal (...) qui tout de suite rencontra des oppositions 20». Il s'agissait donc plutôt d'une organisation de pure religiosité sans contrainte institutionnelle.
En 1222, François se rend à Bologne où, à la demande de laïcs, il crée un troisième Ordre après celui des frères mineurs et des sœurs pauvres : le Tiers-Ordre (appelé aujourd'hui « Fraternité séculière ») auquel adhère notamment la jeune duchesse de Thuringe, Élisabeth de Hongrie (+ 1231).
En février 1223, François se retire dans l'ermitage de Fonte Colombo pour reprendre la rédaction de la règle21. Celle-ci sera discutée au chapitre de juin puis approuvée par la bulle Solet annuere du pape Honorius III, d'où son nom de Regula bullata. Une légende tenace veut qu'il ait créé en 1223 la première crèche vivante à Greccio alors que ces scènes étaient déjà jouées depuis plusieurs siècles par des comédiens dans les mystères de la Nativité sur les parvis des églises22.

Stigmates, fin de vie

En août 1224, François se retire avec quelques frères au monastère de l'Alverne. Le 17 septembre (3 jours après la fête de la Croix glorieuse), il aurait reçu les stigmates23. Il est le premier stigmatisé de l'Histoire24. Depuis, il est souvent malade et en proie à des crises d'angoisses, il se réfugie dans une hutte près de la chapelle San Damiano, où il avait commencé son itinéraire spirituel et où vit la communauté des sœurs pauvres inaugurée par Claire d'Assise. Il y écrit son « Cantique de frère soleil » (ou « Cantique des Créatures », premier texte en italien moderne), célébration de Dieu en sa Création, et l'un des premiers grands poèmes italiens.
Il meurt le 3 octobre 1226, dans la chapelle du Transito (qu'on peut voir ainsi que la chapelle du Portioncule, conservées intactes et englobées dans la basilique Sainte-Marie-des-Anges dans le Val di Spoleto non loin de la ville haute d'Assise). Il laisse un testament où il professe son attachement à la pauvreté évangélique et à la Règle. À sa mort, l'ordre des Franciscains compte de 3 000 à 5 000 frères12.

Après sa mort

François est, fait inhabituel, rapidement canonisé le 16 juillet 1228 par le pape Grégoire IX, alors en exil face à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen qui tente une invasion des États pontificaux25. Il fait partie des saints catholiques les plus populaires et sans doute celui qui est le mieux accueilli parmi les non catholiques ou non chrétiens.
À la suite de la nuit qu'il célébra dans une grotte à Greccio, l'usage de la crèche de Noël s'est répandu dans la famille franciscaine puis dans les foyers. Après sa rencontre avec le sultan à Damiette, l'annonce de la prière par les cloches, puis l'Angélus se sont répandus. François est le patron notamment des louveteaux (branche réservée aux jeunes enfants) au sein des mouvements de scoutisme catholiques, ainsi que celui des animaux, probablement par référence au miracle du « Loup de Gubbio » mais surtout pour le regard plein d'amour et de contemplation de l'œuvre de Dieu que portait saint François sur la nature (Cantique des Créatures…). À son exemple, les louveteaux sont invités à découvrir dans la nature « l'œuvre de Dieu » (« Le scout voit dans la nature l'œuvre de Dieu, il aime les plantes et les animaux » : art. 6 de la Loi des Scouts et Guides de France) et à la considérer en conséquence (connaissance de la nature, respect…).
Considérant les animaux comme des créations vivantes de Dieu et les élevant au rang de frère de l'homme, il est devenu le saint patron des animaux et le jour de sa fête le 4 octobre a été instaurée comme Journée mondiale des animaux lors d'une convention d'écologistes à Florence en 193126.
Le 29 novembre 1979, le Pape Jean-Paul II le proclame patron de ceux qui se préoccupent de l'écologie27 par la lettre apostolique Inter sanctos praeclarosque viros28.
Le pape Benoît XVI a déploré que la figure de François d'Assise ait subi les assauts de la sécularisation29.
Le 13 mars 2013, le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio30 est élu pape et prend le nom de François, en référence à François d'Assise selon ses propres dires rapportés par l'archevêque de New York Timothy Dolan31. Il est le premier de l'histoire et semble vouloir signifier par là sa volonté de voir l'Église retourner à sa mission première : être pauvre parmi les pauvres suivant ainsi le vieil adage ascétique médiéval « suivre nu le Christ nu »32. Le pape François s’est rendu le vendredi 4 octobre 2013 dans la cité du Poverello, dont il a pris le nom33.
En 2014, la troisième et dernière version de sa biographie (après la Vita prima de 1228 et la secunda près de vingt ans plus tard) rédigée par Thomas de Celano a été retrouvée dans un fonds privé, acquise pour 60 000 euros par la Bibliothèque nationale de France34 et publiée en français35, italien et latin36. Dans cette version l'accent est mis sur la réalité de la pauvreté matérielle de François ainsi que sur sa fraternité envers les créatures en leur qualité d'enfants du même Père plutôt qu'entendue comme un hymne à la nature.

