jeudi 22 février 2018

il me conduit par le juste chemin pour l’amour de son nom - textes pour ce jour


Jeudi 22 Février 2018


15 heures 32 + Tandis que continue une re-diffusion de 2012 : l’adieu à la reine, prémonitoire de nos prochaines années de République ? le mouvement que provoquent en moi les nouvelles de treize heures. Les propositions SPINETTA pour la S.N.C.F. et nos chemins de fer : fin d’un statut de fonctionnaire et de « privilégié » pour les cheminots, fermeture des « petites lignes » (je suis allée de Saint-Brieuc à Vannes, la Bretagne du nord au sud en autocar, il n’y a plus de train s’arrêtant à Pontivy, que Napoléon avait jugé le centre de gravité de la région… et mise en concurrence, après que nous ayons perdu notre autonomie industrielle pour le matériel roulant. Prodromes depuis trois ans, déjà des projets EM en tant que ministre de l’Economie, mais se prétendre écologue et soucieux de l’environnement autant que de la « cohésion des territoires » en faisant de l’autocar (plus de fabrication française, là non plus… et l’on s‘étonne que toute « reprise » ou tout plan d’investissement creuse notre déficit commercial, dont on n’entend ni ne publie vraiment le commentaire annuel). Il y a cinquante ans, nous étions champions du monde, en performance, en matériel, et en densité du réseau… aujourd’hui !  En d’autres temps, il y aurait eu des barricades. La résistance proclamée par la CGT-cheminots et donc la grève sera impopulaire, les usagers veulent se déplacer et voyager, et le gouvernement comme en 1995 et comme en 2007 va monter en épingle les « privilèges » du personnel ferroviaire. Deux forces d’opposition à cet abandon du service public dont le gouvernement avoue qu’il sait bien que les Français ne le veulent pas : c’est la réitération de procédure par ordonnance. Le Sénat emmené par Gérard LARCHER, mais il n’est décisif qu’en cas de révision constitutionnelle. La majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, celle-ci a été élu sans programme propre, elle n’a été élu que sur le nom du vainqueur de l’élection présidentielle, et ces candidats et élus députés ne sont allés à EM que par conviction que le changement, la moralisation, la démocratie, la considération pour les « gens » ne s’opèreraient que par lui. Il est acquis que sur le projet asile et immigration, une centaine de ces députés pourraient regimber : cela n’aurait de sens que s’ils s’opposent au texte. Ne pas suivre les frondeurs qui voulaient le ramener à gauche a perdu FH. Je crois que la fronde peut gagner en effectifs au cours de ce quinquennat, bien davantage en nombre et en qualité parmi les « marcheurs »… Motif profond ? la dette de 50 milliards de « l’entreprise », mais cela peut se mutualiser. Depuis une décennie me semble, les patrons d’entreprises stratégiques sont sans direction ni contrôle : PEPY, PROGLIO, etc…Il n’y a pas cette concertation permanente de la direction de l’Etat et de celle de nos grands services publics industriels et commerciaux, et tout autant des principaux groupes privés. On fait des textes, des élections, de l’argent suivant la filière, des carrières pas toujours au bénéfice des entreprises, des institutions.

