samedi 10 février 2018

ils oublient le Dieu qui les sauve - textes du jour


Samedi 10 Février 2018

08 heures 12 + On ne peut choisir le ciel, ou plutôt l’apparence qu’il aura dans quelques instants, ou bien ce soir, ou demain matin. Le ciel est ce qu’il y a de plus changeant d’apparence dans nos vies Là où nous sommes, nous le voyons, il se donne à nous en des images et des pages parfois déjà vues, toujours assorties au bas du tableau, les arbres de nos horizons aux différentes côtés de nos maisons, ou, selon nos chemins et routes de retour ou d’aller. Et nous avons, à des heures qui sont celles de la lumière et non de nos horloges, le chant d’un ou plusieurs oiseaux, d’une ou de plusieurs espèces. C’est là et maintenant.
« Mon » livre dialogue avec lui-même. Un projet est un dialogue entre le projet et ses différentes versions. J’ai trouvé avant-hier son préalable ou son introduction, un essai bien plus mince que le principal, très centré.
Rien du mouvement politique, de ce qui s’en voit, ne vaut à présent la peine de l’attention et de l’étude, que d’un seul acteur, le peuple, nous les Français, nous qui pouvons, et sans doute sommes-nous les seuls appeler nos sœurs et frères d’Europe à vouloir intensément… l’Europe, belle comme l’espérance quand grande victoire reçue, obtenue, travaillée, méritée – oui – elle se réalise. Les tweets censément du président quinquennal de notre République, écrits sur ordre par d’autres, sont le récitatifs d’engagements tenus. Pas la moindre pensée, pas un battement de cœur pour la chair humaine et historique dont il s’agit quand on « fait » de la politique. Les acteurs, inf… de séduire par eux-mêmes une femme : il faut le viol, il faut la position. Sans doute est-ce classé, jugé, clos, mais quelque chose entre défiance,mépris, intuition d'un caché maladif, trouve une raison qu’à l’aveugle et d’instinct nous savions sans pouvoir y mettre le fait : la méfiance, quelque chose de caché, pas factuellement peut-être, mais psychologiquement. Les J.O. ne correspondent plus à rien, la gloriole des nations défait le monde et par notre passivité collective ne fait pas profiter à la planète ce que la technique et nos souhaits, notre lucidité, permettraient. Le peuple seul changera tout seul, il l’a fait si souvent. Les trois quarts des électeurs absents des législatives partielles, plus de la moitié absents au second de l’élection présidentielle récente, un peu plus de la moitié au renouvellement de l’Assemblée nationale qui suivit. Les données de fond pour la relation gouvernants-gouvernés sont là. Economie, nous n’avons plus d’industrie, donc le déficit commercial à proportion-même de toute "reprise" générant de l'investissement, à défaut de l'emploi. Nous étions parmi les premiers et les plus inventifs, il y a un siècle, il y a moins de quarante ans ans, tout a été vendu, gaspillé, perdu par incompétence, cupidité, et aussi par aboulie de ce que l’on appelle les « pouvoirs » publics. Voilà un fait de fond. Les partis et les syndicats apparemment abolis d’eux-mêmes ? cela je ne le crois pas, la militance partout e en tous domaines est latente, se cherche et les désespérances individuelles sont les braises pour le retour aux flammes bientôt.
Prier…l’évangile de la multiplication des pains… et toujours cette mobilité du Christ. Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environs quatre mille. Puis Jésus les renvoyé. Aussitôt, montant dans la barque, avec ses disciples, il alla dans la région de… [1] Ces différentes régions qu’entend « desservir » Jésus. Et si fréquent, maintenant que notre cher et inspiré recteur (Guénael AIRAULT) nous l’a fait remarquer, il y a quinze jours ou trois semaines, ce mot, aussitôt.