Œuvre

Bien qu'il se présente lui-même comme illettré, François a laissé de nombreux écrits de genres variés. Certains d'entre eux nous sont parvenus comme autographes, c’est-à-dire les originaux écrits par François lui-même (BLéon, LLéon). D'autres sont des copies incluses dans des collections, telles que le prestigieux manuscrit 338 de la Bibliothèque communale d'Assise. D'autres, enfin, sont tirés d'écrits divers dans lesquels ils avaient été cités (par exemple la Règle de sainte Claire).
Son œuvre, qui comprend les Statuts de son ordre, des Sermons, des Cantiques et des Lettres, a été publiée à Anvers, 1623, in-4.

Authenticité des écrits

Saint François, gravure de Wenceslas Hollar (XVIIe siècle).
Les études récentes ont permis de déterminer les écrits que l'on peut attribuer à François, et à quel titre on peut les lui attribuer.
Certains textes ont été éliminés des éditions récentes du fait de leur degré d'authenticité trop faible. Ainsi la célèbre Prière pour la paix, appelée aussi Prière simple ou encore Prière de saint François, ne fait partie d'aucune collection manuscrite. La trace la plus ancienne de ce texte ne remonte pas avant 1913. La prière fut imprimée au dos d’une image pieuse représentant François d'Assise. Ce n’est qu’à partir de 1936 qu’on l'attribua à saint François. Son succès mondial est dû au sénateur américain Tom Connally (en) qui en fit lecture en 1945 à la tribune de la conférence de San Francisco qui verra naître l'ONU, la ville de San Francisco ayant été placée dès sa création par les Espagnols sous le patronage du saint. D’autres prières, autrefois fameuses, ont récemment perdu du crédit auprès des chercheurs et ont disparu des éditions critiques des écrits de François.
Deux textes sont autographes (LLéon, LD-BLéon). Pour d'autres, on a un témoignage attestant que François en est l’auteur (CSol). Parfois, comme cela arrivait souvent au Moyen Âge, François a dicté un texte à un secrétaire, plus ou moins habile. Certains textes commencent en effet par « Écrit comme… » (JP, TestS, BBe). Ceux-ci sont qualifiés d’opera dictata. Certains textes (Adm) semblent être des notes prises pendant des entretiens. La règle (1Reg, 2Reg) est un écrit ayant évolué de 1208 à 1223, dans lequel François tient certes une grande part, cependant une étude précise montre que ce texte est l'œuvre de la communauté franciscaine réunie en chapitre.
La classification de l'œuvre de François est toujours artificielle. Les textes mélangent les genres littéraires, notamment la Première Règle, à caractère législatif qui contient des modèles d'exhortation (type Lettres) et des prières. La classification souvent admise est celle qui suit :

Législation

Saint François, fresque au Sacro Speco (Subiaco).
  • Admonitions (Adm)
  • Joie Parfaite (JP)
  • Règle de 1221 ou Première Règle (1Reg)
  • Règle de 1223 ou Deuxième Règle (2Reg)
  • Testament (Test)
  • Règle pour les ermitages (RegErm)
  • Exhortation aux sœurs de Saint-Damien (ExhPD)
  • Testament de Sienne (TestS)
  • Fragment de la règle de sainte Claire (FVie et DVol)

Lettres

  • Lettre aux chefs des peuples (LChe)
  • Lettre à tout l'Ordre (LOrd)
  • Bénédiction à Frère Bernard (BBe)
  • Lettre à tous les fidèles (rédaction I) (1LFid)
  • Lettres à tous les fidèles (rédaction II) (2LFid)
  • Lettre aux clercs (LCle)
  • Lettre aux custodes (LCus)
  • Lettre à Frère Léon (LLéon)
  • Lettre à un ministre (LMin)
  • Lettre à saint Antoine (LAnt)

Prières

Saint François reçoit les stigmates (Andrea Della Robbia, Berlin).
Saint François en prière, Salzbourg, porte de Kapuzinerberg.
  • Salutations des vertus (SalV)
  • Oraison
  • Louanges pour toutes les heures (LH)
  • Notre Père paraphrasé (Pat)
  • Louange à Dieu (LD)
  • Cantique des créatures (CSol)
  • Bénédiction à frère Léon (BLéon)
  • Exhortation à la louange de Dieu (ExhLD)
  • Salutation des Vertus (SalV)
  • Prière de saint François passant devant une église
  • Salutation à la Vierge (SalM)
  • Antienne mariale (PsFant)
  • Prière de saint François devant le crucifix de saint Damien (PCru)
  • Prière d’intercession
  • Psautier de saint François (PsF)
Les abréviations sont celle de l'édition bilingue latin français :
François d'Assise, Écrits, texte latin de l'édition K. Esser, introduction, traduction par T. Desbonnet, T. Matura, J-F. Godet, D. Vorreux, col. Sources chrétiennes, Paris, Cerf, 1981, (ISBN 978-2-204-07235-9).