Le nouveau depuis huit mois, c’est la présentation, plus que la « com. », l’image. Les discours présidentiels sont en nombre et en longueur tels que le tome annuel est acquis. La dominante est l’intelligence ce qui exclut toute discussion d’opportunité et écarte toute alternative. Les lumières et le despotisme éclairé : grand précédent mais qui nous mena à une conséquence pas prévue, la Révolution. Sans précédent, la matière à des notations de presse : le Président auditionne chacun des ministres, je ne suis pas allé depuis longtemps « sur » le site de l’Elysée, et ne sais donc s’il y a un calendrier pour ces trente conversations, et plus, ni si le Premier ministre y assiste. Les conseils des ministres, de source plurielle, seraient des « leçons de management » - quelle grande entreprise a donc géré l’actuel président de la République ? car trois ans de banque avant l’Elysée, parcours déjà de l’heureux président de la fusion Natixis-Banquepopulaire-Ecureuil, etc…auraient pu produire ce genre de carrière, moins politique. Enfin, référence à retrouver, le Président souhaite que désormais les élus, par concours de sortie de l’E.N.A. aux « grands corps » (de contrôle) de l’Etat : inspection des finances, Conseil d’Etat, Cour des comptes, servent explicitement les orientations gouvernementales. On a donc de l’image, pour le public, de la pression pour la haute fonction publique et pour les ministres, mais sur ce qui se fait réellement, et se prépare, peu est donné. La forme est très dite, très valorisée, le fond : non. Le reproche de duplicité me paraît pouvoir être adressé à cet exercice du pouvoir. Quant aux lacunes, elles me sont de plus en plus sensibles : pas de planification public-privé pluriannuelle, pas de règlement de la dette souveraine en concertation avec les autres grands Etats débiteurs pour que soient réimposée aux « marchés », la règle du bien commun et réaffirmée l’autorité des Etats. Le maintien de l’ordre et le recouvrement des impôts selon l’optique régnante seraient leurs seules prérogatives résiduelles, de même que la statistique humaine ne serait plus que la seule consommation solvable… Le recel du mot liberté…

Cela dans un contexte que je n’avais pas encore étudié : l’accueil du projet de loi sur l’asile et l’immigration avec des indications capitales du Monde : EM aurait perdu 6 points de « popularité » en Février et 66% des Français le considèreraient trop « laxiste » à propos des migrants. Plus un régime est monocratique et autoritaire, plus il est psychologiquement fragile, et donc ne se rattrape que par les images, nous en sommes saturés, et la démagogie. Le Monde aussi indique que le Conseil d’Etat juge le projet COLLOMB pour le moment inutile et mal fondé : le texte qu’elle remplacerait n’a pas un an d’application, le bilan ne peut donc en être fait [2]. Jacques TOUBON, le défenseur des droits, qui avait commencé dès sa prise de fonctions, à manifester sa totale liberté d’investigation, d’évaluation et plus encore d’expression, en s’opposant aux armes thazeur (orthographe ?), est le plus net critique : les « réseaux sociaux » les plus engagés, souvent à propos des violences policières, leur sujet de plus grande vigilance, le relayent et le soutiennent. Ils n’existaient pas quand il fut garde des Sceaux. Avec une vraie élégance, il confirma les souhaits et choix de FM pour la Très Grande Bibliothèque. Avec lui, toujours de notre première rencontre (une circonscription à me « trouver » à l’automne de 1980 puisque celle de Pontarlier briguée sans étiquette ni appui, s’était refusée, au profit d’un R.P.R. de rencontre et d’opportunité mutuelle pour JC) jusqu’à des occasions plus récentes, la relation a toujours été confiante, ouverte, aisée. Expérience rare, au moins pour moi. Auteur aussi d’une loi inappliquée, notamment par le président de notre République à Davos : le français obligé en toute manifestation publique, y compris en messages et affiches publicitaires. Ce projet de texte à l’égard d’étrangers apparaît juste quand s’évacuent de force les « campeurs » autour des lieux d’enfouissement projetés à Bure. Légalité certes au moins pour l’occupation des lieux, mais il semble que l’enfouissement lui-même n’est pas légal, tel qu’il st envisagé …, il en était ainsi pour les procédures et lacunes du dossier pour Notre-Dame-des-Landes et manque total de « visibilité » pour notre politique énergétique. L’atome, avec un communiste pour fonder le Commissariat à l’énergie atomique, avait fait l’unanimité nationale à la Libération. Organiser vraiment le pays à l’expérience de la crise pétrolière en 1973 (le rapport MONTJOIE) était conséquent et avait un outil. La transition énergétique est souhaitable en elle-même, nous en avons l’imagination, les sites : encore faut-il l’outil du remplacement, donc l’industrie des éoliennes, des dispositifs marémoteurs, et sans doute, avec toutes les précautions voulues, et sans dogme, l’expérimentation de ces gaz de schistes dont nous serions, en sous-sol, assez bien dotés.

17 heures 15 + Twitté en conséquence : l’immigration et notre honneur, le patrimoine et la démocratie, les frondes éventuelles dans la majorité parlementaire  [3], mais je n’ai qu’un seul abonné, de même que je n reçus qu’une voix pour soutenir ma candidature à la présidentielle.