09 heures 01 + Trois chocs : hier, l’état de nos lieux à leur origine et quand j’y suis encore seul, les photos d’Octobre 1999… ce matin en ouvrant cette messagerie, Ousmane gelant encore sous tente tant que sa maison, maintenant financée, n’est pas terminée : il pense selon la radio que nous sommes dans une situation bien pire, puisque la neige … la beauté du chantier de mon ami Franck C. selon la photo qu’il m’adresse, parce que l’environnement y domine, parce que c’est un commencement qui respecte l’espace originel, la nature végétale, s’y subordonne. – Qu’il est long l’apprentissage de la vie, à quelque leçon suis-je en train d‘arriver ? à la seconde, je crois…

23 heures 47 + A « ma » petite table, à la vue et au chaud du poêle. Moment à la pointe de Bill, apaisant au possible. Le bois au-dessus des plages, la mer de chaque côté de la dernière avancée de terre vers le Passage, autre vive du golfe à cet endroit. Les voiles, la grâce de la navigation debout sur une « planche ».  ... Ici, ce soir, un film passionnant « sur » Arte. Documentaire sur des fouilles reprises sur un site maya, je ne sais rien de cette civilisation que les images de pyramides, mais dont les faces ne sont pas du tout symétriques, ce sont des escaliers vertigineux vers… Ce qu’y a ressenti ma chère femme, parcourant la plus part de ces sites, il y a trente ans. Etude sur la chronologie de ces royaumes-cités contemporains de Clovis à Charlemagne pour nous, et dont on ne sait comment ils se sont éteints. Une dizaine de millions de ces Amérindiens, façon de fossiles d’une intense et durable civilisation, plusieurs langues dont certaines meurent. Evidente parabole pour notre aujourd’hui et frontispice du palais du Trocadéro à Paris, citation de VALERY : nous autres civilisations, nous savons que nous sommes mortelles.  Mourons-nous actuellement ? climats ou bien une façon de nous entre-dévorer. Le mondialisme, nous l’avons connu avec les mondes grecs et romains avec les empires coloniaux, c’était politique et culturel, même si forcément, il y avait un substratum économique, et beaucoup de commerce. Aujourd’hui plus que la finance et du commerce. Et de nouvelles hégémonies. Le mondialisme des empires et nations était pluriel, diversifié, structuré. Si nous allions vers une Chine recouvrant l’ensemble de la planète ? ayant semé des racines et points d’appel un  peu partout, déjà l’Europe occidentale, méditerranéenne et l’Afrique subsaharienne.
La Corse… mode de vie certes, particularisme certes, que semble souligner l’insularité, mais laquelle de nos provinces n’a pas sa vigueur et sa persistance particulières : l’Auvergne, l’Alsace, l’Aquitaine, la Provence, etc… toutes en fait même si certaines sont à constituer ou reconstituer administrativement… documentaire rapide sur BFM TV. Pas 2% de parler corse. En Alsace encore aujourd’hui, bien davantage parlent ou comprennent l’alsacien séculaire, plus ou moins partie des dialectes rhénans. Une association laborieusement donne des cours du soir, fait des chorales. Une indépendance vis-à-vis de la France, mais non de l’Europe dont les subventions resteraient de droit ! On ne sait au total ce qui s’est dit pendant les deux jours d’EM dans l’île. Peu de dialogue semble-t-il avec les élus de Décembre, du discours et des fragments d’affirmation. Inscrire la Corse dans la Constitution, à quel titre ? comment ? pour quoi ? et seulement elle ? lister les collectivités de la République en « métropole » et outre-mer par rapport à cette métropole. Ce qui caractérise notre nouveau régime, c’est le secret. Et à propos du service militaire pour le rétablissement duquel mais en des formes beaucoup plus extensives, et avec des objectifs spirituels et de coopération bien explicites, je milite depuis au moins dix ans, je sens que se réédite le « coup » de la refonte du Code du Travail. Les colloques commencent et vont se multiplier, tant que l’on dit officiellement : financièrement impossible. La loi de programmation militaire envisage-t-elle cet établissement ? tient-elle compte aussi de la mue des Américains au sujet du nucléaire : des armes miniaturisées pour des objectifs et des conflits très localisés, donc une « sortie » des