Écrits perdus

  • Des cantiques composés, paroles et musique pour les Clarisses d'après Miroir de la perfection (SP 90). C'est certainement aussi de ces textes et peut-être d'autres dont parle sainte Claire dans son testament.

Églises dédiées à François d'Assise

Article détaillé : Église Saint-François-d'Assise.
L'église Saint-François-d'Assise à Paris (19e arrondissement) est dédiée à François d'Assise. Elle a été construite à l'occasion du sept centième anniversaire du Tiers-Ordre franciscain.
La dernière église construite à Paris (Saint-François-de-Molitor, 16e arrondissement), en 2005, est dédiée à saint François37.

Notes et références

Fioretti
  1. Suivant les sources citées dans la page (l'année commençant vers avril à cette époque).
  2. Ces mois correspondant à la période à laquelle son père voyage en France pour ses affaires, les foires se déroulant à la belle saison.
  3. (en) Gilbert Keith Chesterton, St. Francis of Assisi, Garden City, 1924, p. 126
  4. Claude Frassen, La règle du tiers-ordre de la pénitence, paris, 1680, p. 272
  5. a et b Charles Berthoud, François d'Assise : étude historique d'après le Dr Karl Hase, Michel Lévy frères, 1864, 207 p. (lire en ligne [archive])
  6. http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/temoigner/figures-de-saintete/371168-saint-francois-dassise-1182-1226/ [archive]
  7. Anthony Mockler, François d'Assise : Les années d'errance, Éditions L'Harmattan, 2009, p. 53
  8. Testamentum sancti Francisci in Écrits, p. 204
  9. Robert Briffault, Les troubadours et le sentiment romanesque, Éd. du Chêne, 1945, p. 142
  10. Jacques Le Goff, Saint François d'Assise, Éditions Gallimard, 1999, p. 53
  11. Mitchiko Ishigami-Iagolnitzer, Saint François d'Assise et Maître Dôgen. L'esprit franciscain et le Zen : étude comparative sur quelques aspects du christianisme et du bouddhisme, Éditions L'Harmattan, 2000, p. 26
  12. a, b et c Jacques Dalarun, « Le dossier franciscain : François, Claire et les autres », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 7 octobre 2013
  13. Julien Green, Frère François, France Loisirs, p. 87
  14. Éphrem Longpré, François d'Assise et son expérience spirituelle, Beauchesne, 1966, p. 21
  15. Marie Allain, Saint François d'Assise : Prêcheur pour un monde bienheureux, Fernand Lanore, 2010, p. 24-25
  16. Reinhold Schneider, François d'Assise, Editions Beauchesne, 1953, p. 32
  17. « Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d'or ou d'argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n'emportez ni besace, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. » Matthieu 10,9.
  18. John Tolan, Le Saint chez le Sultan : la rencontre de François ’Assise et de l'islam. Huit siècles d'interprétations, Seuil, 2007, 520 p.
  19. Alain Boureau et Corinne Péneau, Le deuil du pouvoir - Essais sur l'abdication, Les Belles Lettres, 2013 (ISBN 978-2251381213), p. 22
  20. Grand Larousse encyclopédique, tome 5°, page 238, by Augé, Gillon, Hollier-Larousse, Moreau et cie, 1962
  21. André Vauchez, François d'Assise. Entre histoire et mémoire, Albin Fayard, 2009, p. 193
  22. Françoise Lautman, Crèches et traditions de Noël, Ed. de la Réunion des Musées nationaux, 1986, p. 39
  23. Qu'il n'a jamais révélées de son vivant
  24. Jacques Le Goff, « Saint François d'Assise », CD Gallimard, collection « À voix haute », 1998, piste 8 : Deux manifestations de Dieu.
  25. Paul Sabatier, Vie de S. François d'Assise, Fischbacher, 1894, p. 183
  26. (en) Mission statement - World Animal Day [archive], site officiel du World Animal Day
  27. Philippe Roch et Dominique Bourg (éds.), Crise écologique, crise des valeurs ? : Défis pour l'anthropologie et la spiritualité, éd. Labor et Fides, 2010, p. 64, extrait en ligne [archive]
  28. (la) Lettre apostolique sur le site du Vatican [archive]
  29. [1] [archive]
  30. Prononcer : « Bergolio » (car nom d'origine italienne)
  31. « Pourquoi Jorge Bergoglio a-t-il choisi le nom de "François" ? » [archive], sur Le Point.fr,‎ 14 mars 2013
  32. André Vauchez, "Les Ordres mendiants et la reconquête religieuse de la société urbaine", in "Histoire du Christianisme", volume V, Desclée, 1993, p.770.
  33. http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-pape-Francois-a-Assise-2013-10-04-1032381 [archive]
  34. Catherine Vincent, « La vie retrouvée de François d’Assise », Supplément « Culture et Idées » du Monde, 24 janvier 2015, p. 3
  35. Jacques Dalarun; La vie retrouvée de François d'Assise - éd. du Cerf - « Sources franciscaines », 2015
  36. La vie retrouvée de François d'Assise - La Croix - 25 janvier 2015
  37. L'église Saint François de Molitor. [archive]

