mardi 20 février 2018

si vous ne pardonnez pas aux hommes - textes de ce jour



lundi 19

21 heures 27 + Les « nouvelles » : des scandales, des décisions tordues, de très vieux usages sans mémoire, la vraie question. Le scandale est que des médias reçoivent l’avocat du meutrier de Maëlys : BOURDIN en l’espèce, pour sans doute que nous soit exposée la thèse de l’assassinat pas exprès, mais rien que l’enlèvement, la séduction qui le permit sont criminels. Je suis hanté par ce crime, la défense que tenta l’enfant, griffant comme elle pouvait, puis arrachée à cette vie qui commençait seulement pour elle et ses parents. Le vieil usage que devait périmer l’élection présidentielle de EM : le déni, DARMANIN, tous les jours, ressasse et fait savoir qu’il a la confiance de ses collègues, du Premier d’entre eux, et que les messages de soutien affluent… il me paraît, ainsi, accentuer le test de sa personnalité. Les dires « culottés » de WAUQUIEZ (« choux gras » pour l’ensemble de nos médias ne se distinguant que par les mises en page ou les coupes…), mais ses jugements sur AJ, sur NS et sur PECRESSE sont fondés, sur la relation du MEDEF avec que l’Etat lui allonge, aussi… mais il ne donne pas, encore ? la sensation d’un recours, d’une alternative, celle d’un homme d’Etat et d’une manière de nous considérer, de traiter les affaires, d’aller en profondeur. La vraie question : le service public, quel qu’en soit le coût qu’il faut mutualiser et dont la nécessité pour nos sociétés doit être en lettres d’or, dans les futurs traités européens. On voit malheureusement comment se prend la question de la S.N.C.F. : la démagogie, les « privilèges » des cheminots. Alors que nos chemins de fer sont l’outil d’un véritable réaménagement du territoire, de l’arrêt des urbanisations et des désertifications, et évidemment un des éléments de l’écologie. Faire du transport des biens et des personnes par la route, la norme est un recul mortel. Je suis étonné que HULOT ne le dise pas, même s’il est en dialogue avec lui-même sur une partie de son passé, et que ce soit SPINETTA qui couvre cet examen vicieux d’une de nos fiertés. Il est vrai, honteusement, amputé de notre industrie ferroviaire : Alstom, notamment. De même que camions et autocars ne sont plus fabriqués en France, que d’inconséquences et d’étroitesses de vue. Le lien entre plusieurs « dossiers » n’est plus couramment fait. Les décisions tordues : cette volonté de réforme constitutionnelle, cette dose de proportionnelle pour cmposer l’Assemblée nationale. Nos institutions sont assez fortes pour que la proportionnelle vaille pour toute notre représentation au Palais-Bourbon, la vraie interrogation c’est son application, car s’il s’agit de listes, c’est le régime des partis les composant et faisant donc les carrières…

La journée à Mané-Leïta devient une vraie respiration : la personnalité de la veuve du peintre Jean-Yves COULIOU, l’ambiance même si l’on ne se tient pas dans l’atelier : les toiles aux murs, et puis pas à pas la pénétration de sa personnalité, des structures de sa manière de travailler, son caractère. Cela égayé par une foule d’anecdotes familiales, les ascendants et latéraux venant pensionner dans les lieux, et parfois y finir leurs jours. Les récits de vie, de la pauvreté, du labeur à la notoriété. J’y trouve moments et lieux de paix, et une utilité certaine puisqu’il faut pérenniser une œuvre, d’abord matériellement, les trois cent toiles à maintenir sur place, les lieux à faire acquérir ou au moins entretenir par les pouvoirs publics ou par des mécènes. Mise au point de la biographie pour la donner en annexe d’une circulaire à ceux-ci : le CAC 40, les chambres de commerce, les clients d’antan et les amteurs. Toute un politique pour la cote, vendre u stock, racheter du perdu de vue, etc… Ma chère femme, prise d’intérêt par le sujet et par les personnes.

                                                     Minuit + Première partie de mon papier pour la Mauritanie : fait, l’entrée en exploitation du pétrole et la première expérience des contrats de partage.   

mardi 20 
05 heures 14 + Grâce à Dieu, éveil sans fatigue autour de quatre heures et je me suis trouvé à mon clavier dès quatre heures et demi. Me voici dans la seconde partie de mon papier pour Le Calame. En avoir fini avant de partir à la rencontre de notre fille, pour sept heures et demi à l’accueil de Saint-Françoise-Xavier : son seco d temps de préparation à sa confirmation. Puis, ranger tout aujourd’hui, en vue du dîner d’Edith ici avec un collègue. Une première, un verre avant que je parte au conseil d’administration de la Mouette sinagote et les laisse tête-à-tête. Puis lettre à LARCHER et à BLANQUER sur la révision de la Constitution dans la journée de mercredi, et le LCL d’ici jeudi soir…. Enfin, si Dieu veut, le démarrage de mon livre. Seigneur bénissez-moi, j’ai péché en gaspillant temps et énergie, mais vous pouvez me donbner de tout réparer et rattraper. Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : il s’imaginent qu’à force de parles, ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.

