mercredi 4 avril 2018

la Pâque chez nos prédécesseurs : les Juifs



Chabad.org

Derniers jours de Pessa’h

Le double message de la Sortie d’Égypte

‘Hag saméa’h !
Nous avons célébré les Séders et nous voilà en marche vers la traversée de la mer Rouge, qui nous mènera ensuite, au terme des 7 semaines du Omer, au pied du mont Sinaï pour y recevoir la Torah lors de la fête de Chavouot.
Mais revenons sur le message de la Sortie d’Égypte, qui nous accompagne tout au long de ce périple.
Il est intéressant de noter que l’exil d’Égypte s’acheva au moment de la plaie des premiers-nés qui eut lieu exactement au milieu de la nuit, c’est-à-dire le moment le plus obscur de la nuit.
Cependant la Sortie d’Égypte, elle, eut lieu le lendemain, exactement au milieu du jour, soit le moment le plus lumineux de la journée.
Le Rabbi de Loubavitch tire de cette double constatation un double enseignement :
– Quand un Juif se trouve dans une situation de grande obscurité spirituelle, au « milieu de la nuit », il pourrait penser qu’il doit être si difficile d’en sortir que cela ne sert à rien d’essayer.
À ce Juif la Torah répond qu’il est capable de surmonter les pires difficultés, car c’est précisément au « milieu de la nuit », dans l’obscurité la plus forte, que D.ieu donna aux Israélites la capacité de s’affranchir de l’exil égyptien.
– D’un autre côté, si un Juif se trouve dans une situation de grande sainteté et de grande clarté spirituelle, « au milieu du jour », il pourrait penser qu’il est bien comme il est et qu’il n’a pas besoin de devenir encore meilleur.
À ce Juif la Torah répond que la sortie d’Égypte eut lieu précisément au « milieu du jour », dans la plus grande clarté, de sorte qu’on ne doit jamais se satisfaire du niveau que l’on a atteint, et qu’on doit « sortir » de son niveau actuel pour viser à s’élever toujours plus haut et toujours plus proche de D.ieu.

Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org

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L'ouverture de la mer

Se libérer des démons du passé


Se libérer des démons du passé

par Chana Weisberg
Pessa’h est une fête de libération. Nous sommes devenus libres, affranchis de l’esclavage de nos maîtres égyptiens.
Être esclave a deux composantes. Il y a la circonstance physique de l’esclavage : la torture d’être soumis, jour après jour, au fouet impitoyable du contremaître. Mais il y a aussi l’esclavage psychologique : l’état d’esprit et de conscience de l’esclave.
Mitsraïm dénote des limitations, que nous avons tous à certains degrés. Pour certains, cela peut signifier de graves problèmes financiers ; pour d’autres, ce peut être de sérieux problèmes de santé. Et pour d’autres encore, cela peut être le fardeau d’un environnement psychologique difficile. Ce sont les circonstances qui nous restreignent.
Mais il y a aussi nos entraves internes. Même une fois libérés de la maltraitance ou de la souffrance de notre passé, nous vivons peut-être encore une vie inhibée par notre propre peur, notre propre douleur ou notre propre traumatisme.
Nous pouvons être libérés de notre Égypte extérieure, mais si Pharaon en est sorti avec nous, essentiellement, il continue d’avoir le contrôle, car il maîtrise notre psyché. Les circonstances extérieures dans lesquelles nous évoluons se sont peut-être améliorées, mais le tumultueux terrain intérieur de notre vie reste le même.
Le septième jour de Pessa’h, nous célébrons l’ouverture de la mer Rouge. Même après avoir été libérés d’Égypte, les Juifs craignaient encore la puissance des Égyptiens. Ce n’est qu’après que la mer se fut ouverte – et qu’ils virent les Égyptiens morts au bord de la mer – qu’ils ressentirent enfin une libération complète.
Il est facile de se considérer comme libres quand nous surmontons une limitation imposée de l’extérieur. Mais nous pouvons être choqués de découvrir que Pharaon nous poursuit encore après que nous ayons échappé à l’Égypte. Cependant, l’agresseur qui se rapproche de nous est le Pharaon que nous avons autorisé à nous accompagner.
Comment pouvons-nous éradiquer ces démons de notre monde intérieur ? Comment transcendons-nous l’Égypte qui se trouve en nous-mêmes ?
En divisant notre mer intérieure.
Pour diviser la mer, D.ieu « a transformé la mer en terre sèche ». Tout au fond de la mer se trouve enfouie une vie intérieure aussi belle que vibrante. La mer est une métaphore de l’existence matérielle, qui cache la force de vie divine qui maintient notre existence. Transformer la mer en terre sèche signifie révéler que ni nous ni notre monde ne sommes séparés de D.ieu ; que D.ieu seul a le contrôle total sur nos vies et sait ce qui est le meilleur pour nous.
Ce n’est qu’en révélant notre profonde vérité intérieure – notre puissance infinie provenant de notre connexion infinie à la force divine en nous – que nous pouvons espérer parvenir à notre libération complète. C’est seulement alors que nous pouvons complètement laisser derrière nous les démons de notre passé.
par Chana Weisberg

Chana Weisberg est l’auteure de deux livres sur la vie des femmes de la Bible et sur l’âme féminine. Elle est la rédactrice en chef de TheJewishWoman.org et dirige également le JRCC Institute of Torah Study à Toronto et donne des conférences dans le monde entier sur des sujets relatifs aux femmes, aux relations interpersonnelles et à la mystique.
Illustrations de Sefira Ross, une designer et illustratrice freelance dont les créations originales ornent de nombreuses pages de Chabad.org. Résidant à Seattle, Washington, elle partage son temps entre ses créations graphiques et être une maman.
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