dimanche 17 décembre 2017

Il est fidèle, Celui qui vous appelle - textes pour ce jour



 
Dimanche 17 Décembre 2017
 

Une mûe de presque toutes les données internationales, une crise des démocraties européennes, tandis que se déclare tranquillement le refus de toute campagne d’opposition à la réélection de POUTINE en Russie, que ressurgissent les analyses d’HABACHE face à ARAFAT : la thèse des deux Etats en Palestine, ou d’un Etat unitaire multinational (c’st à cette dernière que j’adhère), la crise dans l’organisation d’Airbus depuis qu la France et l’Allemagne se réduisant chacune à 11% du capital, oint voulu ne plus siéger au conseil d’administration, la mise en route du processus de négociation du Brexit et la riposte des Communes à Londres. Et face à cela, malgré les pétitions d’EM et la démonstration faite par sa campagne que notre pays est en rénovation politique, les élections lamentables chez les Républicains, les palinodies du congrès du Modem et des messages de soutien, dont celui de JUPPE à  BAYROU.

Mais surtout, la division politique - selon les opinions et non plus selon des stratégies nationales ou des itinéraires de fortes personnalités - et la tourmente de l'Union et de ses composantes qui s’accélère, s’alourdit que symbolisent et signifient tour à tour la crise espagnole et l’initiative catalane, la difficulté pour la chancelière allemande de former un nouveau gouvernement et le risque extrême que constituerait une tentative de conclusion par de nouvelles élections, la formation d’un gouvernement autrichien où domine le FPÖ et dont le nouveau président fédéral élu de justesse et apparemment sans personnalité considérable, ne pourra être le contre-poids. J’étais donc hostile à une prise de parole présidentielle, présentée comme une auscultation d’EM sur son bilan, sa relation, avec le pouvoir, avec le temps, surtout dans la forme d’un entretien avec un journaliste, bâtissant avec méthode, cynisme une stature en déshérence : celle d’un numéro 1 au « JT ». Contexte soudainement périlleux d’un anniversaire à fêter à Chambord, en privé, avec quelques amis, l’argument en défense que cela ne couterait rien au contribuable ne tenant pas, le président de la République et le domaine national sont constamment publics et la vie privée du chef de l’Etat ne doit pas être montrée. – Donc, l’exercice, mal indiquée en horaire, sur la 2 dans « le 19 heures » de DELAHOUSSE. Je dois reconnaître qu’il a été excellemment mené, tourné et surtout mis en images comme jamais auparavant. Dialogue de deux hommes en noir et blanc, se posant très naturellement et toujours debout d’abord dans le bureau officiel du Président : là où il reçoit et travaille le plus ordinairement, puis dans la salle du conseil des ministres, puis dans des vestibules ou salles nues, enfin dans le vestibule, le tout manifestement en continu, et en nocturne, ce qui a produit une très belle et chaleureuse présentation de grandes pièces pourtant désertes, pourtant pratiquement pas décorées et en fait impersonnelles, mais de teintes harmonieuses, constamment bistres, ivoire. EM a fait preuve de beaucoup de clarté dans l’exposé, dans l’esquisse, sinon de son mécanisme mental, du moins dans ses moments de travail soit « en équipe », soit en réunion, soit seul. Clarté aussi dans le traitement des thèmes abordés. De bonnes définitions du droit et des engagements internationaux. J’ai retenu un très habile énoncé de sa compréhension de ce que TRUMP exécute ses promesses de campagne, qu’on soit pour ou contre ses décisions, et l’insinuation qu’il n’est sans doute pas en complet accord avec lui-même aujourd’hui. Le compte-rendu à vérifier que prenant, avec consensus, le relais pour conduire les conférences d’engagements sur le climat, il serait parvenu à obtenir de l’Amérique autant d’argent que si l’administration TRUMP n’avait pas quitté l’exercice : il s’appuie sur les opposants politiques à TRUMP, l’ancien maire de New-York, le gouverneur de la Californie, et bien des intérêts privés. Jusqu’en 2025, les financements seraient donc assurés. La Chine institueraient enfin chez elle des quotas CO2. Même habileté au moins dans le dessein, vis-à-vis de Bachar dans la crise syrienne. Parler avec lui mais lui imposer toutes les oppositions intérieures et réfugiées à l’étranger, une fois Daech, détruit comme en Irak. ERt au bout du compte son jugement, mais par le peuple syrien autant qu’en droit international. Assortie d’un très fin portrait de Nicolas HULOT, et aussi de l’affirmation qu’il respecte et même souhaite des oppositions exigeantes, il y a l’argumentation qui a toujours été la mienne sur le nucléaire relativement au climat et à notre retard en équipement générant de l’énergie renouvelable, mais la soutenant il a indiqué aussi que l’Allemagne en abandonnant radicalement le nucléaire, refait du thermique et donc de la population. Lui au contraire, va mettre fin totalement au thermique. J’ai apprécié. Apprécié plus encore ses remarques sur l’audiovisuel public : la question est ce que regardent désormais les jeunes, et qui n’est pas la télévision . Comment les éduquer ? les maintenir dans nos options civiques nationales, ces derniers mots ne sont pas siens, mais contenus dans ses remarques. On peut penser qu’EM impressionne ses homologues et ses partenaires. Malheureusement, aucune mention d’Angela MERKEL, sauf inattention de ma part.