 10 heures 55 + Expédié, il y a une heure mon papier mauritanien : reprise que je souhaite régulière donc hebdomadaire de ma collaboration de bientôt onze ans au Calame. Peut-être conclure le mois prochain avec le seul éditeur de Nouakchott : une dizaine de livres, de mon crû, ou donnant les archives de notre ambassade pour la période fondatrice : les années 1950-60-70. Le destin tourne ? davantage de forces pour plus d’heures de disponibilité à l’écriture, l’aide à notre vie ensemble et à chacun, pour ma chère femme et moi, notre propriété : elle est en train de promener nos chiens, elle s’intéresse vraiment à ce que je tente pour l’œuvre de Jean-Yves COULIOU, et la voici au bureau de la CGT Education nationale dans le bureau (la trésorerie), puis demain à La Baule en cycle d’une nouvelle formation. Le goût de la vie ainsi. Cela me donne aussi la pulsation du mouvement social, autrement que selon des dépêches ou des « réseaux sociaux ». Et moi, m’approprier nos hectares en les soignant pour la partie que ne cultive pas un autre Jean-Yves, notre agriculteur, sans contrat ni papier de part et d’autres. L’écriture de mon autobiographie n’est donc plus éloignée, peut-être le début de la semaine prochaine pour prendre le rythme de plusieurs heures par jour. Ce sera d’ailleurs une maïeutique avec plusieurs personnages au présent : mes aimées, notre pays, et un aboutissement : l’amour et la mort sont nos deux étais pour vivre…

Evangélisation… Marguerite, en second temps de préparation à la confirmation : le monastère cistercien de Timadeuc. Cinquante sur un effectif théorique (les quatrièmes à Saint-François-Xavier) de plus de deux cent. Pour l’ambiance actuelle, ce n’est pas mal. J’apporte son déjeuner (« tiré du sac ») à notre fille, ce matin, entre deux paragraphes de mon travail mauritanien, et suis abordé par une de ses amis, M..., que nous aimons beaucoup : un visage rare de personnalité, d’intelligence, et… elle vient souvent à moi et m’embrasse ; La confirmation ? non, le baptême suffit. Brièvement, je lui parle de ce sceau qu’on appose à une lettre importante et puis l’Esprit Saint. Hier ou avant-hier, notre Marguerite, la messe tous les dimanches … soupir. Je lui dis : rien qu’une heure, quatre heures par mois. Il est vrai qu’elle y ajoute la messe du mardi. Timadeuc, le sacrement… parce que tu le veux ou  parce que tes parents ? réponse : les deux. Si elle ne s’approprie la Bible, les psaumes, des moments forts et parlants de l’Histoire sainte ou de la vie de Jésus… ou si elle ne prend pas véritablement plaisir aux liturgies… le terreau, les racines, cela tiendra-t-il ? Le soir des nuits où elle est en internat, je récite notre prière habituelle, au pied de son lit, dans l’obscurité, parfois ses félidés attendant sur la couette ma  caresse et mes attentions.

Aujourd’hui, l’enseignement de la prière par le Christ Lui-même. Bien des conseils de comportement : le secret, le désert, mais exceptionnellement du texte. Ce que nous appelons par la première invocation. Le Notre Père [1]. En rapprochant les paroles que Jésus veut mettre dans notre bouche à chacun, avec ce qu’Isaïe nous donne de l’efficacité de la Parole de Dieu, nous avons bien plus qu’un dialogue. D’abord, une proportion : nous ne savons pas parler, nous ne savons pas former notre prière en parole, alors que Dieu fait de Sa Parole l’outil de tout, la grâce dont nous sommes constamment enveloppés, accompagnés, soutenus, car cette Parole, c’est Son Fils, le Verbe incarné, Dieu fait homme. Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris… Le Seigneur entend ceux qui l’appellent…et Il nous assure : ma parole qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission… et nous, dociles à la leçon du Fils de l’homme, nous prions : donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour… ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal. Ne pas faire le cadeau d'une majuscule... Plus fondamentalement, l’enseignement du Notre Père par Jésus à Ses apôtres, à nous, est celui de la compassion. Entre nous, les uns pour les autres, qui en sommes priés par notre Père.  




[1] - Isaïe LV 10.11 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu VI 7 à 15

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