Voir aussi

Bibliographie

De François d'Assise

  • Saint François d'Assise. Documents, Écrits de François et premières biographies rassemblés par les Pères Théophile Desbonnets et Damien Vorreux, OFM, Les Éditions Franciscaines, 1968; 3e éd. 2002, 1504 p. (ISBN 978-2-85020-113-4).
  • François d'Assise, La Joie parfaite, textes choisis et présentés par Stéphane Barsacq, Éditions Points-Sagesse, 2008 (ISBN 978-2-7578-0506-0).
  • François d'Assise. Écrits, Vies, témoignages. Édition du VIIIe centenaire, dir. Jacques Dalarun, Paris : Éditions du Cerf - Éditions franciscaines, 2010, t. I, p. 61-396 (ISBN 978-2-85020-250-6).

Sur François d'Assise

  • Les fioretti de saint François d'Assise, datant de la fin du XIVe siècle, traduit dans toutes les langues importantes et constamment réédité.
  • André Suarès, Les bourdons sont en fleur, Emile-Paul, 1917
  • Stan Rougier, Saint François d'Assise ou la puissance de l'amour, biographie, Éd. A. Michel, Paris, 2009,
  • Omer Englebert, Vie de Saint François d'Assise, biographie, Éd. A. Michel, Paris, 1946, («Les grands spirituels »), nouvelle édition revue et corrigée, 1957. Rééd. Éd. Albin Michel, Paris, 1982.
  • André Vauchez, François d'Assises, Fayard, 2009.
  • Raoul Manselli, François d'Assise, Le Cerf-Les Éditions Franciscaines, 2004.
  • G. K. Chesterton, Saint François d'Assise, Librairie Plon, 1925
  • Jacques Le Goff, Saint François d'Assise, Galimard, 1999 (ISBN 978-2-07-075624-7)
  • Frère Théophile Desbonnets, Assise et les ermitages. Sur les pas de saint François : Guide spirituel, Les Éditions Franciscaines, 1994 (4e éd.), 159 p. [guide des lieux visités par saint François à travers les témoignages d'époque] (ISBN 978-2-85020-046-5).
  • Christian Bobin, Le Très-Bas, Folio ou Gallimard, 1992.
  • Julien Green, Frère François, Éditions du Seuil 1983; rééd. en 2005 (ISBN 978-2-02-084318-8).
  • Nikos Kazantzakis, Le pauvre d'Assise, Plon, 1957.
  • Abel Bonnard, Saint François d'Assise, Ernest Flammarion, Paris, 1929; rééd. Paris, Éditions du Trident, 1992 (ISBN 978-2-87690-088-2).
  • Félix Timmermans, La Harpe de saint François, Bloud et Gay, 1933.
  • François-Émile Chavin de Malan, Histoire de saint François d'Assise, 1841.
  • Chiara Frugoni, Saint François d'Assise La vie d'un homme, Éditions Noêsis, 1997
  • Johannes Jœrgensen, Saint François d'Assise , Tallandier, 1979
  • Érik Sablé, Le livre du détachement et de la paix : petite introduction à la spiritualité de saint François d'Assise ; suivie de La vie de saint François, 2006
  • Marie Allain, Saint-François d'Assise, Prêcheur pour un monde bienheureux, éditions Fernand Lanore, 2010
  • Jacques Dalarun, Le Cantique de frère Soleil. François d'Assise réconcilié. Alma éditeur.
  • Pascal Frey, Saint François d'Assise, une pensée par jour, Mediapaul, Paris, 2015.
  • Éloi Leclerc, Sagesse d'un pauvre, Desclée de Brouwer, Paris, 1959 (ISBN 978-2-220-05838-2).
  • Hermann Hesse, François d'Assise, Salvator, 2015, 176 pages.

Filmographie

Opéra

  • Saint François d'Assise (Livret d'Olivier Messiaen, opéra commandé par Rolf Liebermann en 1975 pour l’Opéra de Paris Opéra en 3 actes et 8 tableaux) [1975-83 > Paris, 28 novembre 1983]

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Dernière modification de cette page le 3 octobre 2016, à 13:06.

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