Présentation, convictions, surtout les jeux de mains à hauteur de poitrine et jamais dissociées l’une de l’autre. La question d’Europe et l’urgence d’une mûre rétablissant un certain unisson des opinions et des gouvernements n’ont pas été abordées, ni aucune des réformes que je crois essentielles, et que je ressasse dans ce journal et dans les lettres que je lui adresse. Assez risqué l’aveu que les réformes du droit du travail et de l’assurance chômage n’auront d’impact économique qu’en fin de quinquennat. Assez déplaisant mais révélateur de sa relation avec ses prédécesseurs, dont il prétend cependant qu’il existe forcément entre eux, et entre lui et eux un « lien de famille », le renvoi à une salle salle-musée, consacrée à tous les présidents de notre République, des portraits en pied de de GAULLE, de POMPIDOU et de MITTERRAND dans son antichambre, et dans ce moment de  l’entretien comme à l’évocation de sa table de travail dans le bureau présidentiel, la disposition de cette table, etc… il n’a pas évoqué nos figures emblématiques, notamment le Général et FM. A l’évidence, tout en justifiant son exceptionnalité part le choix-même des Français qui a stupéfié l’Europe et le monde (ses propres mots), il a une idée de lui-même qui n’est ni la vanité, ni l’orgueil mais plus encore. Soit ! il a le talent de détruire soit par une certaine laudation, son adversaire populiste, soit laissant à sa haine WAUQUIEZ sans l’aumône de le nommer, de le réduire à rien, pas même un énoncé.

J’étudierai ces jours-ci le flot des textes depuis Juillet, et surtout les conditions d’élection de nos présidents depuis de GAULLE : ls suffrages en leur faveur par rapport aux inscrits. Je suis persuadé que même battu en 1965 et 1974, FM par rapport aux inscrits, est après DG le plus voté, et j’ai tendance à croire qu’EM est le plus mal élu de nos présidents. Pour l’avenir, il va être jugé sur l’invention de la démocratie et de la participation à notre époque, et sans doute contre le numérique… et que politique le sujet décisif est l’entreprise européenne, sauvée ou pas. Cela se joue en peu d’années, pas même en son quinquennat, mais dans les deux ans à venir, donc tout de suite..

Prier… les textes de la messe de ce dimanche déjà médités et lus à quelques-uns mercredi dernier. [1] L’évangile, passage tiré du prologue de Jean marque tout simplement la fin de l’attente et le début de l’Histoire effective de notre rédemption, celle-ci s’opère par l’entrée personnelle, physique, précaire puisqu’il y a naissance et mort. Il donne aussi l’ambiance de l’entrée de Jésus en scène et en ministère. Les Juifs, qui sous la plume  de Jean ne sont qu’une partie des contemporains de Jésus et dont Celui-ci se distingue résolument, sont préoccupés uniquement d’ordre public et de licéité des pratiques religieuses que leur hiérarchie ne contrôlerait pas. Attendent-ils même ? C’est le Baptiste qui, spontanément annonce le Christ, mais paradoxalement : Je ne suis pas le Christ. Ressort de toute la Bible : les lieux, Béthanie dans le voisinage de laquelle baptise Jean et où Jésus ressuscitera le frère de Marthe et de Marie… les paroles en « chambre d’écho » : les redondances, les reprises, les réalisations, à des siècles de distance. Les paroles d’Isaïe sur le Précurseur, sur l’Oint du Seigneur, seront reprises par chacun : Jean pour ce qui le concerne, Jésus pour Lui-même. Le Magnificat, consacré par la Vierge en réponse à l’Annonciation mais chanté devant Elisabeth et le Baptiste in utero, a déjà été dit, presque mot à mot par Anne, future mère de Samuel et par Isaïe. – Question dont je ne vois toujours pas la solution : qui est le Prophète annoncé ? depuis le Deutéronome. – L’homélie de notre nouveau recteur reprend saint Paul : soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance   et a très bien monté et approfondi que la joie est donnée, qu’elle est le mouvement de l’âme prenant complète conscience d’elle-même quand elle va à Dieu.


[1] - Isaïe LXI 1 à 11 passim ;Magnificat de la Vierge Marie rapportée par Luc dans son évangile I 46 à 54 ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens V 16 à 24 ; évangile selon saint Jean I 6 à 28  passim

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