samedi 11 novembre 2017

Celui qui est le seul sage - textes du jour



Samedi 11 Novembre 2017





Prier… si souvent, si souvent l’espérance à l’improviste… le matin, je me crois capable à nouveau de tout, y compris de « ressusciter », et le soir, je constate que je n’ai rien fait, que je ferai de moins en moins, mais j’ai vécu… mots devant dans l’insomnie : le poids de mon cœur… la neige souriante. -  Anniversaire de l’armistice, pèlerinage franco-allemand au sommet politique et à la crête pour laquelle on mourait. Bis, une génération encore dans l’émotion et la participation au souvenir, les autres ? Salutation finale de Paul aux Romains qui se considère comme évangéliste…. Mon Evangile qui proclame Jésus Christ, révélation d’un mystère gardé depuis toujours le silence (mouvement très johannique), mystère maintenant manifesté au moyen des écrits prophétiques, selon l’ordre du Dieu éternel, mystère porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi. Bien davantage ou autrement qu’aux Romains, la péroraison s’adresse à Celui qui peut vous rendre forts… à Celui qui est le seul sage, Dieu, par Jésus-Christ. [1] Propos pastoraux, mais donnant tout l’organigramme de l’Apôtre des Gentils : Prisca et Aquila… Epénète.. Marie… Andronicos et Junias… Ampliatus… Urbain… Stakys… Tertius, le secrétaire de la main de Paul…Eraste, le trésorier de la ville… Quartus. Historicité certaine de cette propagation, de cette évangélisation. La page est superbe d’affectivité et d’organisation, sensation que me donna saint Jean Paul II quand il m’accorda du temps en Février 1995. Et quel est ce message si mobilisateur ? Ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu…. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent… Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. Le Christ venait de donner le sens de Sa parabole sur l’intendant indélicat, et de l’argent il fait un objet tout à fait neutre, banal, sans sens propre. Ce peut même être un outil. L’essentiel est la relation entretenue ou gagnée avec l’argent, les fins poursuivies par l’argent. Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. L’indélicat et le voleur est quand même jugé, mais toujours selon le critère d’analogie et de réciprocité. Quand Jésus nous fait réfléchir, que nous avons été « mis dans le sujet », c’est toujours par rapport à nous, au fond de nous-mêmes, selon notre cœur : ni théorie, ni raisonnement sociale, pas d’invocation non plus de textes de droit, de la Loi-même. Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous donnera ?
 
Politique. L’ubiquité d’EM me paraît monstrueuse. Est-il capable de rester au bureau à travailler, à écouter qui il reçoit, à réfléchir, au moins une journée entière ? Il accapare et absorbe les pouvoirs exécutif et législatif alors que la fonction présidentielle, le recul qu’elle implique, le recours qu’elle constitue suffirait à occuper une personnalité, même très active de tempérament. Ses chances conjoncturelles : une arrivée au pouvoir étonnante pour le reste du monde, oubliant sauf expertise que son élection a été par défaut et selon des abstentions à un niveau jamais approché en France – la croissance en zone euro la plus forte depuis dix ans selon la Commission européenne – la difficulté des autres, Theresa MAY sans cohésion gouvernementale ni parlementaire, Angela MERKEL ayant tant de mal à constituer son nouveau gouvernement, l’Espagne et l‘échec de tout l’après-franquisme (sécession catalane, vide de la prérogative royale), possible contagion en Belgique, etc… La tâche ? évidemment, la re-fondation européenne qui n’est pas affaire de mots mais d’élection du président de l’Union au suffrage direct de tous les citoyens européens, et puisqu’on commence à ré-agiter la question d’un service national universel chez nous, le brassage entre toutes les nationalités selon un unique esprit de défense et de rayonnement de nos démocraties L’ambition ? je ne la vois qu’au passé. Mon enfance et nos recorfs mondiaux : Air France affichant que c’est plus long réseau du monde, nos réseaux ferrés et routiers, puis dans les années 1970 le nucléaire. Sur les sujets concrets, le président de la République nous laisse enlever la main : Chantiers de l’Atlantique, Alstom pour ce qu’il en restait, Whirlpool.


[1] - Paul aux Romains XVI 3 à 27 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc XVI 9 à 15

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