18 heures 23 + … et couriellé à Gérard LARCHER. Depuis quinze jours et plus qu’il est question de révision constitutionnelle sans que l’on sache en quoi, car la proportionnelle n’est pas de nature constitutionnelle, je voulais lui écrire. Sa réaction m’importe…
Prier…  la chaire de saint Pierre. Pierre, pas seulement le chef reconnu humainement et spontanément comme leur chef et représentant par les autres disciples, mais vraiment intronisé tout au long de Son ministère public par le Christ. Les objurgations de Pierre pour les anciens en fonction parmi vous, sont très actuelles : les devoirs du clergé, et sonnent très différemment des lettres de Paul à ses fils spirituelles : Tite et Timothée. Les anciens en fonction parmi vous, je les exhorte, moi qui suis ancien comme eux, « presbyteros » mais avec un cachet de plus, témoin des souffrances du Christ [4]. La dialectique de ce à quoi destine le Christ destine Simon, rebapisé Pierre, est dite à plusieurs reprises dans les évangiles : la rencontre et l’immédiate – non pas, mission – mais fonction : le socle, puis la sanction des professions de foi (ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux) comme, pour Jésus, celles-ci venant de Son Père Lui-même, signifient bien le sacre par le Père et par l’Esprit de celui qu’Il s’est choisi, et enfin provoquée par le triple reniement, la triple déclaration d’amour, après la Résurrection. Pierre, aussitôt voulu par Jésus, qui posa son regard sur lui, quand André le Lui présenta, répond par de fréquentes initiatives, anticipant déjà au spirituel celle de l’Eglise dont il sera historiquement le premier pasteur. Lui et pas d’autres : Et vous que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? … Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! Nous ne pouvons dire « mieux ». C’est Pierre qui nous le fait désormais professer. Un pasteur parmi ses ouailles : soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous mais aussi l’homme des sacrements. Je te donne les clés du royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. Et enfin, devant Dieu, un homme, un disciple, une brebis comme les autres, appelé comme tous à la suprême intimité. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, et ma coupe déborde. Car de pasteur que le Fils de l’homme : il me fait reposer… il me mène vers les aux tranquilles et me fait revivre, il me conduit par le juste chemin pour l’amour de son nom. 



[1] - Issu de la séance du 15 février, l’avis non public, que Le Monde s’est procuré, montre que le juge administratif suprême remet en cause l’opportunité même d’un nouveau texte à peine deux ans après la promulgation de la précédente loi. Les juges regrettent en effet que le projet « ne peut même pas s’appuyer sur une année entière d’exécution de certaines des mesures issues de la loi du 7 mars 2016 qu’avait précédée la loi du 29 juillet 2015 » et déplorent que « s’emparer d’un sujet aussi complexe à d’aussi brefs intervalles rend la tâche des services chargés de leur exécution plus difficile, diminue sensiblement la lisibilité du dispositif ».
 
 [2] - * asile et immigration - 1° question d'honneur pour la France et pour les Français de qui dépendent honneur et image de la France, que d'accueillir celles et ceux qui risquent leur vie pour venir - 2° aucun texte ni mur ne réduira l'immigration, le monde étant ce qu'il est
** le service public est un patrimoine national et un outil de solidarité. Traiter nos chemins de fer par ordonnances et loin du peuple... en d'autres temps, Paris et la France se seraient couverts de barricades. Qui sommes-nous ?
*** ne pas avoir suivi les frondeurs l'appelant au retour à ses origines, a perdu Fr. Hollande. Emmanuel Macron ne pourra continuer de décevoir les élus sur son nom. L'opposition viendra d'eux, à force que soit défaite la France par mépris de ses services, ses collectivités, son Etat
**** ni nous ni la France ne sommes privatisables. Un pays, un peuple ne sont pas question de rentabilité ni de mise à jour ou à la mode mais de mobilisation enthousiaste inventive de leur fond.

 [3] - 1ère lettre de saint Pierre V 1 à 4 ; psaume XXIII ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19




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