confrontations et des dissuasions d’Etat à Etat ? crédits pour notre défense nationale comme jamais depuis la fin de la guerre d’Algérie (295 milliards de crédits cumulés jusqu’en 2020, et 2% du PIB annuel consacré à la défense ?), mais pas de débats que le vidage du général Pierre de VILLIERS dont les craintes en matière budgétaire  ont perdu, me semble-t-il, toute actualité, tandis que la relation de la nation à l’armée, et celle de l’armée à l’arme nucléaire semble non traitée. La réforme ou l’abolition progressive du Code du Travail commença anodinement par un débat qu’ouvrit un livre prestigieusement signé BADINTER et LYON-CAEN. Ceux-ci firent marche arrière, ils ne voulaient rien détruire, puis les versions sortirent et s’inscrivent dans nos textes par la contrainte, votes forcés, ordonnances maintenant, cycle et manière qui rétrospectivement semblent bien n’avoir qu’un auteur : EM, mais sous la dictée de qui ? de quoi ? et selon quel modèle en chambre ? dont aucune n’est de chez nous. On va étouffer le débat naissant sur ce service national : les armes et la coopération de la même manière, et si décision il y a, ce ne sera que d’un seul. Même étouffement et déperdition de la responsabilité publique pour la formation professionnelle, et peut-être de tout enseignement technologique, transférés au patronat, à l’entrepreneur sans que le budget de l’Etat sen soit pour autant déchargé. Procès d’intention ? ou compréhension progressive d’un système éludant une décision démocratiquement débattue. Ainsi meurt par recel et dénaturation notre Cinquième République, et personne ne bouge ni n’énonce l’ensemble du processus.
 Prier selon les textes pour ce jour. Tandis que l’évangile est un moment de plus de la sollicitude divine pour notre humanité, l’ « Histoire sainte » continue et nous est remise en mémoire : Salomon s’est vu prédire le partage de son royaume à sa mort dont la plus grande part reviendrait à un de ses serviteurs, et celui-ci Jéroboam tombant dans la même idolâtrie se voit à son tour privé d’une succession. L’idolâtrie de Salomon pour complaire à ses multiples épouses… et celle de Jéroboam pour détourner ses sujets d’une fidélité de pèlerinage à Jérusalem les amenant à revenir au sceptre de la descendance de David. Le temps, Jésus constamment à quitter les lieux où Il vient se s’illustrer. L’humanité, constamment à retomber dans les mêmes errements. Motivation de Jésus : j’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours (la compassion pour les foules qu’Il compare à des brebis sans berger et qu’il lui faut donc enseigner… les trois jours hantant la Bible, ceux de l’ensevelissement et de la « descente aux enfers ») déjà ils restent avec moi, et n’ont rien à manger… tandis que Jéroboam (une des plus grandes dimensions pour les bouteilles de champagne, je n’en ai jamais vues qu'en cave à Epernay et seulement dans mon enfance, nos ingéniosités pour aller à ce qui peut évoquer sans nécessiter une fidélité historique ou des définitions) cherche à détourner son peuple d’un tropisme qui a demeuré malgré la scission du royaume et le péché de Salomon : le cœur de ce peuple reviendra vers son souverain… et l’on me tuera. L’ouverture et l’attention à autrui : Notre Seigneur Jésus Christ, l’égocentrisme de l’ancien serviteur de Salomon.
L’enseignement de l’Eglise, ces jours-ci est d’une grande cohérence, une dialectique de la pureté, du rite, une réflexion sur les origines théologiques et psychologiques de notre relation à Dieu, de la perversion de nos habitudes, tandis qu’inlassablement l’évangile nous fait vivre une contre-histoire de la dégénérescence de rois magnifiques. Ils oublient le Dieu qui les sauve…
Sans faire application du spirituel aux tournures actuelles de notre vie collective nationale et européenne, je ressens une ambiance aussi délétère. Je vois bien la dialectique qui nous sauverait, nous régénèrerait, mais je n’en sais l’amorce. La renaissance de la pétition nationaliste corse n’est pas une épreuve de la France, elle l’est du monocratisme froid d’EM.


[1] - 1er livre des Rois XII 26 à 32 & XIII 33.34 ; psaume CVI ; évangile selon saint Marc VIII 1 à 10

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