dimanche 19 novembre 2017

elle tend la main vers le malheureux - textes du jour


Dimanche 19 Novembre 2017


21 heures 19 + Suite des rangements domestiques avant notre messe en paroisse : bibliothèque politique III et IV, photos papier, et maintenant. – L’amour, c’est l’espérance. Se blinder d’espérance et la récompense, pas à attendre et dont l’espérance se passe toujours (dans mon expérience, au moins jusqu’à présent), survient : tranquille, souveraine. Sécurité pour l’autre que ses « scènes » n’entament rien, mais le soulagent. L’éloge de la femme parfaite, nous l’entendons, Edith et moi, lu à notre messe paroissiale, mais aussi mal prêché que l’évangile dit des « talents ». Les deux textes sont cependant limpides, il n’y a rien à actualiser, la vie éternelle est autant notre temps que tous les temps, la confiance qui nous est faite : les talents confiés à chacun, est bien davantage que des dons ou charismes, elle est le don de la foi et de ses semences que Dieu nous prodigue à nos justes proportions, c’est-à-dire selon ses desseins sur nous. La vie conjugale, école de réalisme autant que de perfection et d’espérance en tous registres. Le cher Pierre I. que nous recevons à déjeuner : suite ses aventures, toujours le même et magnifique fond marocain, le protectorat… mais aussi les couples, ceux de ses enfants, le sien. Plusieurs années après la mort de sa femme, il continue à son éveil à prendre garde de l’éveiller en se levant, puis…

Une femme parfaite, qui la trouvera ? La suite du texte montre que la question est superflue. Elle est la réalité-même dans le couple humain : son mari peut lui faire confiance [1]. La gestion, mais l’affectif, la correspondance, il n’est pas dit ce que doit être ou peut-être l’époux en retour… à trouver dans ce livre tranquille des Proverbes dont consultation faite… de wikipédia, il apparaît qu’il est d’un genre littéraire et d’une tournure philosophique et spirituelle fréquente dans le Proche-Orient ancien. Soit… elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. La vertu féminine d’aller maternité et compagnonnage, en fait d’être attentive à ce qui peut nuire à qui elle aime ou ce qui peut l’équilibrer, le magnifier, le faire correspondre à l’idée la plus haute qu’elle se fait de lui, en ce sens elle participe du discernement et du projet divin. Combien je le ressens, et combien ce « rôle » doit parfois peser lourd. Et il a le « reste du monde » :  justement aujourd’hui cette journée mondiale contre la pauvreté… ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main aux malheureux. La femme « complète » :le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Méditation sur la beauté et la séduction : ce sont aussi les « armes » de Dieu pour nous amener à Lui. Les talents, la parabole, la confiance, l’évaluation par le maître de chacun de ses serviteurs, et c’est réciproque car au mauvais serviteur, peu doté : un seul talent, il ne conteste pas son jugement : tu savais que je moissonnais là où je n’ai pas semé, que je ramasse là où je n’ai pas répandu. Notre proverbe… comme on connaît ses saints, on les honore… En revanche, il ne reprend ce que le pauvre homme a placé en exergue pour faire excuser sa stérilité : je savais qu tu es un homme dur… j’ai eu peur. La crainte de Dieu est piété et attachement. La peur d’Adam et de Eve, quand au jardin de nos heureuses origines, ils attendent et appréhendent le pas de Dieu, alors qu’ils viennent de pécher…

Notre monde. Les exhortations du pape François sur le nucléaire, sur le climat. Tout un ordre contractuel mondial qu’on pouvait  croire en voie d’acquisition, st au contraire en cours d’effondrement. La Chine se croit hors jeu, les Etats-Unis et la Russie se retrouvent dans cette complicité objective que fut bien vite la « guerre froide ». Mais les moins innocents, ce sont les Européens, Si les « choses » tournent mal à notre époque, c’est qu’ils sont absents en tant que tels, alors qu’ils sont les seuls, par nature (démocratie, diversité,  pluralisme), à pouvoir concevoir, nourrir et répandre un projet d’intérêt commun. La dictature, la monocratie, l’accaparement du pouvoir, quelles que soient les Constitutions ou les traditions n’ont pas le sens du bien commun. Au Zimbabwe et au pour le Liban, le destin ne tient ici et la qu’à un homme, apparemment. Je ne le crois pas : ce sont des hommes-résultat (l’observation peut valoir pour EM risquant si fort d’être enfermé par lui-même…). 

Cet aphorisme terrible : du Christ, et rendant tellement compte des sociétés humaines, de nos fonctionnements : à celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. La compassion, le réconfort ? où dans la liturgie d’aujourd’hui, dans notre vie quotidienne ? Paul nous assure du fruit de notre foi : vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. Vous êtes tous des fils de la lumière. Le psalmiste complète le proverbe, l’homme aussi au travail et faisant son bonheur. Tu te nourriras du travail de tes mains : heureux es-tu ! A toi, le bonheur ! ce soir, prier d’action de grâces, et pour celles et ceux qui m’habitent.


[1] - Proverbes XXXI 10 à 31 passim ; psaume CXXVIII ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens V 1 à 6 ; évangile selon saint Matthieu XXV 14 à 30

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